Chapitre un : Carie

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- Nous y voilà ! 

- Oui, enfin, calme ta joie, pour le moment, on habite dans un hôtel pourri et pas le meilleur des quartiers. Calmai-je mon meilleur ami. 

- Peut-être, mais on est ) L.A., ma chère. 

Nate et moi sommes enfin arrivés à Los Angeles, ville de notre nouveau départ. Lui commence les cours dans une semaine et moi, j'ai mon examen dans quelques semaines. Sauf qu'évidemment, en malchanceux que nous sommes l'appartement qu'on aurait voulu louer nous est passé sous le nez. Il était parfait, bon légèrement chère, mais il n'était pas très loin de la FAC de Nate et de mon école. Et on avait la plage à nos pieds. Du coup, pour le moment, on loue une chambre dans un motel de Boyle Heights. Ce quartier craint, c'est pourrit et loin de la plage ! Vraiment loin de la plage ! Avec le trafic de la ville, il nous faudrait au moins une heure pour rejoindre la page. Donc tant qu'on aura pas trouvé un autre logement, disons plus définitif et dans un quartier plus décent, on peu tirer un trait sur le surf. C'est vrai qu'avec Nate, on n'a pas grandi dans les beaux quartiers de notre île et donc justement, on espérait mieux en venant ici.  

***

-Nate ! Criai-je en entrant dans la chambre.


- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tout va bien ? Paniqua-t-il.

- Mais oui, triples buses. Ecaltai -je de rire devant la tête de mon ami. J'ai trouvé du boulot dans un restaurant assez côté de la ville. Et donc, avec nos paies, on va pouvoir chercher un autre logement.

- Géniale ! Parce que je commence la fac dans trois jours et je t'avoue que je commençais vraiment à flipper.

Nate me prit dans ces bras et on rigola de soulagement ensemble. La vie dans cet hôtel commence vraiment à devenir impossible. Même si j'adore Nate, vivre dans quinze mètres carrés, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ça devient très rapidement pesant. Entant donné qu'il n'y a qu'un lit double, il est impossible pour nous d'avoir une quelque once d'intimité. Aujourd'hui dormir dans le même lit que Nate ne me pose aucun souci, je suis vraiment passé à autre chose. Maintenant, il est plus comme un frère pour moi, mais cette cohabitation restreinte est de plus en plus nocive pour notre amitié. On n'arrête pas de se prendre la tête pour un rien. Pour ne rien arranger, nos nuits sont très agitées et très courtes, ce n'est pas rare d'être réveillé par les courses de voitures, par des coups de feu ou des engueulades de couples nocturnes. Et enfin, l'hôtel, si on peut appeler ça comme ça est infâme. La nourriture est horrible, on est obligé de manger dehors tout le temps, donc pour faire des économies ce n'est pas le top et le bâtiment n'est pas loin de l'insalubrité.  

***

  - Alors qu'est-ce que tu en penses ? S'emballa Nate devant son ordinateur.

- Nate, non, mais sérieux ! Cette maison est superbe, mais je refuse de vivre dans une maison de luxe si c'est pour manger des pâtes tous les jours. Je suis sûr qu'on peut trouver un truc bien sans que ça nous ruine.

- Ok. Souffla mon meilleur ami. Bon alors le loyer maximum serait de combien ?

- Mille dollars, je pense que ça serait bien. Ça nous permet d'avoir un beau logement, tout en nous laissant assez pour vivre convenablement.

- D'accord. Bon bah, je vais continuer de chercher. Dit-il en se replongeant sa tête dans ses recherches.

- Je te laisse, je vais au travail. À toute à l'heure.

- Nan, je sors avec des amis de la fac. On se verra que demain.

- Ok. Lui répondis-je simplement en prenant les clés de ma voiture.

De Hawaii à Los Angeles [Tome I]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant