Comberoy's Stories

Do You Like Man ?

J'arrive pas à me concentrer. À chaque fois, mes pensées sont chamboulées par une personne. Un homme. Mais pourquoi ? Je suis absolument pas gay. Je l'ai jamais été et je le serais jamais, j'ai rien contre les gays mais ça fait bizarre de savoir que quelqu'un l'est. Enfin bref, il s'appelle Bertrand Chameroy et c'est l'un de mes collègues de travail. J'avais accepté de faire une fiction avec lui, tous les jours, juste pour le voir. J'ai d'abord eu peur de ça. Mais en fin de compte je me suis rendu à l'évidence. Je l'aime. Et c'est pas normal.

On était tout les deux en train d'écrire les scénarios de House Of Crades, lorsqu'il a eu une idée. Que moi j'avais déjà depuis longtemps mais que je gardais dans un coin de mon esprit.

-Et si on faisait genre on était ensemble ?
-C'est à dire ?
-T'as déjà tout vu de ce corps alors... Limite ça peut nous aider à écrire plein d'autres épisodes.

Je le laisse parler en me rappelant, rouge, de l'épisode où il avait montré son cul à la caméra. J'avais eu du mal à m'éviter de péter un cable cette fois, mais j'ai réussi. En fin de compte, on se met d'accord sur un truc. On filme, je dois enlever ma chemise, ( Je vais vraiment mourir ) il tombe, je le rattrape in-extremis de la chute et on est à deux doigts de s'embrasser lorsqu'une personne rentre. Je vais pas réussir. Ça fait vendeur sur le papier mais le fait de le voir aussi proche de moi va me rendre fou, ou totalement rouge.

On commence le tournage, j'enlève les boutons de ma chemise lorsque je me retourne vers lui, il tombe, mais il joue super bien, j'ai cru voir du rouge sur ses joues à lui. Je le rattrape, mes yeux rencontrent les siens, je fonds et je sens mon cœur tambouriner contre ma poitrine. Je brûle intégralement lorsqu'il commence à rapprocher son visage du mien. Pourquoi c'est pas la vraie vie ? J'arrive pas à m'écarter de ses iris magnifiques, d'une couleur noisette absolument craquante. C'est presque fini. Tu vas y arriver. Nos lèvres se frôlent lorsque la personne rentre dans la pièce. Je redresse Bertrand et jète un regard noir à cet intrus, merde c'était un tournage. L'espace d'un instant j'ai oublié. Je vais m'asseoir derrière le bureau et on termine l'épisode avec un suspense pourri.

-T'étais à fond Camille. Je t'ai jamais vu prendre un rôle tellement au sérieux. Sinon t'as de beaux yeux.

Je rougis mais cache cette expression en regardant ma chemise que je reboutonne. J'ai rêvé où il l'a vraiment dit ? Mon cerveau part en n'importe quoi en ce moment. Je lui souris et il s'approche de moi. Très près. Il me pose une question qui me choque d'un seul coup :

-T'as déjà embrassé un mec Combal ?
-No... Non...
-Ok.

Il hausse les épaules et s'écarte aussi vite qu'il était arrivé. Il vient de se passer quoi là ? J'ai dit un truc pas bien ? J'attrape ma veste et je sors de cette pièce totalement brûlante. Je vais me passer de l'eau sur le visage. Pourquoi il l'a demandé ? J'ai une chance ? Non, c'est impossible. Je retourne rapidement à mon bureau, travailler, me vider l'esprit.

Je tournais en rond dans les loges, déjà coiffé et maquillé. Bertrand était vers la fin de sa chronique. Il fait le lancement de HOC, je détourne le regard, il a raison j'étais trop à fond. A la fin, Cyril avait organisé un jeu. Il a forcé Bertrand a rester. C'était :"On appelle un téléspectateur, il choisit parmi les trois couples possible et si il trouve le bon, il gagne une tablette. Les règles sont simples, c'est le couple qui s'embrassera le plus longtemps qui gagnera. C'est sur la bouche." Un sentiment de jalousie m'envahit d'un seul coup, qui va voir le privilège d'embrasser Bertrand ? Juste de toucher à ses lèvres que moi je veux posséder depuis un an ça me fait être jaloux, faut que je me calme. On sort absolument pas ensemble. Et on le fera sûrement jamais."Est-ce que Camille Combal est prêt ? On me dit que oui. Tu peux venir Camille alors ?" D'habitude je les fais jamais les jeux. Surtout que celui là je veux pas. Enfin, une petite partie de moi voudrait que j'embrasse Bertrand.