Voilà cinq jours que je n'ai pas revu Bertrand. Je ne sais absolument pas où il est pourtant j'ai fait le tour du château dans l'espoir de le trouver mais rien. Ma sœur et mon frère passent leur temps à discuter du bal que mon père a refusé d'annuler, il a lieu demain mais moi je ne m'en inquiète pas. Je reste souvent à regarder le feu, avec les discussions de mon frère et ma sœur en fond. Ils essayent de me faire participer mais j'en ai pas envie. Bertrand ne m'a jamais rendu ma veste et j'espère juste qu'il viendra en personne pour le faire, j'aimerais tellement le revoir.
-Camille, pourquoi tu t'arrêtes pas de fixer le feu ?
-Parce que je m'ennuie. Et que ce feu à quelque chose de divertissant.
-Il est pas revenu ?
-Non. Personne ne sait où il est passé.
-Tu devrais sortir un peu, ça doit faire un bon moment que tu l'as pas fait.
-Si vous le dites.Je me redresse doucement de mon siège et prends la direction des écuries, j'ai jamais été grand fan de cheval mais j'en ai un. Je pousse doucement la porte et le vois. Il est en train de brosser mon cheval. Je crois qu'il ne m'a pas entendu alors j'approche doucement de lui et lui parle :
-Que faites-vous ici ?
-Ha... C'est vous, j'ai eu peur. Mais on m'a dit que ce cheval était abandonné alors je suis venu m'en occuper.
-Pourquoi vous avez disparu pendant les derniers jours ?
-J'ai été malade. Le plongeon dans le bassin était pas une si bonne idée.
-Moi je n'ai rien eu.
-Vous avez eu de la chance.Je m'approche un peu plus de lui, je voulais absolument revoir son regard lorsque je l'ai embrassé. Je regarde derrière moi et je le plaque contre le mur. Il sourit et fuie mon regard.
-Vous aurez pas tenu longtemps.
-Je sais.J'approche doucement mon visage du sien mais il me repousse et me dit :
-Faudrait que vous arrêtiez.
-Pourquoi ?
-Comme vous l'avez dit vous-même, personne n'est au courant que vous m'aimez, en plus que vous aimez les hommes, et je préfère éviter de savoir ce que votre père va me faire quand il l'apprendra.
-Mais rien du tout, nous sommes seuls et si mon père s'en prend à vous je vous protégerai. Je vous le jure.
-Je préfère ne pas avoir peur, vous êtes génial mais je veux éviter de m'attirer de nouveaux problèmes. Vous ne devez sûrement pas connaître ce genre de choses.
-Mais bien sûr que si.Il se dégage de mon bras avant de repartir.
-S'il vous plaît. Que dois-je faire pour être aimé par vous ?
-Rien, je le suis déjà mais je veux pas de problèmes. Alors au revoir.
-Bertrand...J'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il est déjà parti. Je sens des larmes couler sur mes joues. Je comprends pourquoi il préfère les paysans maintenant. Je tombe à genoux dans la paille, prend mon visage dans mes mains avant de pleurer.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là mais la nuit est tombée lorsque que ma sœur vînt me chercher. J'étais pitoyable, j'avais pas eu la force de me relever, rester pleurer au sol ma paraissait être une bonne idée. Sauf qu'elle m'a relevé du sol et m'a emmené dans la salle principale. Je me suis rassis devant les flammes et j'ai pleuré, encore et encore. Jusqu'au matin. J'avais maintenant mal aux yeux et chaqu'une de mes larmes me brûlaient. Alors je me suis levé et j'ai pris une flasque d'alcool de mon père. Il nous disait de ne pas y toucher mais là j'en avais besoin. Noyer son chagrin dans l'alcool, c'est la première fois que j'en ai besoin. J'ai bu une gorgée d'alcool, et franchement, il est pas mal. Je suis parti me rassoir dans le fauteuil en face du feu, en attente que ça fasse effet.
Mon frère est arrivé dans la pièce en premier, il me cherchait pour me demander une pièce où aller avec son amante. Je lui ai dit d'en réutiliser une, dans un ton qui m'a paru très froid. Et qui devait l'être puisqu'il m'a dit :
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Comberoy's Stories
Fiksi PenggemarHistoires sur le duo de Bertrand Chameroy et Camille Combal. Ça sera sous la forme de One Shot ou de Two Shot, voire plus. Les histoires n'ont aucun rapport entre elles alors vous pouvez les lires dans le désordre le plus complet.