Comberoy's Stories

What Was The Biggest Mistake Of Your Life ? (P.3)

Après ce message, Énora s'est empressée de venir chez le brun qui visiblement, avait besoin de son aide. Elle s'attendait à le voir avec son habituel sourire gêné qu'il n'a que quand il demande un service à quelqu'un, mais elle a rapidement déchanté en voyant le visage en pleurs et désespéré de son meilleur ami. Donc elle le serra contre elle tout en fermant la porte d'un coup de talon. Elle a sa propre technique pour consoler Camille quand elle le voit comme ça. Alors elle attend que les pleurs du brun cessent pour lui demander :

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Deux secondes...

Énora s'écarte alors de son ami qui fait une tête de plus qu'elle et va s'assoir dans un fauteuil dans la salle, tout en enlevant son manteau. Camille cherche à calmer son hoquet avant de parler. Lorsqu'il y arrive enfin, il s'assoit sur le canapé et lui raconte tout. En négligeant absolument aucun détail.
A la fin de son récit, Énora est partagée entre deux émotions, la colère envers Bertrand, l'incompréhension et une joie bien cachée, parce que le groupe pro-Comberoy est en train de s'approcher de la victoire. (NDA: J'aime bien le nom pro-Comberoy, pas vous ?) Mais elle cherche un peu ses mots avant de dire au brun dont les pleurs sont à deux doigts de recommencer :

- T'as bien vu, il t'a embrassé. Alors si ça cache pas quelque chose je n'y comprends plus rien.
- Arrête de me faire espérer...
- Mais si t'arrêtes d'espérer c'est sûr que tu ne vas jamais pouvoir retrouver ton Bertrand. Alors, il fait que tu gardes espoir maintenant.
- Mais de toute manière, j'ai déjà perdu... Je suis sûr que si jamais on avait pas eu Émile, il m'aurait oublié...
- Camille. On peut pas t'oublier. Demande à n'importe qui de dire ton nom il y arrivera, parce que t'as quelque chose qui marque les esprits, alors une personne qui est restée cinq ans avec toi ne t'oubliera pas si facilement.
- On se débarrasse tous des mauvais souvenirs non ? Alors pourquoi il l'aurait pas fait ?

Énora ne trouve rien d'autre à répondre qu'un soupir d'indignation. Le problème quand t'essaye de consoler Camille Combal, c'est qu'il est intelligent et qu'il va pas te laisser faire et va contrecarrer ce que tu lui dis. Au bout de sept ans, Énora le sait. Alors, elle lui dit :

- Si tu démontes tout ce que je te dis tu vas jamais aller mieux.
- Le pire c'est que je sais ça...
- T'es pas possible.
- Je sais.

Énora soupira une seconde fois avant d'aller frotter le dos de Camille qui s'était affalé sur le canapé, allongé sur le ventre. Tout en lui soufflant un très léger :

- Ta gueule Combal.

Ça fait maintenant deux mois que Camille n'a plus eu aucun contact physique, vocal ou juste visuel avec Bertrand, parce qu'Émile sait à quelle heure son second père vient le chercher et il court tout de suite dans l'appartement du niçois quand il ouvre la porte lorsque Camille le dépose. Privant le brun de ses courts moments où il pouvait enfin voir le visage de Bertrand.
Mais aujourd'hui, les deux doivent emmener Émile à la gare pour l'envoyer en colonie de vacances. Alors Camille est arrivé devant l'appartement de Bertrand avec dix bonnes minutes d'avance sur l'heure prévue et à toqué à la porte. Mais rien. Alors il a recommencé trois fois. Et c'est Émile qui lui a ouvert.
Le petit était encore en pyjama et tenait sa 3DS et sa peluche dans ses mains. Un sourire éclaira son visage lorsqu'il vit Camille. Mais le brun fronça les sourcils et demanda à son fils :

- Il est où Papa Bertrand ?
- Il dort encore.
- J'aurais dû m'en douter... T'as fait ta valise ?
- Ouais. J'arrive juste pas à faire rentrer Lotso.
- On va le mettre dans le sac pour le train.
- T'es pas con tu sais ?

Cette phrase fit rire Camille qui rentre dans l'appartement en fermant la porte. Émile lui donne sa peluche avant d'essayer d'aller se planquer dans le salon. Mais le brun le retient et le porte pour l'emmener dans sa chambre, histoire de l'habiller avant de l'envoyer réveiller l'autre paresseux.
Après avoir mis une chemise à carreaux, un tee-shirt en dessous, et un jean à son fils, Camille lui souffle d'aller réveiller son second père, parce que sinon ils vont tous être en retard pour aller à sa colonie de vacances.
Mais avec sa curiosité habituelle, Camille regarde le réveil de Bertrand.