Comberoy's Stories

The Love Was Stronger Than The Death

NDA: C'est reparti pour un OS pas très joyeux, mais j'avais envie de revenir aux bases du Comberoy alors je l'ai fait. C'est écrit du point de vue de Bertrand. J'ai joué avec la conscience et c'est écrit en italique quand elle parle. Le gras c'est les phrases dites par les personnages. Bonne Lecture.

Bertrand

Il est là. Jouant habilement de ses paroles pour faire rire les gens. Un grand sourire au visage, j'ai l'impression qu'à travers cet écran, il me regarde. Que son regard d'un marron presque noir me parle à moi. Je suis pas fou, je suis amoureux. Amoureux de ce brun aux allures de mec parfait. Je dis "allures" parce que je ne sais rien de si il est vraiment le mec parfait... Mais après tout, je vais bien oser un jour non ? Oser aller avouer tout ce que j'ai sur le cœur à mon meilleur ami hétéro et en couple... Rien que cette pensée me déprime...
Je n'ai rien du tout contre sa copine, tout le monde l'adore parce qu'elle est sûrement aussi sympa que Camille, c'est horrible de ce dire qu'ils ont l'air de se compléter tant ils se ressemblent mentalement. Bien sûr moi aussi j'ai un truc en commun avec Camille, mais c'est juste le fait que je sois un gros gamin avec lui, simplement parce que je sais que quand il veut il peut l'être encore plus que moi.

Tout le monde commence à débarquer en loges et moi je continue à le regarder, regarder son visage aux courbes parfaites et craquant au possible. Combien de fois j'ai fait un rêve ou je pouvais enfin toucher à ses lèvres à la couleur rosée ? Moi même j'en sais rien tellement il y en a. Mais à chaque fois, le goût de ses fameuses lèvres change, peut-être qu'un jour j'aurais réellement leur goût sans passer par le sommeil ? J'ai l'impression d'être cet amoureux transi qui rêve depuis longtemps d'une personne qu'il ne pourra jamais avoir, celui dans les pièces de théâtre qui finit toujours triste et déçu par la vie parce que ce n'est rien de plus qu'un personnage secondaire qui fait de l'ombre au tableau des principaux. Je ne suis que cette ombre, qui le suit sans jamais l'atteindre, et qui ne pourra jamais réellement l'atteindre cet amour parfait.

Un léger vide dans mon cœur apparaît suite à cette pensée, est-ce que je me serais raisonné de le laisser tomber ? Est-ce que mon cœur à bien voulu me faire avoir une chance d'aimer et être aimé en retour ? Je pense pas, ça doit juste être un vide de fatigue, parce que je suis fatigué d'aimer de cette façon. Ça va faire quatre ans que je l'aime de cette façon alors à quoi bon persister ?

Des fois je rêverai d'avoir le courage de ses personnages de films, je rêverai de pouvoir aller voir Camille et l'embrasser. Juste parce que je suis nul en déclaration d'amour. Un baiser peut en être un n'est-ce pas la conscience ? Me répond pas quand je te parle surtout !

Une main vient de se poser sur mon épaule, Valérie, elle vient de me sortir de mes pensées et m'apercevoir que tout le monde est déjà parti, sauf moi et elle qui a eu la gentillesse de me réveiller. Donc je me suis relevé, je l'ai remercié avant de rentrer chez moi.

Affalé sur mon lit, je réfléchis. Je réfléchis à mes chances si je ne tente rien avec Camille, bien sûr qu'il ne va pas débarquer comme ça et me dire "Je t'aime." Avant de m'embrasser passionnément. C'est impossible ce genre de scénarios. Mais si c'est possible avec la carte Kiwi ! Et c'est maintenant que tu te réveilles toi franchement ? Espèce d'idiote ! Tu peux pas me donner du courage au lieu de t'amuser à dire ce genre de choses ? C'est bon... C'est pas de ma faute si t'as pas de couilles aussi ! Tu veux que ça soit la faute de qui ? Je ne suis que le corps moi, je me plie à vos faits et gestes Cerveau et Conscience donc tu vas te grouiller de me donner du courage avant que je te tue. Comme si tu pouvais me tuer d'un claquement de doigt bouffon ! Tais-toi... Juste tais-toi...

Je me bas souvent avec ma conscience, c'est presque devenu une personne en dehors de mon esprit. Une personne avec qui je discute lorsque je me sens seul ou juste triste d'avoir vu Camille embrasser sa copine, mais là c'est plus du désespoir qu'autre chose... J'ai un pincement au cœur en pensant à ça. Alors j'attrape le carnet posé sur ma table basse pour écrire, écrire tout ce que je ressens, je sais pas pourquoi ça m'apaise un peu. Comme si me confier à ces feuilles de papier reliées entre elle me rassurait et me faisait me sentir moins seul.