Comberoy's Stories

Golden Prince (3/3)

Le cœur du prince se desserra doucement, au fur et mesure qu'il se sentait près de son amour, mais une fois que la porte fut totalement ouverte, il se brisa, et un fantôme passa devant les yeux de Bertrand...

Camille était bien là, accroché au mur par des sortes de menottes en métal. Son torse était nu et laissait apparaître des taillades et des bleus, une quantité astronomique de sang était séché dans ses cheveux, sur ses lèvres, son torse, ses bras, ses mains et même ses tempes. La tête du brun tombait faiblement vers le bas, son corps restant droit à cause des attaches de cordes et de métal enroulées autour de son corps. Bertrand s'approcha doucement de lui, les mains tremblantes et le visage pâle, et une fois près de lui, il arriva à déchiffrer sur le torse de son amant "hérétique" Est-ce que lui aussi allait finir de cette façon ? Était la seconde question qui se posa, après :

- Camille... Je t'en supplie... Il faut que tu sois en vie...
- B... Ber...

Le visage du brun se releva un peu, avant qu'il ne grimace de douleur et la laisse retomber mollement. Bertrand s'approcha un peu plus de lui et pris doucement sa tête dans ses mains, avant de la relever et dire doucement à Camille, les larmes aux yeux :

- Je suis tellement désolé...
- Ai... Aide...

Les faibles parties de mot que Camille arrivait à articuler suffisaient à Bertrand pour comprendre, alors il déposa un léger baiser sur la joue du brun avant de s'écarter de lui, et regarder dans toute la pièce si il ne trouvait pas moyen de le décrocher de tout ça. Mais l'endroit était surtout rempli de cadavres en décomposition dont l'odeur brûlait la gorge du prince qui pourtant venait à peine de rentrer. Alors il eut toujours plus mal au cœur pour Camille qui était là depuis on ne sait combien de temps. Des souris, ou des rats, couraient au sol avec des parties de ses fameux cadavres coincés entre les dents, donnant un peu plus la nausée à Bertrand qui releva la tête, respira profondément, avant de chercher quelque chose, il trouva une épée. Une épée dont la lame était souillée par le sang tout comme son manche, mais le châtain s'en empara avant de retourner devant Camille en esquivant ses têtes déchiquetées, mais la porte se referma, et la pièce fut plongée dans le noir le plus complet.

- C... Cache... Toi...

Bertrand garda l'épée dans sa main et commença à chercher une cachette. Sans succès puisque la pièce n'était que quatre murs avec une porte et quelques trous a rats. Donc le châtain prit une profonde inspiration avant d'attraper un cadavre à tâtons et d'aller se mettre dans un coin de la pièce, pour se cacher derrière ce mort au corps souillé.

- B... Bouge pas...
- Qu'est-ce qui se passe ?
- T... Tais-toi...

Bertrand se mordit la lèvre et obéit à Camille qui reprenait sa respiration, il avait trop parlé selon lui. Alors la porte s'ouvrit une nouvelle fois, inondant la pièce de la lumière d'une flamme, mais le prince ne bougea pas. Obéissant toujours à son amant qui avait de nouveau sombré dans le silence. Une ombre entra alors dans la pièce, puis un homme à la carrure imposante, dont il fallu quelques secondes à Bertrand pour le reconnaître, le Roi. Il se plaça devant Camille avant de dire :

- Tu vas parler à présent. Qu'est-ce que tu faisais avec mon fils ?
- J... Jamais...

Le Roi appuya avec force sur l'une des plaies mal cicatrisées du brun qui poussa un cri de douleur qu'on pouvait sûrement entendre jusqu'en Afrique, avant que le Roi ne demande une nouvelle fois :