Chapitre 38 : Dispute tardive.

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Charlie.

J'étais incapable d'ouvrir les yeux. Un bruit de fond ressemblant à des cris de douleurs vint jusqu'à mes oreilles, réveillant une vive douleur dans mon crâne. Je bougeais légèrement, j'ai tellement mal. J'enfonçais mon visage dans ce qu'il semblait être un oreiller.

"T'es bien gentille, mais je pense que devenir ton oreiller, ça fait un peu beaucoup."

La voix semblait lointaine et résonnait inlassablement dans mes tympans.

"Qui que tu sois, murmurais-je. Ferme ta gueule s'il te plaît."

Il éclata de rire. Cet idiot éclata de rire.

"MAIS J'AI MAL ARRÊTE !"

Je criais. Il se calma légèrement. Des mains vinrent soulever mon visage et je fus forcée d'ouvrir les yeux. La pièce était sombre, seul un carré de lumière provenant de la télévision nous éclairait.

"Alors ma douce, on sait plus se lever ?"

Je tentais de le regarder le plus méchamment possible, mais avec mes paupières gonflées, cela m'était plus douloureux qu'autre chose.

"L'eau et l'aspirine sont sur la table."

Je ne dis rien et me tournais. Je saisis deux pilules et les avalais rapidement.
Au bout d'une vingtaine de minutes, la douleur s'était pratiquement estompée.

"Mike.. Bordel. Il se passe quoi ? demandais-je la voix brisée.

-Je crois que tu t'es pris une cuite.."

Il sourit bêtement. Je restais de marbre.

"Raconte-moi, je ne plaisante pas."

Il arqua les sourcils. Son sourire disparut légèrement.

"Je pense que quelqu'un a remplacé l'eau de ta bouteille en sport par un mélange d'alcool, avoua-t-il. Tu l'as avalé d'une traite, sans avoir mangé, ça explique pourquoi tu étais totalement saoule."

Il rit légèrement à la fin. Bordel.

"Et mes parents ? Il est quelle heure ? Je dois rentrer !

-Calme-toi. J'ai tout arrangé, sourit-il. Alice a été te chercher des affaires, tu dors ici, tes parents pensent que tu es chez Alice. Tout va bien."

J'hochais la tête malgré la douleur.

"Est-ce que.. J'ai été compliquée ?

-Pas du tout."

Il se gratta l'oreille nerveusement.

"Pas du tout ? Du tout ? insistais-je.

-Non, il se regratta.

-Michael, si j'ai dit ou fais la moindre chose qui aurait pu te blesser ou.. ou je ne sais quoi, sache que ça n'était pas intentionnel.

-Tu n'as rien dit de mal, affirma-t-il.

-J'ai fais quelque chose alors ? Seigneur ! Michael je suis tellement désolée..

-Non. Non. Enfin. Non."

Il resta silencieux un instant et finit par dire.

"Tu as vomi. Sur toi, dehors, dans ma salle de bain, dans mes toilettes.. Dans tes cheveux... Tu as vomi partout."

Je. Je quoi ?

"Ok. C'est dégueulasse, avouais-je.

-Y a pire, rit-il.

LIBERATION 《Michael Clifford》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant