Chapitre 34 : Intrusion maladroite.

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Charlie.

"Je me sentais tellement.. idiote, avouais-je. J'avais l'impression que tu n'allais plus jamais vouloir me reparler..."

Trois semaines étaient passées. Notre examen final approchait à grands pas, mais nous restions sereins. J'étais venue aider Michael à réviser son français. Cependant la conversation s'était très vite détournée de son sujet principal.
Il m'observait de ses iris vertes. Il semblait avaler chacune de mes paroles. Il replaça l'une de mes mèches rebelles, qui tombaient sur mon visage, derrière mon oreille.
Les rumeurs malsaines s'étaient essoufflées, elles étaient remplacées par des affirmations. Michael étant très pudique, il avait eu beaucoup de mal à accepter le regard des gens lorsque je déposais un simple baiser sur sa joue. Heureusement, il s'était habitué.

"Tu vois, dis-je, j'avais raison. Autant ignorer ses rumeurs."

Il me sourit mais ne dit rien. Il se pencha et embrassa le sommet de ma pommette. Je le repoussais.

"Bon, travaillons maintenant.

-Ça fait déjà deux heures Charlie.., geignit-il.

-Mais, tu dois.., commençais-je.

-Charlie ! dit-il en enfouissant son visage dans mon épaule.

-Michael, pourquoi fais-tu l'enfant ? ris-je.

-Charlie ! J'en ai marre de travailler..!"

Sa voix était extrêmement aiguë et il poussait des petits cris enfantins dans mon épaule.

"Arrête ça Michael !"

J'éclatais de rire et finis par lâcher mon stylo. Je le repoussais et il m'observa d'une petite moue boudeuse.

"Ne fais pas cette tête.., prévins-je.

-Charlie.., dit-il en traînant le "i".

-Quoi ?"

Il me vola un baiser et je roulais des yeux. Je me levais et allais m'assoir sur son lit. Je saisis un coussin et le posais contre mon ventre.

"Vous jouez tous de la musique dans votre groupe d'ami ? demandais-je."

Il vint me rejoindre et me répondit en haussant les épaules.

"Oui, pourquoi ?

-Vous n'avez jamais voulu faire une "bande" ?"

Il éclata de rire.

"Quoi ? m'exclamais-je.

-Ashton a pensé la même chose. Mais.. Je ne sais pas, je trouve ça bizarre.

-Pas du tout ! Vous êtes talentueux d'après ce que j'en ai entendu, argumentais-je."

Il fit semblant d'être profondément touché.

"Arrête de te moquer de moi ! dis-je en le frappant dans le bras."

Je relevais les yeux, il me toisait d'un regard de défi.

"Oh oh.., murmurais-je."

Je me levais rapidement et me dirigeais vers la porte de sa chambre. Il fut plus rapide et me rattrapa. Je me débattais mais il saisit mes poignets.

"M'aurais-tu frappé Charlie ?"

Je lui tirais la langue. Il rit et alors que je pensais pouvoir m'enfuir il me porta soudainement, me déposant en sac à patate sur son épaule.

"MICHAEL POSE-MOI !

-Non, dit-il calmement."

Je cessais de lutter, après tout, que pouvais-je faire face à un jeune homme d'1,80m ?
Je fus jetée sur le lit et éclatais de rire lorsqu'une masse vint s'étaler sur moi.

"T'es lourd ! soufflais-je.

-Je ne t'entends pas, m'ignora-t-il."

Il avait niché son visage sur mon ventre. Ma respiration le berçant légèrement. Ses yeux étaient clos et son visage apaisé. Je l'observais en me tordant le cou légèrement. Mon t-shirt était relevé sur le côté laissant un accès contre ma peau à son souffle chaud. Je frissonnais face à ce contact et gigotais pour me défaire de son emprise.

"Tu frissonnes, remarqua-t-il les yeux toujours clos.

-Hum.. J'ai froid, mentis-je."

Il se redressa, saisit l'ourlet de mon t-shirt et allait l'abaisser afin de couvrir toute ma peau lorsque..

"Michael chéri ! Tu as de la visite on dir.."

Je tournais la tête sur ma droite rapidement. Il en fit de même et resta figé sur place. Sa mère se tenait dans l'encadrement de sa porte. Je me redressais le plus vite possible et abaissais moi même mon t-shirt.
Ma bouche s'ouvrit en un petit "o" lorsque je vis apparaître deux visages qui m'étaient familiers derrière la silhouette de la petite femme.
Michael se releva et quitta son emprise sur mon corps, me libérant d'un poids. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux, toussotant avant de se justifier.

"C'est pas ce que tu crois."

Sa mère resta surprise, elle tourna la tête vers les deux adolescents derrière elle. Ashton et Luke restaient eux aussi surpris, même s'ils étaient bien plus amusé de la scène.

"I-Il me reste des courses à ranger je crois, souffla sa mère en faisant demi-tour."

Mes joues étaient si chaudes que je sentais le sang pulser sous ma peau. Michael n'était pas mieux.

"J-Je.. Je vais y aller Michael.., murmurais-je la voix serrée de gêne."

Je ramassais mes affaires, passais devant les garçons et descendais rapidement les escaliers quittant la maison de Michael, toujours empourprée de honte. Sa mère ne sait-elle pas toquer ?

LIBERATION 《Michael Clifford》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant