Versipellis - L'héritier de la Meute

Chapitre Dix-huit - Partie Une

Tout semblait revenir à la normale depuis qu'Arsène avait fait la rencontre lui-aussi de la créature. Lorsqu'Alya était revenue au Chalet ce soir-là, elle avait brièvement examiné le corps puis contactait une connaissance, un scientifique de la région qu'elle connaissait depuis des années. Un loup, cela va de soi. Il était arrivé alors qu'elle s'occupait de soigner Arsène et ensembles ils étaient revenus près du cadavre. Le scientifique eut l'air aussi horrifié et dégoûté qu'Arthur lorsqu'il apprit ce qu'était véritablement cet homme. Mais il ne laissa pas libre court à son dégoût et procéda rapidement. Il préleva des échantillons de peau, de sang, de cheveux. Même une dent, jugeant que "cet homme n'en aura plus besoin." Il repartit ensuite comme il était arrivé. Il avait la lourde tâche d'apporter des réponses aux interrogations d'Alya. Ils enterrèrent le corps juste après.
Quant à la question du tatouage, l'alpha n'en avait aucune idée. Elle n'avait jamais vu ce genre de chose auparavant. Que ce soit sur le bras de quelqu'un ou autre part. Elle l'avait pris en photo et avait fait une recherche avec sur internet mais c'était simplement trop vague pour trouver quelque chose de satisfaisant. Les résultats qu'elle trouvait étaient des centaines d'images de codes-barres tous différents les uns des autres. Elle finit par en conclure qu'ils n'en n'auraient peut-être jamais la réponse. Toutefois, les lettres qu'Arsène pensaient être des initiales l'intéressèrent. Elle fit des recherches là aussi mais sur les registres de disparitions, ou bien à l'hôpital. Mais là encore, des centaines de résultats. Ils perdraient leur temps à vouloir en tirer quelque chose avait-elle décrété.
Arsène n'avait pas raté un jour de cours. Le lundi matin, il était de nouveau sur les bancs de l'amphithéâtre grâce aux dons de guérisons propres aux loups-garous. Il avait encore mal aux côtes par moment mais il était en état d'étudier. Et une autre nouvelle le décida encore plus à courir en cours ce matin-là. Marianne revenait. Ils s'étaient retrouvés devant la porte de l'amphithéâtre, un grand sourire aux lèvres. Marianne avait alors expliqué que le psy lui avait conseillé de ne pas rester seule chez elle.

- C'est tant mieux. Je suis tout à fait d'accord avec lui, avait répondu Arsène, souriant comme jamais.

Alors la vie reprenait son cours. Tout semblait redevenir normal, vraiment. Vicka ignorait royalement Arsène mais ça lui était égal. C'était même mieux ainsi, pensait-il. Josh n'arborait plus constamment son air maussade. La seule chose qui n'était peut-être pas normal était le teint plutôt pâle et les grands cernes qu'arborait Marianne. Elle avait l'air fatigué mais avec ce qu'elle avait vécu, Arsène ne s'en inquiétait pas. La seule fois où il lui demanda si ça allait, elle lui répondit qu'il n'avait pas à s'en faire, que ça devait simplement être dû à un manque de sommeil. Elle lui expliqua alors qu'elle rêvait souvent de la nuit où elle avait été agressée et de se réveiller en sursaut, en nage.

- C'est normal. Enfin je pense. T'inquiètes pas, la rassurait Arsène.

Il aurait voulu lui dire qu'elle n'avait plus rien à craindre, qu'il, ou plutôt Josh, avait abattu la bête et qu'elle ne risquerait plus de lui faire de mal mais c'était à chaque fois la même chose. Il ne pouvait rien lui dire et ça le rendait chaque jour un peu plus fou. C'était peut-être bien le seul problème qui subsistait. Ca et le cadavre d'un inconnu dans le jardin.

Ainsi la semaine se passa plutôt tranquillement et le samedi soir vint bien trop vite. Avec l'agitation due à la mort de la créature, Alya n'avait pas vraiment expliqué à Arsène ce qu'était Genesya ni même qui était son directeur. Ce ne fut que lorsqu'ils eurent fini de se préparer pour la réception qu'elle aborda le sujet, en présence de Josh qui les écoutait avec attention.

- Genesya est une entreprise de recherche médicale. Son ambition, et celle de Monsieur Barclay, est d'éradiquer les maladies génétiques comme la mucoviscidose voire même le cancer à plus long terme. Pour cela, les scientifiques planchent sur la thérapie génique.