Chapitre 25

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La silhouette s'apprêtait à descendre de la cabane juste après le départ précipité d'Angie, lorsqu'il entendit une voiture se garer. Il se cacha à nouveau et vit Maurice Dugrand revenir et s'approcher du cimetière. Ce dernier regardait la tombe de Ludivine Delmare et sortit soudain son téléphone.

- Salut, c'est Maurice Dugrand. Disait-il. Oui ça va et toi? Et bien je te téléphone au sujet d'Angie Delmare. (Long silence). C'est à propos de notre vielle affaire. Je lui ai tout donné. (silence) Ecoute-moi bien, il est temps qu'elle sache. Je voulais juste de mettre au courant. Adieu mon vieil ami.

Et il raccrocha. L'ancien policier se pencha sur la tombe et regarda la photo.

- Pardonne-moi. Murmura-t-il. Je l'ai mise en garde. Pardonne-moi. Répéta-t-il.

Maurice se redressa et essuya une larme qui venait de se former au coin de son œil. Un courant d'air froid l'enveloppa et il se frotta les bras. Il sortit du cimetière et resta un instant sous le grand chêne. Il scruta les alentours, en particulier le vieux cabanon de jardin. Dans le reflet d'une des baies vitrées, il avait eu l'impression de voir quelque chose. Il resta immobile. Il y avait une cabane dans ce vieux chêne et il avait le sentiment qu'on l'observait. Son téléphone sonna et il sursauta.

- Oui. Répondit-il en se servant de cette excuse pour s'en aller.

- Maurice tu fais quoi? Lui demanda Magalie.

- Je suis chez mademoiselle Delmare. J'y suis aller pour m'excuser.

Il parcourra les quelques mètres qui le séparait de sa voiture, entra à l'intérieur, ferma les portes à clés et recula de quelques mètres.

- Ma chérie, pardonne-moi mais, je viens de voir que la jeune femme avait oublié ses clés sur la porte. Ces jeunes je te jure... cela ne t'embête pas, si je monte à Paris pour les lui rendre? Je suis désolé. Mentit-il.

- Tu ne me fais pas des cachoteries, hein Maurice? Pas à moi. Car je te rappelle qu'il y à la poste. Argumenta-t-elle.

- Je dois voir un vieil ami, c'est très important. Avoua-t-il en s'engageant sur le chemin forestier.

- Soit prudent. Comprit Magalie.

- Promis, je t'appelle quand je suis à Paris. Je t'aime ma chérie.

- Je t'aime aussi, Maurice.

Il parcourra quelques centaines de mètre et tourna sur sa gauche. Il prit un petit chemin où seul un tracteur oserait s'aventurer et monta en direction du Mont d'Hermon. Il tourna une nouvelle fois sur la gauche et se mit au point mort et fit quelques mètres avant de stopper doucement.

Heureusement que Magalie avait insister pour qu'ils prennent un 4x4, sinon il n'aurait même pas réussi à monter chez cette journaliste. Il vu alors un homme sortir du bois qui se trouvait derrière chez la jeune femme. Il portait un gros sac à dos et trimbalait une espèce de moto cross. Il monta dessus, démarra et partit comme si de rien n'était. Maurice s'appuya sur son siège. Il était dangereux de retourner vers le vieux chêne pour fouiller les lieux et il l'était encore plus de le suivre. Il décida alors d'attendre un peu avant d'aller sur Paris. Il fallait vraiment qu'il parle à Louis Delmare. Sa fille courait un grave danger.


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