Chapitre 42

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Un silence pesant s'installa dans la pièce. Ryan avait fait exprès d'aller aussi loin, mais il n'en était pas fier. D'ailleurs, lui-même devait avouer qu'il ne s'impliquait jamais dans l'arrestation d'un tueur pour une très bonne raison. Mais il n'avait aucunement l'attention de laisser Angie faire une chose pareille. C'était bien trop lourd à porter. Il soupira et se dirigea vers la fenêtre. Il avait besoin de prendre l'air. Il devait clore au plus vite cette conversation. Il sentait son esprit se fragiliser et ce n'était pas le moment.

- Commissaire, nous devons trouver un moyen sur, d'approcher votre fille sans éveiller les soupçons du tueur. J'entends par là, qu'il sait que nous enquêtons sur lui, mais dans un premier temps nous devons lui laisser son anonymat. Il le faut pour protéger votre fille.

Louis entendait bien. Mais ce Davis n'avait pas d'enfant, il ne pouvait pas comprendre ce qu'il était en train de lui demander.

- Et que proposez-vous? Demanda Louis en espérant que cette conversation finisse.

Il avait une idée en tête et il fallait qu'il puisse la mettre à exécution, sans éveiller les soupçons de qui que ce soit.

Ryan se détendit d'un coup. S'était la première question sensée que lui posait le commissaire. Il arrivait enfin à revenir sur l'essentielle.

- D'abord, le tueur doit suivre votre fille depuis un moment, sans doute depuis qu'il sait qu'elle enquête sur lui. Dugrand vous à dit qu'elle lui avait téléphoner au printemps la première fois et le tueur a fait une autre victime depuis. Il a tué Debra Willem cet été, ce qui veut dire que votre fille ne sera en danger, que lorsqu'elle sera proche du but. Pour empêcher cela, il nous faut découvrir les véritables raisons de son enquête. Angie m'a dit qu'elle avait commencé à enquêter sur cette affaire, à cause de vieux journaux trouvés dans sa maison de vacances. Expliqua Ryan soulagé de pouvoir enfin faire son boulot normalement.

- Heu. Ma... belle mère avait pratiquement vider la maison après le décès de mon épouse. Expliqua Louis qui comprenait enfin où voulait vraiment en venir le profiler. Elle ne voulait rien me laisser. Après son décès, je suis aller à la maison, avant que ma fille en hérite pour voir ce qui restait des affaires de ma femme. J'en avais profiter pour ranger et je n'ai rien vu de telle. Mon beau-père était plutôt maniaque, je ne le voyais pas garder de vieux journaux.

La première impression de Ryan était la bonne, Angie lui avait mentit.

- Très bien. Ce concentra-t-il. Dans ce cas, commençons par ce que nous savons. Que c'est-il passé ce printemps?

Louis soupira. Il avait déjà de la peine à se rappeler de ce qu'il avait manger au diner, mais il comprenait la nécessité des questions du profiler et puis cela pouvait surement aider. Il devait arrêter de voir Angie que comme sa fille. Elle était aussi une victime dans cette affaire et il devait en avoir conscience désormais.

- Je lui ai légué notre maison, ici à Paris. J'avais depuis plusieurs années le projet de la lui laisser. Enfin, j'espérais qu'elle se serait mariée et aurait... Bref. Nous avons débarrassé beaucoup de chose et les affaires que nous voulions garder dans un premier temps, ont été mises dans un garde meuble.

Ryan faisait tourner en boucle toutes ces infos. Il finirait par le découvrir. Il le savait ce n'était plus qu'une question de temps.

- Ce pourrait-il qu'elle soit tombée sur un vieux journal ou autre à ce moment là?

Louis soupira et fouilla dans sa mémoire. Il se refit le film du déménagement. Fred et Luc étaient venus les aider pour les plus gros meubles. Sa nouvelle compagne avait demandé à son frère, le lieutenant Roussel, de les aider. Ils avaient débarrassé les meubles des chambres. Les lits, les commodes et les armoires. Angie n'avait presque pas aidé, car elle était chargée de vider les meubles.

En y repensant, un détail lui revenait en mémoire. Alors que sa fille finissait de vider le vaisselier du salon, celui qui appartenait à la famille de son épouse, il était descendu avec un carton et avait trouver sa fille assise sur le canapé, lorsqu'elle avait compris qu'il était la, elle avait caché quelque chose sous l'un des coussins. Mais ça pouvait être n'importe quoi. Son téléphone. Une lettre.

- Oui. Ma fille a planqué sous l'un des coussins du canapé ce jour là. Je ne sais pas ce que c'était. D'ailleurs, mon épouse avait gardé cette horreur, car lorsqu'elle et sa sœur jumelle quand elles étaient enfants, s'y cachaient pour se raconter des histoires.

Ryan décida de ne pas se mettre en colère sur le fait que le commissaire avait une fois de plus garder une information pour lui. Sa défunte femme avait une jumelle. Il soupira un grand coup, au moins, ils avançaient.

- Commissaire, j'ai un service à vous demander. Décida-t-il d'abréger.

Il avait assez de matières pour avancer sur l'enquête, maintenant il s'agissait de convaincre la têtue Angie Delmare de les aider.

- Heu. Quel genre de service? Hésita Louis.

- Votre fille refuse de me parler depuis deux jours. Expliqua franchement Ryan.

- Dois-je m'en étonner? Surtout après ce qui s'est passé? Elle ne répond plus non plus à mes appels. Ajouta le commissaire.

Et c'était plutôt normal après la pagaille qu'avait mis Ryan Davis.

- Pouvez vous demander l'aide de votre ami Henri? J'ai un plan pour découvrir pourquoi elle s'intéresse d'aussi prêt à cette affaire, mais vous devez me faire confiance et me laissez faire. Expliqua clairement le profiler.

- De quoi sommes-nous en train de parler au juste? De quel plan parlez vous? Demanda Louis suspicieux.

Ryan hésita un instant, mais après tout ce commissaire faisait assez de secret à lui seul.

- Je vais dire à votre fille, ce que vous avez découvert sur moi.

TRIEBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant