02: Putain de routine ✔

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Après vous avoir raconter le merdier qu'est ma vie, je vais vous raconter ma routine. Une putain de routine qui me casse les couilles mais que je me vois mal quittée.

Alors vue que ma tête me fait un mal de chien, je laisse tout fermer chez moi, le peu de fenêtre que j'ai sont fermer, pour ne pas que je sois déranger par un stupide rayon de soleil qui ne ferait qu'augmenter mon mal de crâne. Alors pendant l'heure qui suit mon réveille, je vis comme un ermite.

Je me dirige dans la cuisine et ouvre à demi mon volet pour ne pas foutre le bordel si je n'y vois rien, c'est peut-être mieux, non ? En général, je ne boit qu'un chocolat chaud le matin mais ce matin, je n'ai pas trop envie d'avaler quoi que ce soit de peur de le rejeter.

Eh ouais, vous avez cru que j'allais boire cet immonde liquide noir au gout amère appeler café ? Vous pouvez vous mettre un doigts dans le cul. Euh, je veux dire dans l'œil. J'ai juré de ne jamais boire cet horreur, rien que l'odeurs me fait fuir.

Alors, après mon chocolat, j'ouvre un peu plus le volet pour me retrouver en face de la rue et allume une clope. Ironique n'est-ce pas ? Je ne supporte même pas l'odeur du café alors que je suis complètement indépendant à cette merde de tabac. Puis je me détend, en repensant encore et encore à ma putain de vie, en me disant qu'est-ce que je fou encore ici, qu'est-ce qu'il me retient.

C'est vrai qu'est-ce qu'il me retient ?

L'espoir de revoir un jour Liam.

Un salopard d'espoir à la con de le revoir.

Et qu'il me foute une patate dans la tronches parce que je l'aurais mériter. Et peut-être, si j'ai de la chance et que je pue pas trop de la gueule, qu'il m'embrasse, mais bon, le diable aime me rendre fou avec mes espoirs on dirait.

Alors pour ne pas changé, je me maudit encore et encore comme ces cinq dernières années puis j'allume mon enceinte en faisant tourner toujours le même disque, Artic Monkeys. Qu'es-ce que j'aime ce foutue groupe, je pourrais l'écouter jusqu'à mort s'en suive. Alors j'écoute ça toute la mâtiné,enfin toute la journées en décorant mes murs de peinture à bombe. Parce que je suis aussi accro aux graffitis pour la seule et bonne raison que toute ma frustration ce lit sur mes dessins qui hantent tous les murs de ma foutu chambre de bonne.

Alors je continue, sans rien faire d'autre, éliminant ma frustration dans mes tags. Des fois, quand il pleut dehors, je sors. Vous pouvez dire que je suis con mais non, je déteste être entouré, les gens vous juge en permanence quand ils vous voient. Alors je sort quand il pleut. Comme ça, je suis sûr de ne croiser personne où alors si il y a quand même du monde, ils sont trop pressé à fuir la pluie pour me remarquer.

J'aime bien la pluie, c'est un putain de sentiments que je serais pas décrire, peut-être pour ça aussi que je ne me fou pas complètement en l'air, j'adore me promener en t-shirt sous la pluie. Et mon corps est tellement habitué à ça que je n'attrape même pas un mal de gorge, ni un nez bouché. Avouez vous êtes jaloux, hein ?

Puis quand la journée prend presque fin, vers 18h, je sors de mon terrier en me dirigeant à une boulangerie pour me prendre un petit sandwichs ou un plat ça dépend, parce que je ne bouffe jamais rien de la journée et faut quand même que je sache tenir sur mes pieds le soir pour mon service au bar. Alors je bouffe un putain de sandwichs, aujourd'hui c'est poulet-mayo-crudité, la vie. Et quand j'arrive au bar, j'ai fini de bouffer, je prend une pastille à la menthe et entre faire mon boulot.

Les vrais clients commencent à arriver seulement vers 21h, avant c'est juste des étudiants ou des gens comme vous et moi... Euh non pas moi, je suis trop merdique pour vous ressemblez. Donc c'est des gens qui veulent juste boire un verre avant de rentré chez eux.

Quand les vrais clients arrive c'est tout de suite les vrais emmerdes qui arrives et la vrai ambiances du bar. Ainsi que mon collègue, Niall. Un chique type pas gâté par la vie lui non plus, il à perdu son frère dans un accident de voiture et ses parents lui parlent plus parce qu'il est gay. Vive la famille.

Alors des fois, je fais le service et lui reste au bar ou inversement. On n'est pas vraiment proche, j'ai pas l'air mais j'y tiens beaucoup à ce petit blondinet, il me fait sourire au moins une fois dans la journée avec ses blagues de merdes et ses reflexions qui me passent au-dessus de la tête. Comme aujourd'hui avec :

- Tu t'es réveillé dans le cul d'un aigle, Malik ? On dirait un mort-vivant.

Merci, Niall, sincèrement, t'es le meilleur pour remonter le moral des gens... Non mais je vous jure. Il me désespère.

Alors, ce soir c'est moi qui est au bar. Et tant mieux moi je vous le dit, parce que se faire tripoter le cul par des porcs à moitié bourré, voir que des poitrines refaite ou encore des commentaires salaces accompagnés d'un numéro de téléphone dans votre poche, c'est pas ma tasse de thé, mais vraiment pas. Pourtant je suis vraiment pas attirant, c'est pas une chemise noir et un skinny de la même couleur qui me rend attirant, si c'est le cas, je préfère venir habillé en baggy déchiré et un vieux t-shirt remplis de peinture, ça je vous le dit.

Puis la fin approche, quand presque tout le monde part, seul les vrais reste, les habitués. Donc je fini mon service alors que Niall lui continue, mais je reste, au bar, à me bourrer la gueule sous le regard inquiet de Niall. Je ne lui ai jamais raconté pourquoi j'étais comme ça, il sait juste que j'ai fait le con au lycée c'est tout, j'ai pas raconter un peu plus. Je veux préserver le peu de bonne image que ce blondinet à de moi.

Alors je me morfond, encore et encore. Stupide n'est-ce pas ? Mais j'ai que ça à faire. Je veux dire... Ma vie n'est pas plus intéressante que ça. Alors je continue de survivre, avec une putain de routine.

DrunkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant