05: Définitivement un enfoiré

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Je suis définitivement un lâche, un enfoiré doublé d'un con qui n'arrive pas à porter ses propres couilles. Alors je me retrouve dans mon appartement, enfin ma chambre de bonne, à m'enfiler des bouteilles de whisky tout en m'apitoyant encore sur mon sort. Je n'ai même pas été travailler avant-hier, hier et ce soir. Un véritable lâche, je sais merci les gars.

Je ne sais pas pourquoi j'ai réagis de cette façon. En faite, si. Je sais. J'ai eu peur, j'ai pas porté mes couilles, je me suis sauvé parce que j'avais peur de recevoir encore ses piques, ses réflexions, ses moqueries, ses accusations. Je sais que je le mérite, je sais que je mérite toutes les horreurs qu'il doit penser, qu'il doit se dire sur mon sujet...

Mais putain, putain de merde, si il savait que j'ai autant souffert que lui. Que pendant cinq putain d'années j'ai souffert psychologiquement, mentalement et même physiquement. Il ne sait rien de tout ça, il ne sait rien du tout et je ne veux pas supporter ses accusation. Non... Je ne peux plus supporter ses accusation, ceux que je me faisait à moi-même, ce que mon père me faisait, ceux que tout le monde me faisait...

Et comme le minable que je suis, je bois. Encore et encore. Je me saoul pour l'oublier. Je me saoul pour le voir dans ma tête. Je me saoul pour me faire croire que je suis dans ses bras. Je me saoul d'amour pour lui. Je me saoul pour me noyer, pour ne plus remonter, pour ne plus être un lâche ou définitivement un enfoiré.

Mais à trop boire, j'ai fait n'importe quoi. Alors comme l'imbécile malheureux que je suis, je sors, dans la rue, sous la pluie. Bah ouais parce qu'il pleut encore. Alors je titube comme un alcoolique sur la route, mouillé de la tête au pieds, saoul. Et je commence à pleurer, à m'insulter.

P.A.T.H.E.T.I.Q.U.E

Je suis putain de pathétique, je veux me tirer une balle putain. Je tombe au sol, contre le trottoir, mon visage enfuit dans mes bras avec mes genoux coller au torse. Je respire difficilement entre mes sanglots, m'insultant de tous les noms possible, vous pouvez m'aider aussi, je suis presque à cours d'idée.

Puis au bout de je ne sais combien de temps, j'entend des pas courir vers moi. J'ignore. Qui viendrais vers moi ? Je suis une merde. Mais une pure merde, je peux vous le dire.

- Zayn !

Et en plus de ça je suis tellement bourré que je ne vois même pas la personne devant moi. Ma tête est caché entre mes bras, posés sur mes genoux.

- T-Tu sens l'alcool, Zayn...

T'es con ou quoi, ça ce voit pas que je suis défoncé ?

- C'est cool p-pour toi.

J'hoquète et ris comme un pauvre con.

- Zayn, tu n'es pas dans ton état normal, viens avec moi.

- Naaaaah, je veux rester ici !

- Il pleut Zayn... Viens avec moi.

- M'en fou, la dernière fois que j'étais là, le garçons que j'aime était là.

- Zayn...

- Il m'a donné son manteau et ma porté dans ses bras. Je veux qu'il recommence.

- Tu es partie le lendemain, Zayn.

- Parce que j'ai peur, j'ai peur d'entendre tout ce qu'il a à me dire.

Ma tête toujours caché, je lâche un sanglot et pleure comme une tapette. Je suis une putain de tapette qui parle avec un inconnue. Enfin, sa doit être surement Niall, mais je suis trop bourré et surtout perdu mentalement pour le reconnaître.

Je sursaute quand une paire de lèvres se pose sur mon front m'électrisant sur place. Niall n'est pas aussi doux, il n'est pas aussi tactile que ça. Puis un manteau, le même manteau que lui, se pose sur mes épaules et son odeurs m'enveloppe de nouveau.

- Je ne t'en veux plus, Zayn.

Je relève la tête pour croiser son regard. Je secoue la tête en pleurant alors qu'il me prend dans ses bras en me soulevant. Comme l'autre soir. Je me niche dans son cou et pleure. Encore et encore. En m'accrochant désespérément à lui. Il me chuchote des mots doux mais je secoue la tête en m'excusant encore et encore.

- J-Je su-suis désolé, po-pour tout tout tout, j-je- pardon, m-me laisse p-plus m-me-laisse pas L-Liam j-je t'en su-supplie.

Je fait tellement pitié, mais j'ai besoin de lui, il est ma drogue, je peux plus continuer seul, j'ai plus assez de force pour continuer seul. J'ai rater ma vie. Mais complètement. Et pourtant il est là. Encore. Il est là pour l'enfoiré que je suis. Que je suis toujours.

DrunkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant