Chapter 14

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La chambre était d'une banalité sans nom, seule la personne allongée sur le lit à capté mon attention. Je me suis approché et j'ai dû me frotter les yeux trois bonnes fois avant de comprendre que c'était bien Bertrand qui dormait. Son crâne rasé m'a perturbé et il était pâle, j'ai pas réussi à le reconnaître. J'ai doucement pris sa main avant de la serrer dans la mienne. Sa peau était froide, pas totalement puisqu'il restait une légère chaleur. J'ai approché un fauteuil du lit et je me suis assis dedans, en essayant de m'habituer à ce changement. Je caressais doucement sa peau avec le pouce, dans l'espoir qu'il ai moins froid. Je l'ai observé, blême, figé, dans l'attente de son réveil. Dans l'attente de savoir à quoi je serais confronté à son réveil.

Une main s'est doucement posée sur ma joue, j'ai eu un léger grognement avant d'ouvrir les yeux, je m'étais endormi et Bertrand s'était réveillé. J'ai donc redressé ma tête et j'ai essuyé le filet de bave qui coulait de ma bouche #Sexy. Bertrand a eu un léger rire en voyant ça. Il m'a ensuite demandé :

- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Disons que notre douche à mal fini.
- Aie.
- Mais c'est pas pour ça... T'as fait une crise en fait.
- Ah...
- Mais c'est bon tu vas mieux normalement.
- J'ai fait quoi pour me retrouver ici ?

Il a eu un air dépité, j'ai caressé le dos de sa main avec le pouce et il a légèrement sourit avant de me demander doucement :

- J'ai le droit de te faire un câlin ?
- Bien sûr.

Je me suis relevé de mon fauteuil et il s'est assis sur le rebord de son lit avant que je le porte par les cuisses pendant qui passait ses mains derrière mon cou avant de m'embrasser. J'ai renforcé son baiser pendant une dizaine de secondes avant qu'il le rompe et me demande :

- On peut rentrer ou pas ?
- Je pense que oui.

Il a embrassé ma joue avant de me demander d'aller chercher ses affaires, ce qui j'ai fait le plus vite que je pouvais, et un aller-retour dans un hôpital ça te tue putain... Je me suis pas privé d'aller dire au médecin qu'il s'était trompé et que Bertrand était normal avant d'aller lui rendre ses affaires.
Il est resté en suspens quelques secondes devant moi, avant d'abandonner et de s'habiller devant mon regard qui devait pas tellement sain. Mais je lui ai arraché un léger rire donc je m'en fiche de pas être très très normal.

Quand on est arrivés chez nous, il m'a embrassé la joue avant d'aller s'enfermer dans notre chambre, je l'ai laissé. Qu'est-ce qu'il pouvait faire de mal dans notre chambre ? Donc moi je suis allé ranger un minimum la salle de bain, absolument trempée de toute part grâce à notre étonnant jeu tout les deux.

Lorsque j'ai eu fini, Bertrand n'était pas sorti de notre chambre, j'étais intrigué par ce qu'il pouvait bien y faire. Et en plus faut que je lui file ses médicaments alors je me suis risqué d'aller le voir.
J'ai quand même toqué à la porte avant de l'ouvrir, une dizaine de secondes après. Bertrand était en train de pleurer sur notre lit. Je me suis approché de lui et je lui ai demandé :

- Qu'est-ce qui va pas mon étoile ?
- J'en peux plus... J'arrive plus à... À tenir mon crayon... Alors que je voulais... Finir ton lapin...
- C'est rien, tu veux un autre câlin ?

Il a relevé la tête et je l'ai pris dans mes bras. Il devait être fatigué. Je me suis correctement assis sur le lit avant qu'il vienne se blottir contre moi, comme un chaton ou un enfant, ce qui m'a fait sourire. J'ai essuyé ses larmes avant de demander :

- Ça va mieux ?
- Un peu...
- Tu veux que je te raconte une histoire ?

Il a eu un léger rire avant d'accepter. Alors j'ai commencé à lui raconter une histoire sans fin, parce qu'il n'a jamais entendu la fin, tout en le berçant un peu. Il a repris sa respiration et écoutait ma voix, la tête posée sur ma poitrine, il prend toujours la même position, il avait l'air apaisé, donc j'ai continué jusqu'à ce qu'il s'endorme dans mes bras.
J'ai attendu un peu qu'il soit dans un profond sommeil avant de l'allonger sur le lit et de mettre la couverture sur lui. J'ai ensuite déposé un baiser sur son front en lui murmurant :"Je t'aime, c'est pas la peine de te mettre dans ce genre d'état." Il a eu un fin sourire avant que je le laisse finir cette sieste, voire cette nuit ça dépend.

Je me suis retrouvé à être devant la télé avec mon carnet, comme hier, à penser à quelque chose, et je me suis relevé pour aller acheter un bonnet à Bertrand. J'en ai vu aucun chez lui. Et il va sûrement en avoir besoin ? J'en sais rien, mais j'ai fait ça en bon petit-copain attentionné.
Quand je suis revenu, j'ai déposé le bonnet noir à côté de Bertrand avant de retourner dans la salle. Mais j'avais pas trop envie de travailler, alors je suis allé sur l'ordinateur. J'ai rit à la vue de son fond d'écran, c'était les One Direction. (NDA: Pardonnez moi si ça s'écrit pas comme ça, j'en sais rien moi...) Mais c'était beaucoup trop propre comme bureau, il y avait trois dossiers alignés avec en bas les icônes pour les raccourcis, et comme je suis, très très très très, curieux j'ai cliqué sur le dossier appelé "Travail"

J'ai cherché un mauvais truc dedans pendant une demi-heure mais rien, pas même dans la corbeille, alors mon Bertrand est vraiment si parfait que ça ? C'est pas que j'y crois pas, c'est qu'on a tous des trucs bizarres sur notre ordinateur. Mais un dossier, dans le dossier "Travail," s'appelait "Before You-Manuscrits" alors j'ai cliqué. Désolé, j'ai fouiné dans tes affaires mon Bertrand.
Il y avait 12 chapitres, c'est donc une histoire ? En tout cas j'ai cliqué sur le premier et j'ai tout de suite rit. En énorme et en gras, il y avait écrit :"C'est pas cool de fouiller dans mes affaires Camille... Donc ferme ça avant que je te voie." J'ai rit pendant vingt bonnes secondes avant de me dire que de toute manière Bertrand ne saura jamais que j'ai lu ça, alors j'ai commencé à lire cette histoire. Des plus bien écrites. (NDA: Oui je m'autocongratule, problem ?)

J'avais fini tout ça en une autre demi-heure, et j'étais absolument chamboulé. Voire notre histoire du point de vue de Bertrand m'a soufflé. Puis j'ai senti une main se poser dans mes cheveux, et Bertrand me dire d'une voix douce :

- T'es peut-être le meilleur petit-copain de la planète mais t'avais pas le droit de fouiller là-dedans.
- Pardon...
- Ça va ?
- Je suis juste... Sur le cul... Autant le dire comme ça.
- Heureux d'avoir pu rendre mon seul et unique lecteur comme ça.
- Tu voudrais que j'écrive ce qui c'est passé hier et aujourd'hui ?
- A toi de choisir, mais il faudra de la censure alors. Je te laisse, je vais dessiner sur le toit.
- Je peux venir avec toi ?
- Si tu veux, mais ça va être dur d'écrire sur cet ordinateur alors que t'es à l'étage avec moi.
- Tu fais attention ?
- Bien sûr beau brun.

Je me suis retourné, il avait son fin sourire amoureux, celui que j'adore, je l'ai embrassé avant de remarquer qu'il avait finalement mis son bonnet. Donc moi aussi j'ai sourit avant de le laisser partir dessiner. Alors que moi j'essaye d'être aussi bon écrivain que lui...

Before YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant