Moi: Écoutes Imran, je pense pas que t'aie réellement envie de ça.
Lui, rire nerveux: J'ai plus 10 ans, je sais de quoi j'ai envie Zakia.
Moi: Tu t'égare, je...
Lui: Arrête de faire la cé-fran et vas droit au but.
Moi: Je fais pas la française, je parle sérieusement là. Imran je suis pas ce genre de fille.
Lui: Tu te fou de ma gueule, c'est ça ?
Moi: Nan. Arrête de croire que je me fou de toi. Je...je...
Je ne savais quoi dire de plus, donc j'en fouissais mon regard dans le sien. Je tentais de lui faire comprendre ma détresse face à lui. Il était très serein, au point de carrément s'approcher de moi jusqu'à coller son front au mien et s'apprêter à m'embrasser.
Je l'ai immédiatement repoussé et lui ai offert une claque en retour.
Moi: Mais ça va pas ?!
Lui, rire: Espèce de salope, t'es en chien sur Salim et tu fais la meuf droite.
Moi, choquée: Dégage, dégage, je veux plus te voir !
Lui: Tu vas plus me voir te casse pour ça, mais hak rabbi tu vas en entendre parler de moi.
Je regarde sa carrure se dissiper dans le décor. Il me laissait là, perdue.
[...]
Une longue semaine passe et j'en veux de plus en plus à mes frères. J'en suis venue au point de les hair tous les deux. Smahin était rentré chez lui, il avait insisté pour que je vienne vivre chez lui pour le moment, mais j'ai refusé.
Une bonne nouvelle néanmoins, un peu de joie dans toute cette tristesse. Mes parents avaient pris un billet aller-retour pour venir nous rendre visite deux semaines, ils étaient au courant et ils souhaitaient aller au parloir, mais aussi me tenir compagnie durant cette courte durée. Ils avaient pris leur billet d'avion pour dans moins d'un mois, c'était certes dans longtemps, mais au moins ils allaient venir.
À part ça, j'ai très vite remarqué que tout le monde me regardait étrangement. Certains avec des rires vicieux et d'autres avec dégoût, ils me dénigraient tous et je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle ils m'infligeaient cela.
Je vivais malgré tout, si je m'arrêtais à chaque critique, comment en serais-je arrivée là aujourd'hui ? La vie n'est pas destinée à plaire aux autres. Non, Allah nous a créés pour l'adorer, le vénérer et lui être soumis.
Assez parler, je suis allée faire mes ablutions, j'ai enfilé un jilbeb et suis sortis pour me rendre à la mosquée.
«La kekeh » Voilà ce qu'un mec s'est amusé à dire, au moment même où je passais.
Un sale regard à son égard, je ne m'en suis pas privée. Comment il a osé dire une telle chose ? Je comprendrais jamais qu'est ce que ça leur rapporte de dénigrer les femmes, honte à eux...
J'ai la nette impression que depuis l'absence de Ramzy, je suis la cible number one au quartier. Mais qu'ils rient, voire. Lorsqu'il sortira, tous la fermeront et c'est moi qui en rigolerais.
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Maman, je n'aime que toi [2]
RomanceJe me suis toujours juré que je n'aimerai que ma mère, que jamais je n'en aimerai une autre. Mon père est mort le jour de leur mariage, alors elle avait que moi, je voulais rester avec elle toute ma vie et ne jamais la remplacer. Mais la femme est l...