Maman, je n'aime que toi [2]

Chapitre 18

Je suis entrée dans le salon et ai vu mes parents. Je me suis précipitée vers eux et les ai serré fort dans mes bras, ils m'avaient énormément manqués. J'avais les larmes aux yeux et la gorge nouée, ma mère m'avait manquée, ma confidente. Je me suis vite rendu compte que peut-être était à cause de ce manque que j'étais devenue anxieuse...

Baba: Comment tu vas benti ?

Moi: Je vais bien Al Hamdoulillah et vous ?!

Baba: Al Hamdoulillah, alors ton année ?

Moi: Je l'ai validé Al Hamdoulillah.

Lui: Mash'Allah, c'est bien. Je suis fier de toi.

Je souris et m'assois à côté de Ramzy, qui passe sa main sur mes épaules et me dit.

Lui: Alors t'es contente de les voir ?

Moi: -Rire- Ouais, à fond !

Lui: Bah tant mieux.

Mon père: Il est où Jassim ?

Moi: Chez Khalti Saïda.

Lui: Bah lève-toi, on va aller le chercher ce jnoun. -Rire-

Moi: -Rire- D'accord.

Il est sorti, pendant que moi j'enfilais mes chaussures. Ensuite je l'ai rejoins en bas, il était en train de rire avec les jeunes, c'est abusé, mon père il voudra jamais grandir !

On est montés dans la voiture et il a mis du Oum Keltoum, j'étais K.O, mais vraiment. J'en pouvais plus, j'avais du mal à respirer.

Lui: Ewa, pourquoi tu rigole ?

Moi: -Morte de rire- Baba, t'écoutes encore du Oum Keltoum ?! Pouahahaha !

Lui: Hmara ! -Rire-

On est arrivés chez ma tante, je vous raconte pas hein. Nos tantes sont toutes pareilles, elle nous a retenu pour le dîner, donc Ramzy et ma mère nous ont rejoint en voiture. On a aussi appelé Smaïn, il est venu avec ses enfants et sa femme, on était tous contents, on rigolait tout ça. Il manquait plus que Lotfi, Najim et Issam. Mais bon, Issam est en prison, Lotfi ne donne plus de signe de vie et Najim doit être en train de se taper des meufs ou de vendre de la cess.

Najim nous a rejoint un peu plus tard dans la soirée, juste avant de rentrer à la maison.

[...]

Quelques jours plus tard, je suis passée chez Khalti Faïza avec ma mère, elle avait l'air un peu mieux. Ma mère et Khalti s'aiment beaucoup, donc elles ont bien rigolé ensembles, elles ont passé un peu de bon temps, pendant que moi j'étais dans mes songes.

Salim est entré et quand il nous a vu, il nous a dit bonjour et s'est directement éclipsé dans sa chambre. Le voir comme ça m'a fait de la peine, il avait l'air fatigué et en plus de ça, il n'avait pas de cravate. Ça m'a fait rire au fond, parce-qu'il a dû essayer de la mettre, mais il n'a pas dû réussir. Je sais qu'il a une très bonne place dans l'entreprise dans laquelle il travaille, mais je lui ai jamais demandé dans quoi il travaille réellement, pour qu'il puisse être aussi souvent de mauvaise humeur.