Chapitre 8

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[ZAKIA]

Je me trouvais au Mcdo pour utiliser la wi-fi et pouvoir travailler sur un devoir en psychologie.

J'étais tellement à fond dedans, que j'ai même pas remarqué que quelqu'un était en face de moi.

Salim, sourire: Salam Aleykoum.

Je relève la tête et souris d'une façon gênée. La dernière fois que je lui avais adressé la parole c'était avant-hier et il avait répondu sèchement à mon Salam, il est très lunatique, un coup gentil, un coup méchant.

Moi, sourire crispé: Aleykoum Salam, ça va ?

Lui: Tranquille et toi ?

Moi: Ça va al Hamdoulillah.

Lui: Tu fais quoi ici toute seule ?

Moi: Je...Je travaille sur un devoir.

Lui, sourcils froncés: Tu fais quoi comme études déjà ?

Moi: Psycho.

Lui: Hmm...

Une femme arrive derrière lui et pose une main sur son épaule.

-?: Salim on y va nous, tu viens ?

Lui: Ah Sofia, attendez-moi devant je vous rejoins.

Elle: Saha.

J'étais vraiment...Dégoûtée. Je pensais réellement que c'était un mec qui fréquentait aucune meuf. C'était une énorme chute pour moi.

Lui: T'as quoi ?

Moi: Hein ?

Lui: T'as quoi, pourquoi t'écris n'importe quoi sur ton devoir ?

J'ai regardé l'écran et c'est vrai ce qu'il avait dit, j'avais écris n'importe quoi, la honte !

Moi: Je...Tu me déconcentre !

Il rigole, je lève la tête et le vois passer sa main sur sa barbe.

Moi: Quoi ?

Lui, rire: Rien, rien...

Moi: ...

Il se lève et me fais un clin d'œil avant de s'en aller, j'étais confuse.

J'ai ensuite rejoins des amies à la fac et nous avons révisé toutes ensembles. Il y avait logiquement Hanae, en même temps elle est comme ma sœur.

Quand on a fini les révisions avec les filles, on est sorties pour aller continuer les révisions toutes les deux dans un parc, quand j'ai croiser Imran par hasard.

Lui: Salam la miss.

Moi, sourire: Aleykoum Salam Imran.

Lui: Tranquille ?

Moi: Çava et toi ?

Lui: Ça va.

Hanae: Je reviens, attend-moi ici Zakia.

Moi: Euh nan, je viens avec toi...

Imran, rire: Nan rien que vas-y elle t'attend ici.

Hanae s'en va et moi je reste plantée là, sans savoir ni quoi dire, ni quoi faire.

Lui: Viens avec moi.

Moi: Nan, je dois aller réviser là.

Lui: C'est vite fait Zakia.

Moi: Je dois vraiment y aller, c'est bientôt les examens et j'ai pas une minute à perdre.

Il me regarde, puis il hoche la tête de haut en bas en faisant mine de comprendre, puis il s'en va. J'attend encore 5 petites minutes, puis Hanae me rejoins et on s'en va finalement à la bibliothèque.

[...]

Je range mes affaires dans mon sac et sors pour prendre le bus et me rendre chez moi. Hanae allait dormir chez une cousine, donc elle a prit un autre bus.

Je descend alors du bus et me dirige dans mon quartier. Quand j'arrive devant mon bâtiment, je remarque plusieurs voitures de police. Je regarde les gens autour, ou encore devant l'entrée. Les sirènes des voitures qui éblouissent, sans pour autant faire du bruit "m'impressionnaient".

J'avance déterminée à rentrer chez moi, avec un petit truc en moi, une pointe d'angoisse je pense.

Les garçons me regardent tous bizarrement, je commence à ressentir ce qu'il se passe, mais je me convainc que c'est faux.
Si cela est vrai, qui ça pourrait être ? Ramzy ? Ou Najim ? J'écarquille les yeux et me précipite vers l'ascenseur. J'appuie une vingtaine de fois sur le bouton, jusqu'à ce que les portes s'ouvrent et que je puisse monter.

Les portes se ferment et se rouvrent à mon étage, je vois alors Ramzy, Najim et ISSAM menottés. Issam ? Comment est-ce possible ?

Moi: RAMZY !

Je me précipite vers Ramzy et le prend dans mes bras, mes larmes coulent à flots. Je ne peux m'empêcher de sortir tout ça, c'est pas possible, je savais que ça arriverait, mais pas si vite.

À peine ai-je le temps d'en profiter, qu'un des policiers me tire en arrière. Je pleure de plus belle, j'avais plusieurs occasions de les prendre tous les 3 dans mes bras auparavant, mais voilà que maintenant j'en ai envie, mais je ne peux pas.

Moi, pleurs: ISSAM ! POURQUOI VOUS L'EMMENEZ LUI ?! IL A RIEN FAIT !

Issam baisse immédiatement la tête.

Policier: Écarte-toi !

Moi, pleurs: NON laissez-les !

J'avais l'impression de vivre un cauchemars.

Ils sont tous descendus et je les suivais de derrière en courant, ils ne pouvaient pas me les prendre, surtout pas eux trois d'un coup.

Arrivés en bas, j'ai vu deux autres mecs arriver menottés, alors comme ça ce n'était pas seulement mes frères qui se faisaient embarquer.

Quelqu'un m'attrape par le bras. Je me retourne et remarque que c'est Salim. Malgré les larmes qui inondaient mes yeux, j'avais pu le reconnaître.

À suivre...

Maman, je n'aime que toi [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant