Chapitre 25

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[NARRATEUR]

Comme on dit, aux grands mots, les grands remèdes. C'est justement ce dont Salim faisait preuve à cet instant même.

Il voulait en finir avec cette histoire, il voulait venger son père et par conséquent, sa mère.

Il s'y était préparé toute sa vie, depuis haut comme trois pomme, il rêve d'avoir le sang d'Anouar sur les mains, quitte à tomber perpétuellement.
Tellement il en rêvait, à l'époque du collège, il en était venu à imprimer une photo du présumé meurtrier et l'avait accrochée sur le mur de sa chambre, afin d'y lancer des fléchettes.

Coriace depuis son plus jeune âge. 😏

- J'vais l'achever aujourd'hui, pensa intérieurement Salim.

Son plan ? C'était l'improvisation.

Il avait envoyé un message à sa proie, se faisant passer pour sa mère, Faïza. Et il attendait son ennemi avec impatience.

- Obligé Daesh ils vont revendiquer, se dit-il, avant de lâcher un petit rire idiot.

Il était furieux, mais tout excité à la fois. Il se comportait comme un enfant de 6 ans, qui attendait impatiemment son cadeau de Noël. Il allait enfin pouvoir "mourir en paix", comme il le disait si bien, mais il ne se rendait pas compte que c'était illicite, ce qu'il était sur le point de faire.

Il était aveuglé par la rage, il avait soif de vengeance et pour cela, il était prêt à tout. Il fallait qu'il le fasse, coûte que coûte.

Il avait tout planifié au détail prêt, et ça, en moins d'une heure seulement. Absolument personne ne devait se mettre à travers son chemin et tout se passerait comme sur des roulettes.

De toute manière, personne ne pouvait l'en empêcher, il était bien trop déterminé à abattre ce monstre de sang froid, comme Il (Anouar) avait lui même fait à son père.

En réfléchissant un peu, il se pourrait bien qu'une personne puisse l'en empêcher. Elle est la seule qui pourrait lui faire prendre conscience, l'aider à reprendre raison. Elle l'a élevé, Elle sait comment le prendre par les sentiments, comment le dissuader de faire le bien ou le mal, comment le faire sourire.

C'est sa mère, la seule qui puisse empêcher Salim de faire cette énorme connerie. -Sans être vulgaire-

On pourrait croire que Salim avait quitté ce corps, il était méconnaissable. On aurait dit un fou, bon à enfermer à l'hôpital psychiatrique.

- Salim ? Dit-il d'une grosse voix rauque.

Notre héroïne se retourna avec un sourire malicieux, il avait enfin l'occasion de mettre un point final à cette histoire et il s'en réjouissait d'avance.

- Anouar. Répondit-il fermement.

- Tu...Je pensais tro...

- Je sais, tu pensais trouver ma mère... Tu pensais vraiment qu'elle allait revenir ? SÉRIEUSEMENT ?! Comment tu veux qu'une femme comme elle puisse retourner avec une enflure comme toi ?!

- Je suis son premier amour, ce serait probable... lança Anouar en riant tristement.

Si je devais définir Salim en un mot, je dirais qu'impulsif serait celui qui le décrirait le mieux.

Il suffisait d'une menace, une parole de travers, pour qu'il ne s'énerve et s'enflamme.

Il tenait à présent le neuf millimètre qu'il avait emprunté quelques heures plus tôt, entre ses deux grandes mains, parsemées de grosses veines bleues.

- Alors c'est tout, demanda Anouar en croisant ses bras.

- TU CHERCHES QUOI LÀ ?! S'exclama Salim, plus qu'enragé.

- Je m'attendais à mieux de ta part. Ton père était plus...

Il se mit à tapoter son menton à l'aide de son index, afin de réfléchir.

- Il était plus raisonnable ! termina Anouar, avec un petit sourire en coin.

- Et toi t'es raisonnable peut-être ? C'EST RAISONNABLE DE FAUCHER MON DARON PARCE-QUE TU KIFFAIS MA MÈRE ?! TU T'ES SENTIS VIRIL, TU T'ES SENTIS ÊTRE UN HOMME ?!

- Pas du tout. Tu sais l'amour ça peut rendre fou. Parfois on fait des choses pour une femme, qu'on n'aurait jamais cru être capable de faire. Je regrette si tu savais.

- C'est pas ce que tu dis dans la lettre sale chien.

- Je l'ai écris il y a longtemps et je l'ai posté sans la relire...

- Espèce de sale menteur, c'est tout récent il y a ton âge dedans, s'écria Salim.

Salim qui en avait assez entendu, rechargea l'arme et s'apprêta à tirer. Quand il entendit une petite voix provenant de derrière lui.

- Pleurs Salim fais pas ça.

Cette voix, il la reconnaissait entre mille, mielleuse et cassée à la fois, c'était bien elle. Cette voix qu'il aimait entendre lui dire "Je t'aime", qu'il aimait entendre gémir, rire, ou même parler, tout simplement. C'était bien celle de sa femme.

Il hésita un instant, mais ne renonça pas, il était déterminé plus que jamais, il avait l'opportunité et il ne comptait pas la laisser passer.

- J'espère que t'as chahad, Cria-t-il avant de tirer sur son ennemi.

Il n'eu même pas le temps de baisser son arme, qu'il remarqua Anouar s'enfuir en courant. Il avait raté sa cible, mais là n'était pas vraiment le problème.

Il baissa le regard au sol et sentit son cœur éclater en milles morceaux, lorsqu'il vit sa moitié allongée par terre et gisant dans une marre de sang rouge vif.

- ZAKIAAAAAA, NAN PUTAIN, NAN SALIM PAS ÇA FRÈRE, PAS ÇA PUTAIN, s'écria Younes en courant vers le cadavre de la femme de son meilleur ami.

À suivre...

| Je voulais m'excuser pour le retard mes chéries, mais la connexion est BAD là où je me trouve, je vous promet de me rattraper, gros bisous. 😘

Maman, je n'aime que toi [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant