Maman, je n'aime que toi [2]

Chapitre 14

[SALIM]

Elle me rend fou, elle esquive mon regard quand quand se croise, enfin si on se croise, parce que elle se fait très rare ces derniers temps. Elle croit sûrement que je me moque d'elle, que je veux lui faire perdre son temps comme les petits clochards du quartier. Mais si elle savait, je suis pas ce genre de mec.

Mais de toute façon, c'est même pas un problème. Moi je ne veux pas me marier, j'ai pas envie de rentrer dans ce vice et finir détruit comme ma mère l'a été s'il devait arriver quelque chose.

Vaut mieux s'attacher le moins possible aux gens.

La fille qu'on a vu tout à l'heure, qu'est ce que je m'en fous d'elle. J'ai jamais été dans les bails bizarres, c'est juste qu'elle, elle était clean avant et on était ensembles, on avait quelques projets, mais heureusement on n'a jamais été plus loin.

Encore une bonne raison de ne pas m'attacher à quoique ce soit.

Enfin bref, j'ai pas à me justifier. De toute manière c'est mieux comme ça, pour son bien elle ferait mieux de rester le plus éloignée de moi que possible.

Mais putain je peux pas m'empêcher de penser qu'à ça...

Mama: Salim, tu fais quoi ?

Moi: Rien pourquoi ?

Elle: Vas me chercher une épice hefek, je vais faire à manger.

Moi: Nan habille-toi, je vais t'emmener quelque-part c'est mieux.

Elle: -Rire- Où ?

Moi: Au restaurant.

Elle: Ah qu'il est mignon mon fils !

Moi: Je sais...

Elle s'en va s'habiller, puis elle me rejoins et on sort. On marchait jusqu'à ma voiture, quand ma mère s'est arrêtée pour parler avec une meuf. C'était Zakia.

Mama: Tu vas bien ma chérie ?

Zakia: Ça va Hamdoulillah Khalti, t'es toute jolie Mash'allah.

Mama: -Rire- C'est parce-que Salim il m'emmène au restaurant zehma.

Elle me regarde avec un petit sourire, puis elle regarde ma mère.

Zakia: Ah bsahtek alors, profite bien !

Mama: Bah viens avec nous, si tu veux !

Zakia: Nan, nan merci. -Rire-

Elle: Si, si, aya m3ena ! (Viens avec nous)

Zakia: Nan Khalti Wallah, mais profitez bien. En plus il faut que j'aille chercher mon petit frère chez ma tante.

J'la regardais comme un débile, ça m'amusait de la voir comme ça. Elle était mal à l'aise que je la fixe et ma mère avait remarqué.

Moi: On te dépose.

Elle me regarde en haussant les sourcils, puis elle reporte son attention sur ma mère.