On est encore loin de ce que j'attend moi

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PDV de Lea

Moi : « Antoine, ne fais pas cette tête, tu ne te rends pas compte des progrès que tu as fais ces dernières semaines, c'est vraiment encourageant.

Antoine me regarde à moitié convaincu : on est encore loin de ce que j'attend moi !

Je lui prend doucement la main : c'est par ce que tu es trop dur avec toi même.... »

Demain j'entamerais mon deuxième mois de thérapie avec lui, c'est un travail difficile et qui nous demande à tous les deux une certaine rigueur. Sa blessure était sérieuse et la rééducation est en conséquence. Antoine est un athlète de haut niveau, il n'échappe hélas pas à la règle du : je suis un champion et je ne peux pas me permettre de stopper comme ça le sport, il a sans doute raison. Peut importe la réponse, je me dois d'être la pour lui, je suis devenue son amie c'est vrai mais je reste avant tout son médecin.

Moi : « dans tous les cas, je te revois dans deux jours, prend un peu de temps, mets les choses à plats, appelle tes amis si tu en sens le besoin et réfléchis à ma proposition, sérieusement ... Essaie de l'envisager comme quelque chose de positif et non comme une sanction pour une fois.

 Essaie de l'envisager comme quelque chose de positif et non comme une sanction pour une fois

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Vue du cabinet de Lea et de ses associés dans Paris


Antoine : je vais y réfléchir mais c'est bien par ce que c'est toi et...

Moi : je t'arrête tout de suite avec ça ! Tu te soignes pour toi, ta famille, pas pour moi... ça ne marchera pas si tu ne le conçois pas de cette façon Antoine, tu le sais.

Antoine soupire : je disais ça pour te faire plaisir.... je vais sérieusement y réfléchir je te promet, prendre du temps comme tu dis.

Moi : bien ça c'est ce que je veux entendre, à dans 2 jours... n'oublie pas d'aller voir Emilie pour le dossier d'accord ..

Il prend son sac et son manteau : salut doc :) »

Ah ce fameux surnom, j'ai encore du mal à m'y faire.. Doc ça me rappelle sans cesse que ces rencontres que je fais, ces liens que je tisse et des fois ces amitiés que je crée avec mes patients je les dois à leurs blessures... C'est difficile à assumer par ce que j'ai comme l'impression que je leur rappelle sans cesse leur maladie ou leur blessure et que par conséquent je leur apparait comme quelque chose de négatif forcément.

Je n'ose pas en parler à Antoine, il est déjà assez affecté comme ça pour que je le perturbe avec mes histoires de surnoms, c'est assez futile comme préoccupation je le sais.

On apprend à se connaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant