Les murs porteurs

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Quelques minutes après la victoire

PDV de Antoine : 

Je regarde un à un mes coéquipiers et je prend une grande respiration, c'est con mais je n'ai pas l'habitude de prendre la parole à haute voix dans cette équipe. Je suis pas si grande gueule que ça en fait.

"Je n'arrive toujours pas y croire, nous sommes en finale les gars, en finale,putain que c'est bon. On vient de vivre un mouvement hyper fort avec le public, juste incroyable, magique tout ce que voulez, une vraie communion. Je pense que j'avais oublié que c'était aussi pour ça qu'on jouait au football.

J'ai ressenti mon coeur plein de fierté et c'est comme si tout le chemin parcouru pour arriver jusqu'ici n'était que plus beau.

Je n'ai qu'une envie là c'est de vous prendre dans mes bras, je vous aime à en mourir, vous êtes bien plus que mes gars comme j'aime vous appelez, ce groupe c'est la famille.

Je les voir sourire et répéter après moi : « c'est la famille »

Plus sérieusement je sais que dans ce groupe j'ai plutôt tendance à être celui qui fait l'imbécile mais je veux vraiment vous parlez sérieusement, vous dire ce que j'ai sur le coeur.

Merci pour m'avoir donné tant de force vous m'avez aidé à avoir sur trouver les bons mots sur le terrain ou dans le vestiaire. Pour une fois j'ai cette impression d'avoir été un vrai leader pour vous moi qui ai plutôt tendance à vous suivre, merci de m'avoir fais confiance.

Je voulais tellement cette victoire, j'ai été la chercher avec les tripes, j'ai donné tout ce que j'avais, j'ai rendu tout ce que l'on m'a donné, j'ai démontré tout ce que l'on m'a appris.

Je vais pas m'éterniser par ce que je sais qu'on a tous qu'une envie c'est d'aller fêter ça avec nos proches alors juste une dernière chose. La finale est dans une semaine et on doit gagné pour nous mais avant tout pour notre public, n'oubliez pas ça les gars. Notre chemin ne se sépare pas encore, il nous reste la plus belle des victoires à gagner, la plus belles des pages à écrire. »

J'ai à peine eu le temps de finir d'être acclamé par mes potes pour mon discours qu'ils ont trouvés très poétiques en passant , pour une fois que c'est moi qui me fais chambrer que Didier et tout le staff m'arrose à coup de champagne. C'est bon, carrément puissant comme truc, je peux dire que je suis ivre de bonheur.

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Je me suis changé et j'attend Lea à la sortie des vestiaires dans mon costume bleu traditionnel d'après match. Je la vois qui arrive à l'entrée du couloir, elle regarde ses pieds puis soudain son regard se pose sur moi, elle chasse une mèche de cheveux qui lui tombe sur le visage puis elle court....


PDV de Lea : 

J'aperçois Antoine à l'autre bout du couloir... il est si beau..

Je cours vers lui et je me jette dans ses bras. Le contact de sa peau m'avait tellement manqué... Je sens ses larmes sur ma peau, son parfum, sa respiration saccadée mélangée à la mienne. Je ma passe ma main dans ses cheveux, je l'embrasse langoureusement comme j'avais envie de le faire depuis longtemps.


PDV de Antoine : 

Elle se jette dans mes bras et je ne veux plus jamais qu'elle les quittent. Je ne peux pas empêcher les larmes de couler sur mes joues, j'ai mal au ventre, du mal à respirer. Je répond à son baiser et j'entend quelques sifflements.

Je chuchote au creux de son oreille : "si tu savais comme je suis désolé, j'ai été con, tellement con. Tu me rends malade d'amour.

Elle me répond avec douceur : je m'en fiche de ta connerie, je ne veux pas te perdre Antoine.Je t'aime tellement.

Je pose tendrement mes lèvres sur les siennes : moi aussi je t'aime."


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PDV de Lea :

Nous venons d'arriver à Clairefontaine et alors que Antoine est occupé avec l'attaché de presse de l'équipe de France je suis dans sa chambre avec Mia.

Je ne lui ai pas encore dis que je l'ai amené avec moi. Je viens de lui donné son bain et je la regarde tout en la chatouillant sur le ventre pour la faire rire pendant que je lui met son pyjama. C'est un petit body avec écrit mon papa est le plus fort du monde. Elle est adorable dedans. J'attend avec impatience l'arrivée d'Antoine et sa réaction. 


PDV de Antoine :

Je toque à ma porte et je vois Lea de dos. Elle se retourne et  Mia est logée dans ses bras. Je m'approche d'elle et la serre contre moi, je m'imprègne de son odeur. Je m'allonge sur mont lit et pose ma princesse à coté de moi alors que Lea reste debout près de la fenêtre.

Je joue avec les petits cheveux de Mia tout en regardant Lea avec amour : "si tu savais comme elle m'a manqué, tu sais que je l'aime plus que ma propre vie, tu le sais ça.

Elle me répond avec un ton qui se veut apaisant : bien sur que je le sais Antoine.

Je secoue la tête : alors pourquoi je n'arrive pas à être un bon père ? Expliques moi par ce que moi je ne comprend pas.

Lea souffle : tu n'es pas un mauvais père Antoine.

Moi : dans ce cas là pourquoi je fais passer le football avant ma fille ?

Lea : tu n'as pas un métier comme les autres Antoine et quand Mia sera grande elle comprendras.Le problème c'est que tu ne dois pas et tu ne peux pas comparer ta passion pour le football et Mia.

Tu aimes le football par ce que c'est toute ta vie, par ce que tu as toujours voulu faire ça et par ce que tu es doué, que tu as ça dans le sang.

Mais être père ça s'apprend au fur et à mesure. Mia sera ta fille pour toute la vie Antoine, tu fais déjà tout ce que tu peux et au fil du temps ça sera de plus en plus facile. Elle t'aime déjà et elle sera fière de toi.                                                                                                                                                                      Tu lui fais prendre son bain, tu te lèves quand elle se réveille la nuit, tu joues avec elle tous les jours, tu l'as gâte comme pas possible.

J'ai été trop dur avec toi, tu fais déjà tellement pour elle, pour nous. Je t'ai fais douter sur la force de ton amour pour ta fille, je m'en veux beaucoup pour ça.

Après ce qu'elle vient de dire je sens cette douleur que j'avais à la poitrine disparaitre, elle a fait disparaitre mes doutes : tu es sincères Lea ?

Elle semble très émue : oui vraiment. Tu es un homme formidable Antoine et j'ai beaucoup de chances de t'avoir. J'ai beaucoup de chances que tu sois le père de ma fille. 

Je lui souris : alors pourquoi tu pleures ?

Elle n'arrive pas à me répondre alors je me lève pour aller la prendre dans mes bras : on oublie tout mon amour, tout. On a une semaine avant la finale, je veux qu'on passe le plus de moments ensemble que possible. "

On apprend à se connaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant