Chapitre 7

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Samedi, la nuit. Je fixe la verrière au dessus de moi depuis un bon moment déjà. La pluie a commencé à tomber à minuit et s'abat sur la région sans interruption. J'ai mis Yoite bien à l'abris au fond de mon armoire comme je l'avais promis. Les gouttes font un agréable son de percussion sur le verre et roule le long de la surface transparente, ce seul bruit me relaxe bien plus que je ne l'aurais espérer.

La véranda située derrière le manoir est sans doutes la pièce la plus chaleureuse qu'il m'est été donnée de trouver ici pour le moment. Des vases de fleurs l'orne de long en large, le toit et les murs de verres tendent à faire penser à l'intérieur d'un pur cristal.

Je ne porte que ma chemise pourpre favorite avec un jean noir remonté en ourlet au-dessus de mes chevilles. Les agissements des autres sont restés inconnus, tout comme leurs pensées à propos du sujet abordé il y a peu.

Nous verrons bien. Toujours est-il que contrairement à ce que m'avez précisé mon frère, pas un chasseur de vampire n'avait pointé le bout de son nez depuis mon arrivée. Ressentaient-ils ma présence ? Les dissuadait-elle ? Si c'était le cas cela m'enlevait une épine sous le pied, radicalement. Après, tout était une question de sang...

Je fermais les paupières et me laissais bercer par la mélodie de la pluie. À part cette agréable litanie, l'isolation dans un monde qui m'est propre, fait de silence et de pénombre, inspire mon esprit. Je soupire, j'ai le pressentiment que mon Eden ne va plus durer longtemps.

Mes doutes furent confirmer par les légers pas qui résonnèrent sur la pierre de la pièce. Mes yeux se fermèrent, feignant le sommeil, friand de savoir qui viendrait perturber ma précieuse quiétude.

- Elle était ici... Elle dort. Que fait-on Teddy ? On la laisse dormir ?

Kanato ? Sa présence me surprit, mais mon subconscience, las, répétait : Je ne veux voir personne, moi. Fais le partir !

- C'est drôle, on dirait qu'elle est morte, elle ne bouge absolument pas.

Il trouve ça drôle ?

- Mais je voulais que l'on boive le thé ensemble... Je vais la réveiller alors...

Je le sens approcher du divan où est allongé mon corps inerte, puis se pencher en avant juste à côté de mon oreille. Je fais de mon mieux pour ne pas le repousser ou tourner la tête de l'autre côté et demeure statique.

- Eirin-san... Si tu ne te réveilles pas, vais-je devoir te mordre jusqu'à ce que la sensation de ton corps vidé de ton sang te fasse ouvrir les yeux ? Susurra-t-il à mon oreille.

Je me retournai dans le divan dans un gémissement endormis emprunté à une personne réellement assoupis. Il grogna en se redressant, frustré, mais ne démordit pas et grimpa sur le canapé, juste au dessus de moi. Un frissonnement me secoua dangereusement la main lorsque que mon esprit réagit à la violation de mon espace vital.

- Tu va regretter de m'avoir ignoré...

Quelque chose d'humide se promena le long de mon cou et se fût la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Je me redressais dans un sursaut ponctué d'un petit cri de surprise et mon nez frôla celui de Kanato, encore sur moi.

- Ka... Kanato-kun... Qu'est ce que tu fais ? Dis-je en plaçant ma main à l'endroit où sa langue s'était délectée de ma peau.

Diabolik Lovers : Fallen Girl [TERMINÉ - EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant