Diabolik Lovers : Fallen Girl [TERMINÉ - EN CORRECTION]

Chapitre 34

- Tue les tous...

Cet ordre se répercuta dans ma tête, à travers les méandres de mon esprit, pour filtrer entre mes liens palpitants.

Tuer les Sakamaki ? Tuer les Mukami ?

Le premier ressentiment qui se manifestait depuis un bout de temps me pinça le cœur, il avait le goût amer de la haine mais aussi de la peur. Une frayeur pure, et une rage intense qui colonisèrent chaque parcelle des pensées que j'étais encore capable de stimuler.

Pas seulement contre mon frère, mais contre chaque personnes de mon entourage. Contre tous leurs mensonges, contre toutes leurs trahisons. J'avais tout entendu.

Ils n'avaient qu'à tous mourir... sifflèrent les Ténèbres.

Une partie des moi souhaitait leur donner raison. Ils avaient contribué à mon malheur, ils m'avaient donné cette vie et ils ne s'étaient jamais demandés si c'était là mon vœu, ils ne m'avaient jamais posée la question, je n'avais jamais eu le choix !

J'avais été obligée de me battre contre moi-même, contre tout et rien, pour survivre. J'avais cruellement souffert, et ce qui m'attendait : la vengeance continuelle ? Le titre de machine de guerre, une hybride, une seule enveloppe de puissance ? Une meurtrière ?

J'avais envie de hurler, de me lacérer, je voulais disparaître, je désirais tout saccager.

J'en ai la puissance...

Ma rage n'avait plus de limites, je ne ressentais que l'aversion. Envers moi-même, envers ma famille, envers mon nom, envers mon passé...

Mais je ne peux pas encore mourir.

<><><><>

L'ombre fit volte-face, considéra ses cibles du regard lors d'une éternité.

- Izanami... ne fais pas ça, ouvre les yeux. Souffla Azusa.

- Et tu penses qu'elle vous entend ?! S'esclaffa Haru.

Les ténèbres qui l'encadraient dansaient redoutablement autour d'elle dans un sifflement strident. La pointe d'une des chaînes s'enfonça rudement dans le sol, en fendant la terre. Autour du cratère couraient des nerfs indigos incandescent, deux autres aiguilles se fichèrent dans les cendres terreuses, seul vestige de ce qui restait du terrain dévasté.

Deux champs de forces azurs aux reflets noirâtres se formèrent entre les griffes du démon. Elle fondit vivement sur ses proies sans même une préparation, tandis la mains vers la poitrine de Kou, une foudre céruléenne crépitant autour de son sort.

Il quitta sa base.

Un flux colossal se déversa de sa seule paume, une vague de puissance ébranla la terre. Une explosion aveuglante annonça la fin de la course de la projection, avant l'onde de choc qui la suivit.

Personne ne pouvait survivre à une telle puissance, peu importe la race ou la constitution de celui qui subissait l'assaut de face. Enfin, on y survivait si le lanceur... se décalait intentionnellement.

Kou était paralysé, le tissu de son vêtement à peine brûlé à l'épaule, quelques mèches de cheveux suppliciées dans l'attaque. Les prunelles enflammées de l'Ombre qui se tenait face à lui dansaient toujours, ses ténèbres ne s'étaient pas apaisées. Mais à cette distance, c'était impossible qu'elle l'ait raté et le vampire n'avait pas bougé d'un pouce...

- Eirin... ? Articula-t-il.

Une discrète tension activa les muscles de la créature... elle réagissait.