Diabolik Lovers : Fallen Girl [TERMINÉ - EN CORRECTION]

Chapitre 15

Je me tournais et me retournais furieusement dans mon lit, rageant, fulminant de ne pas avoir déchiffré plus tôt le sens des mots :

« N'es tu pas censé protéger les prétendants à la couronne ? »...

Si j'en saisissais d'ailleurs toutes les subtilités, la phrase ne signifiait-elle pas que les Mukami étaient aussi... des Héritiers ? Mais Karl Heinz de l'aurait pas caché. Si cela avait été le cas, on m'aurait aussi envoyé protéger les Mukami.

À moins que Ruki aie seulement énoncé le but de ma mission et je m'imaginais bien des choses... Mais toujours était-il que le vampire n'était pas censé être au courant de quoi il en retournait. Qui était donc cette source qui leur fournissait toutes ces informations sur ma personne ?

La fièvre avait augmenté dans la journée. Kou avait séché les cours pour me surveillé cette nuit et flânait gentiment dans ma chambre. Lui non plus ne semblait pas enclin à répondre à mes questions multiples, orientant le sujet autrement à mon plus grand déplaisir. Il évitait le sujet «Izanami» par tout les moyens, et je n'arrivais pas, malgré mes tentatives, à le cerner.

- Dis moi, Kou-kun ? Finis-je par dire.

- Mh ? Dit-il en se retournant avec un sourire.

- Où sont vos parents ? Enfin, vous êtes frères, non ?

Il me fixa un instant, surpris de cette question soudaine et finit par sourire de nouveau.

- nous ne sommes pas frères de sang, nous ne sommes même pas nés vampires en premier lieu. Déclara-t-il en s'affalant sur mes draps.

Ils ne sont pas nés vampires ? Ils ont été transformés en cours de route ? Voilà qui commençait à être intéressant.

- Vraiment ? Alors comment vous êtes vous rencontrés ?

- Nous avons atterris dans le même orphelinat... pas un endroit pour les enfants en fin de compte... je connais peu d'établissement ou l'on tirerait sur ses pensionnaires lorsqu'ils fuguent... murmura Kou comme à lui même.

- Quoi ? Ahuris-je en me tendant.

- Ahah~ ! Non rien de grave. Mais dis moi M-Neko-Chan, je te trouve bien curieuse ce soir, calme aussi. Ajouta-t-il avec un sourire en coin.

- Ne t'excite pas, c'est la fièvre. Tranchai-je avec un regard courroucé. Quoi qu'il en soit, je me disais que quitte à cohabiter avec vous, je devais bien savoir qui vous étiez... vous comprendre, vous connaître.

Remontant mes jambes contre ma poitrine, je les entourais de mes bras en posant mon menton sur mes genoux. La nuit, déjà bien avancée, brillait de son obscurité mouchetée d'étoiles.

Il me fixa et soupira après un petit silence.

- Si j'avais été sage, j'aurais répondu que savoir ne t'apporterait rien de bon comme Ruki... Mais il s'avère qu'être sage n'est pas mon point fort ! S'exclama-t-il en riant.

- Alors avant l'orphelinat, toi, où étais-tu ?

Il s'installa en tailleurs sur le lit, lentement, comme si il lui fallait un temps de préparation psychologique avant de parler de ce genre de chose.

-Je rêvais de ciel bleu et du grand air au fond de mon trou... Puis j'ai distrait l'aristocratie.

-Tu as distrait... ? Soufflai-je en arquant un sourcil.

Kou avait porté une main à son œil droit, comme si celui-ci portait un souvenir, une épreuve que lui seul connaissait. Il ne souriait plus.

Sans vraiment réfléchir à mes mots, laissant seulement mes pensées gérer mon corps, je lançais à mi-voix :