Chapitre 14

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Titubant dangereusement sur mes jambes, me rattrapant aux murs alentours aussi souvent que cela me le permettait, ma curiosité, malgré mon état précaire, m'avait poussé à prendre les devants en allant visiter le manoir, deux jours de repos plus tard.

J'avais fini par apprendre chacun de leurs prénoms, Ruki pour l'homme au livre, Kou pour l'homme blond et enfin Azusa pour le jeune au béret puisque je connaissais déjà Yuuma.

Les frères Mukami s'étaient bien garder de m'expliquer les raisons de ma présence chez eux si ce n'était « la volonté de cet homme ». Je n'avais bien sûr pas réussi à contacter mon frère, puis avais finalement renoncé à cette idée. Un imprévue ? Et alors ? Ce n'était pas la première que cela m'arrivait. Je devais bien me débrouiller seule, je n'étais pas en colonie de vacances.

Ma mission, depuis qu'elle avait débutée, semblait partir à la dérive vers un terrain sur lequel elle n'était pas à son aise, un terrain trop glissant. Rien ne se déroulait comme prévu depuis le commencement... mais c'était bien connu, rien dans ma vie ne se déroulait comme prévu.

Ai-je faillis ?

J''ôtai cette pensé pessimiste de ma tête en soupirant d'exaspération, ou de douleur ? Sûrement les deux.

Je devais retourner chez les Sakamaki.

Je gardais précieusement cette once de ténacité dans un coin de ma tête. Pas que l'idée de retourner obligatoirement chez eux m'enchantait autant, mais les Nightmares, je le savais, n'attendraient pas sagement mon entier rétablissement et mon retour de surcroît, pour attaquer. Non... ces créatures vicieuses, leurs yeux rougeoyants dans l'obscurité, observaient, attendaient, tapis dans l'ombre, que leurs proies baissent leur garde pour attaquer.

Je les connaissais bien, ces chers ennemis, peut-être même trop bien.

En poursuivant mon exploration du manoir, les nouveaux surnoms que j'avais acquis bien à mes dépends grâce aux Mukami me revinrent petit à petit en mémoire.

Kachiku par Ruki, Mesubuta par Yuuma, M-Neko-Chan par Kou et le désormais très classique Izanami par Azusa... Je me surprenais parfois à me demander si ceux-là étaient de meilleure qualité que les « Humaine » de Reiji ou les « Bitch-chan » de Laito.

Dernièrement, l'absence de réponses m'avait plongée dans une spirale de questionnement massif, un cercle vicieux ou chaque question donnait suite à une autre, puis une multitude encore.

Pourquoi moi ? Pourquoi Izanami ? Qui êtes vous vraiment ? Comment savez vous qui je suis ? Ce que je suis ? Qui est donc cet homme ? N'y a-t-il personne d'autre pour vous satisfaire ? Avez-vous seulement connaissance des vies qui sont en jeu ? Avez-vous seulement connaissance du devoir qui m'incombe ?

La migraine frappait à mes tempes plus que jamais, menaçait souvent, accentuée de temps à autre par la fièvre.

Alors, soudain mes pieds, prirent une direction différente, menés par mes interrogations. Je me dirigeais vers la chambre de la seule personne qui, à mon souvenir, pouvait me donner les explications tant attendues... si elle consentait à me les donner.

Ruki.

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Naïve...si naïve j'avais été de croire que les ses explications me viendraient, crues, dans le bec.

Flanquée sur le bureau, la poitrine collée à la surface du meuble massif, les jambes tremblantes bien incapables désormais de me porter, mes forces divisées par l'anémie, il semblait que ma fierté ici, s'était lentement mais sûrement laissée écraser.

Diabolik Lovers : Fallen Girl [TERMINÉ - EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant