Chapitre 4

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Après avoir pris le virage, je me gare derrière, et me prépare mentalement à avoir une leçon de morale.
Je souffle un bon coup avant de sortir.
Il sort à son tour de la voiture, constate rapidement la gravité du choc avant de retirer ses lunettes de soleil.
Directement je reconnais son visage, c'est la même personne qui était présente à la cafétéria hier. Son visage m'est de plus en plus familier, ça m'effraie. Mais où ai-je bien pu le rencontrer auparavant ?

-Vous n'avez rien de grave ? Questionne-t-il, cette voix me dit drôlement quelque chose.

-Non, non ça va et vous ?

-Je n'ai rien. Vous permettez que je regarde l'état de votre voiture ?

-Oui, oui bien sûr ne vous gênez pas !

-Merci, répond-il avec un mouvement de tête.

Il s'approche doucement de ma voiture, et commence à l'examiner. Il se baisse vers les phares, et je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil à ses jolies petites fesses. Elles sont bien formées, elles paraissent douces, et... qu'est-ce que je raconte moi ?
Bon c'est vrai qu'il est plutôt beau gosse. Mon regard est toujours posé sur celles-ci, jusqu'au moment où il se relève.
Ce n'est  pas juste, j'avais une belle vue.
Il se tourne vers moi, en souriant avant de remettre ses lunettes.

-Elle n'a rien de bien grave, mais j'espère que vous avez une bonne assurance.

-Et merde... On ne peut pas faire un constat à l'amiable ?
J'aimerais que mes parents ne soient pas au courant.

-Vous êtes en faute. Et comment ça se fait que ce sont vos parents qui payent ?

-Je le sais ça, dis-je en soupirant, et bien parce qu'ils le veulent.

-Qu'entendez-vous par constat à l'amiable ?

-Eh bien je ne sais pas, on fait comme si ne rien était. Et on peut s'arranger autrement aussi si vous voulez, expliqué-je d'un ton aguicheur.

-Vous savez que quoiqu'il arrive je ferais un papier. Même si votre proposition paraît très enchantante.

-Comment ça ? Vous êtes obligé de faire ce papier ?

-Je compte pas payer les réparations de ma poche, vous êtes en tord. C'est à votre assurance de payer.

-Ce qui signifie que mes parents seront obligatoirement informés, soufflé-je, et si je vous paye les réparations de ma poche, vous êtes toujours obligé de prévenir les assurances ?

-Je ne veux pas vous faire débourser une somme assez conséquente. Mais si vous le souhaitez, dit-il en haussant les épaules.

-Comment faisons-nous alors ?

-Et bien c'est comme vous voulez, je peux vous laisser mon numéro de téléphone. Puis après c'est à vous de gérer pour les réparations. Maintenant ce n'est plus de mon ressort.

-D'accord on fait comme ça, mais comment allez vous faire pour vous rendre à la fac sans votre voiture ?

-Sachant que la vôtre n'a presque rien, je pense qu'en une heure voir deux le garagiste aura fini. Du coup ce qu'on pourrait faire c'est du covoiturage.

-Du covoiturage ? Répété-je

-Ce ne sera que provisoire bien sûr. Le temps d'un jour ou deux.

-Oui, je sais. Du coup on oublie le passage à l'assurance et tout le reste ?

-Vous pourrez dormir la conscience tranquille ce soir, vous connaissez un garagiste dans le coin ?

-Non, puisque ça ne fait que deux mois que je suis ici et que je n'ai pas eu besoin de ce genre de service avant aujourd'hui.

Rien qu'un égarement [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant