Rien qu'un égarement [Terminé]

Chapitre 20

Toujours dans les bras de Théodore, je reste muette incapable de prononcer un mot.

Notre échange était des plus plaisants, je ne me lasserai jamais de ces moments où nos deux corps ne font qu'un.

Il me porte jusqu'à son appartement, tout en me répétant de ne pas m'endormir.

Quand nous arrivons chez lui, il nous dirige directement dans sa chambre, m'allongeant sur son lit. Il jete nos affaires dans celle-ci, avant de me sortir un de ses tee-shirts.
Étant à bout de mes forces, je le laisse faire.

-Tu veux quelque chose à boire ? demande-t-il.

-Non...ça ira.

À son tour il enfile un haut avant de me rejoindre sur le lit, remontant la couette sur nous.
Tandis que je commence à sombrer dans un sommeil profond, je l'entends me chuchoter.

-Bonne nuit Maddie..

N'ayant plus aucune force je ne lui réponds pas, laissant le sommeil m'emporter.

**
Le matin commence doucement à montrer son petit nez, le soleil transperce le rideau de la chambre de Théodore.
J'émerge peu à peu de mon sommeil, lorsque je sens ses lèvres se poser dans mon cou.

-Salut princesse, murmure sa voix d'un ton encore endormi mais tellement sexy.

-Salut, dis-je en me retournant pour lui faire face.

-Comment va ma petite blanche-neige ce matin ?

-Plutôt bien, sourié-je.

-A-t-elle passée une bonne nuit ?

-Oh que oui, en plus elle fut accompagnée d'un cow-boy...qui était très... doué.

-Je vous en suis reconnaissant mademoiselle, vos commentaires me vont droit au coeur !

-Tout le plaisir est pour moi très cher, ce fut...vraiment...renversant.

-Je ne trouve pas de mots plus fort que les vôtres. Tu as parfaitement décrit notre échange, sourit-il.

Je lui dépose un rapide baiser sur les lèvres, avant de reprendre ma place initiale. M'allongeant sur la place à côté de lui, ses bras viennent directement m'entourer, et sa tête se pose sur ma poitrine.

-Tu ne sais pas à quel point tu me rends fou, chuchote-t-il.

-Alors explique-moi, éclaire-moi, demandé-je en passant ma main dans ses cheveux.

-C'est beaucoup plus compliqué que ça, je ne veux pas te perdre pour si peu.

-Qui t'as dit que je partirai après avoir entendu ce que tu souhaites me dire ?

-Parce que c'est ce que font les filles quand elles sont prises de court, ou quand leurs idées ne sont pas similaires aux nôtres.

-Et si je n'étais pas comme elle ?

-Ça je le sais depuis le début. Tu n'as pas besoin de me le dire je le savais.

-Dis moi...

-Je préfère attendre. C'est mieux pour toi, comme pour moi.

-D'accord, me résigné-je, très bien c'est ton choix.

-Je vais aller faire le petit déjeuner, tu veux quelque chose en particulier ?

-Est-ce que toi ça compte ?

-Oh Maddie, il lance un regard vers le bas de son ventre me faisant comprendre qu'il bande déjà. Tu ne vois donc pas que la simple entente de tes mots me fait faire ce genre de réaction.

-Je..Suis désolée.

-Ne t'excuse pas princesse, c'est la nature, tu sais. Tu veux quelque chose de spécial ce matin ? Du fromage ? Du bacon ?

-Non ça ira, je vais juste prendre un café.

-Tu es sûre ?

-Je ne déjeune que très peu. Je préfère bien me nourrir durant les repas.

-C'est ton choix.

Il sort du lit, me vole un baiser puis part en direction de sa cuisine.

Depuis que nous nous sommes rencontrés, j'ai comme l'impression d'avoir changé. Dans un sens il m'a changé, la preuve est autre que je me suis à nouveau autorisé à coucher avec lui. Chose que je n'ai pas faite depuis cette fameuse histoire. C'était pour le bien de ma soeur aussi. Les liens de sang sont toujours plus forts, je l'ai fait pour elle, et maintenant tout se passe pour le mieux.

Je me lève, passe par la salle de bain, puis rejoins Théodore.

Quand j'arrive dans celle-ci je ne suis pas étonnée de le voir s'affairer. De dos, il prépare sûrement des œufs au vu des mouvements qu'il entreprend.

Je m'avance doucement, quand je commence à distinguer quelque petite odeur. Un mélange d'œufs et de café.

Je continue de marcher vers lui, mais ce n'est pas pour autant qu'il remarque ma présence, il est bien trop concentré.
Ce n'est que lorsque mes bras l'entourent qu'il se rend compte que je suis là.

-Ça fait longtemps que tu m'observes ?

-Assez longtemps pour que tu ne me remarque pas, chuchoté-je.

-J'ai fais des œufs tu es sûre que tu n'en veux pas ?

-Même si tu as des talents de cuisinier, jamais au grand jamais tu me feras manger le matin.

-Je suis sûr qu'un jour où l'autre j'y arriverai.

-On prend le parie ?

-Défi accepté !

Il m'embrasse avec tendresse, avant de déposer l'omelette dans une assiette.

-J'ai fais du café aussi, me dit-il tout fier de lui.

-Merci !

Je prends place à ses côtés, sirotant tranquillement la tasse qui se trouve devant moi.

**
Tandis que je suis encore sous la douche, j'entends Théodore m'appeler.

-Tu comptes sortir dans longtemps ? Hurle-t-il.

-Non ! J'ai presque fini, pourquoi ?

-Parce qu'il est presque midi passé ! Et je commence à avoir faim.

-Tu comptes m'emmener au restaurant ?

-Ça te plairait ?

-Pourquoi pas !

-Alors dépêches-toi, je ne veux pas manger à quinze heures !

-À vos ordres chef, m'exclamé-je avec un ton sérieux.

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Quand on parle de nourriture il ne faut pas m'en dire plus.
Je me lave le corps, me rince et en sort aussi vite.

Je m'habille avec ses vêtements, n'ayant pas d'autre moyen. Sinon il faudrait que je reporte mon déguisement d'hier, ce qui d'après moi est une très mauvaise idée.
Je sors de la salle de bain, et le rejoins dans son salon.

-Et bien, madame se fait désirer. Sans oublier qu'elle pique mes affaires, déclare-t-il avec un ton moqueur.

Décidée à rentrer dans son jeu, je lui réponds sur le même ton.

-Préférerais-tu que je porte mon costume de la veille pour aller manger ?

-Cela serait tentant, mais je ne veux pas trop que tu attises le regard des autres sur toi. Ta beauté joue déjà ce rôle. Tu sais très bien que tu n'as pas besoin de te cacher, tu es parfaite. Parfaite et à moi.

Stupéfaite. Oui c'est le terme exact, ma bouche forme « O » parfait, alors que lui me sourit de toutes ses dents. À tous les coups mes joues doivent être de la même couleur que son tee-shirt, c'est à dire, rouge.