Rien qu'un égarement [Terminé]

Chapitre 36

Deux heures de vol.

Je n'aurais jamais imaginé qu'elles soient aussi interminables. Théodore fut intenable, il a réveillé mon corps en quelques mots, sans pouvoir assouvir mes désirs.
À la sortie de l'avion, nous n'avons pas perdu de temps, et nous nous sommes dépêché de trouver l'hôtel pour poser nos affaires.
Parce que d'après Théodore, la plage n'attend que nous !

Une fois l'hôtel trouvé et nos affaires posé, nous avons directement mis nos maillots pour partir à la plage.
Théodore n'a pas oublié de prendre ses fiches de révisons, même si j'ai pu lui assurer que les révisions de dernière minutes ne servent absolument à rien. Il a préféré jouer à faire au plus malin.
Et il a de la chance que je ne sois pas aussi sadique, ses fiches elles auraient fini à l'eau. Mais je ne veux pas lui faire louper une opportunité de réussir.
Tandis que nous marchons vers la plage, juste derrière l'hôtel, je le taquine un petit peu.

- Alors prêts pour demain ?
Tu stresses pas trop ?

- Tu ne veux pas te taire cinq minutes ?

- Susceptible à ce que je peux voir.

- Non mais Maddie ce n'est pas le moment de rigoler, ce n'est pas marrant.

- Ça va, j'ai compris je ne dis plus rien.

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire..

- Non mais je l'ai compris.

- Maddie !

- Quoi ? réponds-je sèchement.

- Ne fait pas la tête parce que je ne veux pas répondre à tes piques.

- Ce n'est pas pour ça, juste que tu es exécrable et je déteste quand tu es comme ça.

On arrive sur la plage, et le sable fin me fait du bien.
Peut-être que j'arriverai à me détendre d'ici là, je ne veux pas le faire stresser plus qu'il ne l'est déjà. Je pense qu'il doit déjà se sentir assez stressé. Je pense qu'un peu de sexe pourrait lui faire du bien, mais sur une plage publique, impossible.
Je trouverais bien un moyen de le faire plus tard.
Nous installons nos serviettes côte à côte, avant de s'installer sur celles-ci.

- Tu ne veux pas aller te baigner ? Me demande-t-il.

- Pour le moment non..

- Tu peux m'aider alors ?

- À faire quoi ? questionné-je en m'assaillant.

- Réviser.

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

- Tu pourrais prendre mes fiches et m'interroger ? S'il te plaît..

Ses lunettes cachent ses yeux, mais je sais qu'ils essayent de les laisser en contact avec les miens même à travers ceux-ci.

- Oui pourquoi pas !

**
Deux heures, deux fichues heures qu'il me demande de lui poser des questions.
Et je commence doucement à saturer.

- Tu ne veux pas faire une pause ?

- À une seule condition.

- Laquelle ?

- Tu m'accompagnes à l'eau..

- J'aurais du te demander ça bien avant alors.

Il ricane avant de se lever pour m'aider à le faire à son tour.

- Oui tu aurais dû.

Avec la force qu'il met, je me retrouve automatiquement dans ses bras. Nos visages sont tellement proches, que nos souffles se mélangent sans problème.
Mais je n'arrive pas à résister, la tentation est trop forte. Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes.
La sensation de sa bouche sur la mienne, est vraiment l'une des meilleures.
Nos langues ne perdent pas de temps à se retrouver, pour se taquiner.
Nous mettons fin à notre échange, tous les deux à bout de souffle.

- On y va ?

- Oui !

Il attrape ma main, et nous partons en direction de l'eau.
Lorsque nous ne sommes plus qu'à quelques centimètres de nous, et le bout de ses pieds touchent déjà l'eau.
Mais je reste un peu en retrait, ayant peur de la température de celle-ci.

- Elle n'est pas froide, me dit-il en rigolant.

- Comment peux-tu le savoir, il n'y a que tes doigts de pieds dans l'eau !

- Allez vient !

Et d'un coup sec et brutal il me tire dans l'eau. Me faisant tomber au passage. Énervée et mouillée jusqu'aux cheveux je me relève, et l'éclabousse.

- Mais tu as quel âge ?

- Le même âge que toi pauvre nul !

Il s'approche de moi, et me pousse une seconde fois.

- Pauvre nul ? C'est ça ?

Alors que je souhaite m'échapper en nageant, il m'attrape la jambe et me tire me faisant ainsi couler.
Avec une vitesse folle, je remonte à la surface.

- Mais...

- Tu n'avais qu'à pas faire la maligne !

- C'est toi qui a commencé, je n'ai fait que répondre à tes attaques !

Pour couronner le tout, il s'enfuit en nageant.
Mais qu'est-ce qu'il lui arrive ?
Je crois que le fait d'étudier trop longtemps, lui est monté à la tête.
À mon tour je commence à nager pour le rattraper, et quand j'arrive à sa hauteur, je ne suis pas surprise de voir que je n'ai pas pieds. Le contraire m'aurait étonné, il est tellement grand que lui à pied.

Bien évidemment.

Je m'accroche à son cou, laissant mes jambes entourer sa taille.

- Alors c'est qui le plus fort ?

- C'est de la triche ! dis-je avec une voix d'enfant.

- Madame est fâchée ?

J'acquiesce, faisant une mine boudeuse.

- Tu es tellement mignonne quand tu boudes..explique-t-il en me pinçant les joues.

- Hé ! Ça fait mal !

- Je pourrais te montrer ce que c'est d'avoir mal..

- Oh. Et tu t'y prendrais comment ?

- On commencerait d'abord sous la douche, enlever tout ce sel, puis on pourrait terminer le travail dans le lit...

- Qu'est-ce que tu attends ?

- Le coucher du soleil.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que ta présence, dans mes bras, au début du coucher du soleil, et tellement excitant.

- Et pourquoi ne pas commencer ici alors ?

- Les endroits à l'abri des autres sont plutôt meilleurs. Et dix fois plus intenses.

- Tu cherches à me rendre excitée, alors que tu ne me feras rien sur cette plage ?

- Cette plage est public Maddie, mais je ne suis pas contre le fait de rentrer tout de suite.

- Ne perdons pas de temps alors !

Après être sortis de l'eau, nous n'avons même pas prit le temps de nous sécher, bien trop préoccupé l'un par l'autre.
Nous avons récupéré nos affaires, en deux temps trois mouvements, puis nous avons filé à l'hôtel, main dans la main, comme un couple.

Un de plus parmi tant d'autres.

Quand il passe la carte de notre chambre sur le détecteur, mon excitation ne fait qu'augmenter.
Au moment où nous pénétrons dans la chambre, la tension sexuelle se fait ressentir.
L'atmosphère est à son comble. Et nos corps désireux l'un de l'autre.