"Jiyong oppa..." | G-Dragon (Bigbang) {terminée}

Chapitre XXXXV

• Point de vue YB •

J'arrivai devant l'immeuble d'Anju en moins de cinq minutes, assez pressé de connaître ses avis sur la conférence que Jiyong avait tenue.
Je tapai le code d'entrée, montai dans l'ascenseur, descendis au 18ème et dernier étage, et m'immobilisai en voyant sa porte d'entrée ouverte.
Qu'est-ce-que...

J'entrai en refermant la porte, faisant le moins de bruit possible, tentant de comprendre ce qui se passait.
Ça m'aurait étonné que ce soit une inattention de la part d'Anju, je supposai donc qu'il se passait quelque chose, quelque chose d'inhabituel.
J'avançais silencieusement vers le salon, ou j'entendais la télévision allumée, diffusant une pub quelconque, la conférence étant terminée.
La porte était ouverte, je me glissai lentement à l'intérieur de la pièce, et un visage familier, malgré le fait qu'elle se soit coupé les cheveux, m'accueillit.
Un dos familier, devrais-je dire... Vu qu'elle était tournée vers l'écran, juste derrière le canapé scandinave qui lui faisait face.

" Qu'est-ce-que... Tu fous là ? "

Elle se tourna vers ma direction, les épaules tendues, et un rictus ornant peu à peu son visage angélique.
Elle le camoufla aussitôt, s'approcha gaiement, les bras levés, son sourire habituel illuminant son visage, et se jeta sur mon torse.

" YoungBae !! Tu m'avais tellement manqué !!
- Mais... Qu'est-ce-que...
- Shhhhhhhhh... "

Et elle m'embrassa.

Sous le choc, je ne pus faire aucun mouvement, les yeux ouverts, essayant de comprendre, et j'étais juste en train de réaliser ce qu'elle était en train de faire, qu'elle me mit un coup de genou bien placé, me laissant gémissant sur le parquet.
Elle se pencha légèrement vers moi, l'air sincèrement soucieuse, murmura un désolé presque inaudible, et me plaquai une serviette humide sur la mâchoire.

Et ce fut le noir complet.

• Point de vue externe •

C'était officiel, G-Dragon avait été mis en garde à vue.
Le peuple Coréen savait déjà qu'il n'allait pas être condamné à une peine monstrueuse.
Il était aimé de presque tous, mais ce qui inquiétait le plus les fans, étaient les antis.
Ils avaient déjà fait face à des vagues de haines de leurs parts, qui avaient touché leur idole en plein coeur, durant ces années les plus sombres, comme l'époque de Breathe, et l'époque de son scandale sur la Marijuana.
Son récit était touchant, véritable, et même s'il était coupable, on pouvait considérer que la faute de Mizuhara Kiko était aussi notable.
Certains fans avait quitté le fandom disant que "G-Dragon est un déficient mental", "G-Dragon a manipulé Lee Anju", "G-Dragon est un criminel", "G-Dragon est un coureur de jupons" etcetc, mais la plupart avaient été attendris par sa sincérité marquante, visible même sur les écrans, et son courage d'avoir tout avoué publiquement.

[...]

Kwon Jiyong était assis dans sa cellule, étant en garde à vue, attendant le jour de son procès, qui aurait lieu une semaine plus tard.
La peine qu'il allait se prendre lui était égal, les insultes et la haine qui l'attendait dehors également.

Il ne pensait qu'à elle.

Elle avait tenté de prendre la faute à sa place, elle avait décidé de foutre toute sa carrière en l'air en mentant.

Pour lui.

Alors qu'il l'avait détruite.

À chaque fois qu'il la voyait, il lisait dans ses yeux une lueur de tristesse, de désespoir, dans ses pupilles autrefois brillantes, alors qu'elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour montrer un masque neutre.
Il savait qu'elle l'aimait toujours, c'était maintenant une certitude.
Elle le lui avait avoué la veille, rassemblant tout son courage, incapable d'en supporter plus.
Elle avait hurlé son désespoir jusqu'à s'en briser la voix, avait pleuré toutes ses larmes de son corps, le frappant de toutes ses maigres forces, se coupant les mains avec les bouts de verre éparpillés sur le sol, jusqu'à ne plus avoir aucune goutte d'eau sortant de ses yeux, asséchés, et vides.
Il avait assisté à cette scène, impuissant, ne pouvant faire d'autre que de la serrer dans ses bras, la suppliant d'arrêter, regrettant tout, tout ce qu'il avait fait.