Aimer à ne savoir que dire

Chapitre 10 - Lettres

Le soir même, Hermione rentrât très tard. Elle avait passé la soirée à récurer tous les chaudrons du maître des potions, elle était exténuée, et n'était pas mécontente de rentrer. Elle s'étonna de ne pas voir Drago. Elle haussa les épaules, et s'avançât vers la salle de bain, pour y prendre un bon bain, bien relaxant, lorsque quelque chose attira son attention sur la table. Un parchemin, froissé... intriguée, elle le prit, et le déplia pour le lire.

Mon fils...

Je savais que tu retournerais dans cette école, avec ce vieux fou, et tu te crois en sécurité ? Tu n'en a pas finit avec moi, je te le promet ! Tu vas regretter de t'être enfuis, crois moi, et j'en fais une affaire personnelle ! Tu me fais honte et me dégoûte, tu peux pas savoir à quel point. Comment as-tu pus, tomber aussi bas ? Fraterniser avec Potter, les Weasley, sans oublier cette saleté de Sang-de-Bourbe ! Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas Drago, et je te ferais payer très cher cette trahison, sois en sur !

L.M

Hermione reposa le parchemin, la mine horrifiée. Ainsi, c'était donc vrai ! Les mangemorts le traquaient. Un peu déboussolée par cette lettre, elle alla prendre son bain, et partit se coucher directement, pour s'endormir presque instantanément.

Le lendemain, elle se leva, et s'apprêta à partir en cours, lorsqu'elle sortit, Drago était là, dans la salle commune, le parchemin à la main.
« Alors, on fouille dans mes affaires ? » demanda-t-il. Hermione rougit.
« Je... je... non, il était sur la table, froissé...et je... j'étais curieuse » bredouilla-t-elle l'air coupable, il sourit.
« Ne t'en fait pas, je plaisante, en fait, j'espérais que tu la trouve en rentrant hier » avoua-t-il.
« Ah... et tu n'as pas peur qu'ils te retrouve ? » demanda-t-elle.
« Et bien, tu sais, ça n'est pas la première que je reçoit, et ça ne sera sûrement pas la dernière » confia-t-il.
« Tu devrais avertir Dumbledore » dit-elle sagement.
« C'est déjà fait, comme je t'ai dis, ce n'est pas la première fois, dés que j'ai reçu ma première lettre, je la lui ai montrée, comme toutes les autres, je le tiens au courant, mais pour le moment, il n'y a rien d'alarmant, ce sont juste des menaces » expliqua-t-il.
« D'accords... écoute, on doit préparer le bal de noël, et je me disais que ce soir, on pourrait peut être s'y mettre ? » demanda-t-elle, il sourit.
« À quel heure ? » demanda-t-il.
« Disons, 20h30, dans notre salle commune ? » proposa-t-elle.
« Ok, ça marche » répondit-il.
« Bon, ben a tout a l'heure alors » dit-elle timidement.

Le soir même, elle était dans la salle commune, et avait déjà tout préparé, n'attendant plus que Drago pour commencer. Elle n'aurait su dire pourquoi, mais elle était toute excitée, à l'idée de parler de bal avec lui ! Il fit son apparition, pile à l'heure.
« Quelle ponctualité ! » s'exclama-t-elle.
« Je sais, je sais » dit-il en rigolant. Ils s'assirent, et comme pour le bal d'Halloween, parlèrent, des heures durant.
« Je constate, qu'une fois de plus, nous avons bien travaillé » dit-elle à la fin de la préparation. Ça me plait, encore une fois, dommage que ça ne soit pas encore un bal costumé... » Dit-elle, l'air soudain rêveuse. Drago sourit, il savait, à l'allusion qu'elle avait faites, à quoi elle pensait. Lui aussi aurait bien aimé un bal costumé...
« Oui, mais bon, c'est noël, je pense que les longues robes et les smoking feront l'affaires » rigola-t-il. Elle lui sourit timidement, sortant de sa rêverie.
« Bon, et bien... il est tard... je vais me coucher, bonne nuit » dit-elle en remballant toute leur préparation, d'un coup de baguette.
« Bonne nuit répondit-il.

Le lendemain, Hermione venait de terminer de se préparer, lorsqu'elle reçut un hibou. Drago, qui lui s'apprêtait à partir, se stoppa net, en l'entendant hurler ! Avant qu'il n'ait pu réagir, elle ouvrit la porte de sa chambre, avec fracas, ses yeux rivés sur un parchemin.
« Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi tu as crié ? » S'alarma-t-il.
« Lis ça ! » siffla-t-elle, en lui tendant le parchemin.

mes chers préfets,

Je vois que votre cohabitation ne se fait pas trop mal, vous m'envoyez ravi ! Aussi, j'ai l'honneur de vous annoncer, que comme chaque année, il y a le bal de noël. Bal que vous êtes d'ailleurs chargez de préparer ! Bien entendu, il va de soi que vous devrez respecter la tradition, et donc, vous rendre au bal, et ouvrirent la danse ensemble. Je compte sur vous, et je suis encore une fois persuadé, que vous ferez du bon travail.
Cordialement.

Albus Dumbledore

Drago aurais bien bondit de joie !
« Ouai » dit-il en lui rendant le parchemin, comme si il était indifférent.
« Et c'est tout ce que tu trouves à dire ? » demanda-t-elle abasourdie.
« Ben oui, qu'est ce que tu veux que je te dise ? On doit y aller ensemble, et c'est pas parce qu'on va se lamenter, que ça y changera quelque chose, alors mieux vaut relativiser » argumenta-t-il.
« Mais moi, j'aurais aimé choisir MON cavalier ! SEULE ! J'aurais mieux fait de me casser une jambe, le jour où j'ai été nommée préfete en chef ! » Pesta-t-elle.
« Oh je te remercie de l'amour que tu me porte Granger » railla Drago qui sentait poindre la colère « mais tu n'es pas obligée, de montrer ton débordement d'affection ! » ironisa-t-il.
« Ah tiens ! Parce que tu t'es gêné, toi, ces 6 dernières années ? » Rétorqua-t-elle en fureur.
« Je n'ai évidemment aucunes excuses ! Mais j'ai changé, et tu ne veux pas le comprendre » s'emporta-t-il.
« Et moi je te dis, que pour moi, tu ne changera jamais ! Tu resteras le fils à son papa, prétentieux, et imbu de sa personne ! » Dit-elle en sortant. C'était l'effervescence du matin, car le couloir était plein d'élève. Drago, qui ne comptait pas en rester là, sortit lui aussi, et la suivit, jusque dans le couloir.