Aimer à ne savoir que dire

Chapitre 18 - Un Noël assez bruyant

Hermione était en train de se préparer, pour le réveillon, qui se déroulait à Grimmaurd. Elle avait opté pour du classique, jupe longue, chemisier blanc, ses cheveux étaient relevés, en quelque chose, qu'elle n'avait absolument pas voulut faire, et qu'elle ne referait probablement jamais, mais c'était très beau, et elle décida de laisser tout, comme tel. Des mèches ondulées, retombaient ça et là. Une dernière couche de gloss, et elle s'admira dans le miroir.
« Ça fera l'affaire » dit-elle a elle-même, avant de sortir, pour aller voir Ginny. Elle frappa. « Gin', je peux entrer ? » demanda-t-elle.
« Oui Hermione, entre » entendit-elle derrière la porte. Elle entrât, refermant derrière elle.
« Tu es prête pour le repas ? » demanda-t-elle.
« Presque » répondit la rouquine. Ginny, était presque pareil qu'Hermione, sauf qu'elle, elle avait revêtu un pantalon, noir, avec un chemisier blanc, également. Ses cheveux roux feu, étaient détachés ; et ne préféra pas mettre de maquillage. Hermione s'assit sur le lit.
« Ça va aller ? Tu tiendras le coup » demanda-t-elle. Ginny soupira.
« Est ce que j'ai le choix ? » demanda-t-elle. Hermione ne sut que répondre, et se contenta de la regarder, compatiss ante. Elles finirent par descendre dans la cuisine, tout le monde était déjà là, prenant l'apéro, discutant joyeusement.

Hermione se figea à la porte d'entrée, regardant un point bien précis, les yeux sortant presque de leurs orbites, la bouche limite pendante. Ginny sourit, amusée.
« Mione ? Hermione ? » Demanda-t-elle.
« Mmmhh... » Répondit la brune.
« Ferme la bouche, tout le monde te regarde » lui dit-elle. Hermione revint à elle, rougissant quelque peut. Elle ne quittait pas Drago des yeux ! Il était vêtu tout de noir, un pantalon bien moulant, montrant toutes ses formes, une chemise noire, ouverte sur le dessus, il était terriblement sexy, avec son beau visage d'ange, elle se sentait troublée.
« Et bien, les retardataires arrivées, on peut servir le repas ! » sourit Molly. Et d'un coup de baguette, elle fit apparaître, tous les plats qu'elle avait préparés. Le repas se passa extrêmement bien, dans la bonne humeur générale, tout le monde discutant avec tout le monde, et même si Harry et Ginny, n'étaient pas d'humeur fêtarde, ils essayaient d'adopter une autre attitude envers les autres, c'était noël tout de même ! Une fois le repas terminé, Molly fit apparaître des verres, et toutes sortes de bouteilles, tout le monde au final, avait un verre à la main, et discutaient par groupe, d'autres, dansaient, c'était d'ailleurs le cas d'Hermione et de Drago. Ils dansaient en riant aux éclats, un boggie, s'amusant comme des petits fous. Remus discutait avec Thonks, Arthur, discutait avec sa femme... mais bons nombres de regards, étaient malgré tout attirés, par les deux adolescents, qui ne cessaient de rire aux éclats.
« J'ai bien l'impression qu'entre ces deux là, il va y avoir des surprises ! » s'exclama Thonks.
« Je crois bien oui » sourit Remus « laissons leur, leur insouciance, ils sont tellement jeunes » poursuivit-il.
« Ne les sous estimes pas Remus, ils ne sont pas si insouciants que ça. Tu sais, nous parlons tout de même de la meilleure amie du survivant, et du fils du mangemort le plus recherché, qui a fuit avec courage le seigneur des ténèbres ! » S'exclama Arthur.

« Oui, tu as raison » consentit Remus. Ron jouait aux échecs avec sa sœur, et Harry, était seul, dans un fauteuil, observant tout le monde.
« Pourquoi est ce que Harry, est là, tout seul ? » questionna Remus.
« C'est rien, c'est une longue histoire » répondit Molly.
« Je vois, c'est ta fille... » Déduisit Remus.
« Et oui ! » répondit Molly. Drago et Hermione avaient finit de danser, et vinrent se joindre aux adultes, à la table. Ron et Ginny, avaient eux aussi terminés leur partie d'échecs, et Ron, vint aussi se joindre aux autres, tandis que Ginny, qui n'avait pas envie de parler, et encore moins de faire la fête, sortit, dans le jardin, pour s'aérer. Le jardin du Square avait subit le même sort que la maison, et il était donc, incartable. Elle s'accouda à la rambarde, et regarda au loin, repensant aux moments passés avec Harry. La nostalgie envahit son cœur, et le désespoir l'emporta sur sa force, et elle se mit à pleurer doucement, mais à chaudes larmes. Elle ne vit pas, qu'il était dans l'entrebâillement de la porte, et qu'il l'observait, le cœur gros. Harry s'approcha alors doucement d'elle, elle lui tournait toujours le dos, et ne l'avait toujours pas vu.
« Tu vas prendre froid, tu devrais rentrer » entendit-elle derrière elle. Ne s'attendant pas à voir quelqu'un, elle fut très surprise, et se retourna.
« Pff, qu'est ce que ça peut bien te faire a toi ? » cracha-t-elle.
« Arrête Ginny » demanda Harry.
« Arrêter quoi ? Hein ? Tu ne peux pas entendre tes vérités ? Désolé pour toi... et ne me fais surtout pas le coup de celui qui souffre, parce que tu t'en fiche complètement de moi ! » S'exclama-t-elle, rouge de colère.
« C'est faux ! » se défendit-il.
« Ah oui ? Alors pourquoi est ce que tu m'ignores totalement, depuis qu'on a rompus ? Et pourquoi tu ne me regardes plus ? C'est à peine si tu m'adresses la parole ! Plus un mot, plus un regard, RIEN ! » S'emporta-t-elle.

« J'ai peur pour toi ! Mais tu ne comprends pas ça ! » Répondit Harry.
« Pff, l'excuse bidon, t'as pas autre chose en stock ? Aller, sois un homme, et avoue » ironisa-t-elle. Harry, qui sentit lui monter une colère, se mit à hurler.
« TRES BIEN, TU VEUX QUE J'AVOUE QUOI ? QUE JE SUIS FOU DE TOI ? QUE TU ME MANQUES TERRIBLEMENT ? QUE JE N'EN PEUX PLUS DE VIVRE À TES COTES, SANS POUVOIR TE TOUCHER ??? HEIN ? C'EST CA QUE TU VEUX ENTENDRE ? T'ES CONTENTE ?! JE T'AIME GINNY WEASLEY, VOILA !! » Termina Harry. Les autres à l'intérieur, qui entendirent crier, se turent, pour écouter, a vrai dire, ça n'était pas bien difficile.
« Aie... ça chauffe » grimaça Drago.
« Oui » approuva Hermione, en grimaçant, elle aussi. Ginny répondit alors du tac au tac, en hurlant, elle aussi.
« JE T'INTERDIS DE ME HURLER DESSUS !! ET POURQUOI T'ES COMME CA AVEC MOI ? TU DIS QUE TU M'AIMES, MAIS TU M'EVITE COMME LA PESTE ! JE NE SUIS QU'UNE ROUE DE SECOURS POUR TOI ! TU ME FAIS SOUFFRIR ET TU T'EN FICHE » hurla-t-elle.
« QUAND EST-CE QUE TU VAS COMPRENDRE, POUR L'AMOUR DU CIEL, QUE SI JE ME TROUVE DANS LA MEME PIECE QUE TOI, JE NE RESISTERAIS PAS ! VOILA POURQUOI JE T'EVITE GINNY, VOILA POURQUOI JE NE T'AI PAS INVITEE AU BAL, JE DEVIENS FOUS CHAQUE JOUR » répondit-il.
« OH JE T'EN PRIE, ARRETE HARRY ! VAS FAIRE CROIRE CA A QUELQU'UN D'AUTRE, MAIS PAS A MOI... TU M'ENERVE, LAISSE MOI TRANQUILLE, C'EST TROP TARD, TU N'AVAIS QU'A SAISIR TA CHANCE, MAINTENANT, FICHE MOI LA PAIX !! » Beugla-t-elle.

« Oh non, ça se corse » se lamenta Hermione a l'intérieur. Tout le monde écoutait attentivement.
« Si ils savaient jamais, ils nous étranglerais » fit Ron.
« Comment ne pas les écouter ! Tu entends comme ils hurlent ?! Heureusement que le jardin, est lui aussi insonorisé, sinon, je crois bien que les voisins, et même le quartier entier, aurait pu assister au spectacle » continua Hermione. Ginny quant à elle, avait tourné les talons, pour rentrer dans la maison.
« Alors c'est nouveau ? Tu fuis maintenant ? Tu me déçois Ginny, je te croyais plus intelligente que ça !! » Provoqua Harry, elle revint alors sur ses pas.
« Écoute moi bien, Harry Potter ! » siffla-t-elle « tu as tout intérêt, a me laisser tranquille » prévint-elle.
« Où sinon quoi ? » demanda-t-il, arrogant.
« Ne me NARGUE PAS ! FICHE MOI LA PAIX ! SORS DE MA VIE, PUISQUE TU NE VEUX PAS DE MOI, DEGAGE ET LAISSE MOI !! » Pleura-t-elle, en se retournant a nouveau, pour rentrer.
« IL N'EN EST PAS QUESTION » cria Harry, en lui attrapant le poignet, la faisant pivoter sur elle-même, ne lui laissant pas le temps de réagir, l'embrassant comme jamais il ne l'avait embrassée ! Ginny ne demanda pas son reste, et passa ses mains autour de son cou, répondant au baiser. A l'intérieur, le silence était revenu, et personne n'osait aller voir.
« Il vaut mieux attendre qu'ils rentrent » proposa Hermione. Tout le monde acquiesça.

« Je t'aime Ginny, si tu savais comme je t'aime » murmura Harry, lorsqu'ils furent séparés. « J'ai tellement peur pour toi... je t'assure que je n'ai jamais cessé de t'aimer, mon but n'était pas de te faire souffrir en t'éloignant de moi, mais juste de te protéger » fit Harry, Ginny pleurait.
« Je ne peux plus me passer de toi, c'est plus fort que moi » avoua-t-elle « je t'en prie Harry, ne me laisse pas, je ne le supporte plus, tu me manque tellement... je sais que tu as peur, je sais que tu ne veux pas qu'il m'arrive quelque chose, mais je serais prudente, je sais me défendre tu sais, l'important, c'est qu'on soit unis, non ? » implora-t-elle. Harry la regarda profondément.
« Maintenant que je t'ai retrouvée, je ne te lâche plus... tu m'as trop manqué, et je ne supporterais pas de te voir malheureuse plus longtemps » répondit-il. Ils s'embrassèrent de nouveau, et finirent par rentrer ensemble main dans la main, tout le monde les regardait, anxieux.
« Quoi ? » demanda Harry, surpris des regards qu'on leur jetait, et du silence qu'il régnait dans la pièce.
« Et bien... en fait... on a tout entendu » lui dit timidement Hermione.
« Oh... » Fit Harry un peu gêné, en regardant Ginny, qui rosissait légèrement.
« Et vous avez 'tout' entendu ? » demanda Harry.
« Oui » répondit Ron. Nos deux amoureux se regardèrent, et sourirent, Harry tira Ginny par la main, et l'embrassa doucement, sous les yeux de tous. Ils sourirent, et personne ne fit d'autres commentaires. La soirée de ce réveillon de noël, se termina vers 4h00 du matin, et tout le monde monta se coucher. Hermione, qui partageait donc une chambre avec Drago pour cette nuit, sortit de la salle de bain, elle avait revêtu un pyjama vert pâle, et rejoint alors la chambre, où Drago l'attendait déjà, emmitouflé dans les couvertures. Ils se couchèrent, éteignant la lumière, et la lumière de la lune illuminait leurs deux visages, dans l'obscurité de la chambre. Ils se faisaient face.