Chapitre 18 : Renaissance

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L'Albanie, un pays avec une forêt sombre et mystérieuse. Queudver avançait prudemment, la peur au ventre. Voilà plusieurs jours qu'il recherchait Lord Voldemort. Il avait hâte de le trouver autant qu'il le craignait. La piste de son maître se rapprochait, et Queudver était proche de son but. Cela le terrifiait. Son ancien maitre n'avait pas été vu depuis treize longues années, et qui sait dans quel état de fureur il serait. Surtout après ses deux derniers échecs.

Quand le soir du troisième jour arriva, il tomba par hasard sur une auberge de sorciers à la lisière de la forêt. Il se dit alors qu'un peu de repos ne lui ferait pas de mal. A peine était-il entré dans le lieu qu'il vit une employée du ministère de la magie : Bertha Jorkins. Il s'arrêta net. Queudver avait fait croire, bien des années auparavant, avoir été tué par Sirius Black, ce qui avait eu pour conséquence d'envoyer ce dernier à Azkaban. Si cette employée le voyait, il était fichu. Il ressorti donc aussi vite qu'il était entré.

Il se mit à faire les cent pas en se tenant la tête dans les mains. Il était agité et il avait peur. Comment faire avec cette femme à l'intérieur ? Et puis, alors que des idées noires lui venaient à l'esprit, il eut, pour une fois, une idée lumineuse : et s'il apportait cette femme à Voldemort ? Après tout, pour l'aider à revenir, il lui faudrait des informations ! Il attendit donc que Bertha ressorte de l'auberge, ce qui ne tarda pas, heureusement pour lui. Il sorti sa baguette et sans prévenir, il lui lança le sortilège de l'imperium.

- Avancez, ordonna Queudver

Ainsi privée de volonté propre, Bertha Jorkins marcha devant Queudver durant plusieurs heures jusqu'à ce que, par hasard, Lord Voldemort vint devant eux.

- Oh, maître, je suis si content de vous voir, fit Queudver en s'abaissant très bas. Je vous ai amené un présent.

- Je vois ça Queudver, dit Voldemort. Je suis surpris de toi.

- Merci maître.

-Maintenant je vais m'en charger, déclara Voldemort froidement

Quand l'imperium se dissipa, Bertha Jorkins compris qu'elle avait été menée à un piège mortel. Elle était terrifiée : devant elle, un petit corps était contre un arbre. Mais ce n'était pas un bébé, c'était une créature maléfique habillée de noir, le visage creusé à l'extrême et déformé, ainsi que des prunelles rouge sang qui la fixait. Lord Voldemort était devant elle. Celui que l'on avait toujours cru mort sans avoir cessé d'en avoir peur était là.

- S'il-vous-plaît... murmura-t-elle

-Vous allez me dire ce que je veux savoir, ordonna Voldemort froidement. N'essayez pas de me cacher quoi que ce soit.

- Je suis Bertha Jorkins, commença-t-elle, les larmes aux yeux. Je travaille au ministère de la magie...

Sa tête la faisait souffrir, et les mots sortaient de sa bouche sans qu'elle ne maîtrise quoi que ce soit. Elle avait mal, terriblement mal. C'était une douleur comme nulle autre. Elle savait que la moindre information qu'elle pouvait lui donner aiderait beaucoup Voldemort, et elle ne voulait pas l'aider. Elle voulut résister, coûte que coûte, mais une atroce douleur parcouru son corps, et elle avait l'impression d'être déchirée de part en part. Elle s'écroula sur sol, se tordant de douleur. Elle voulait que tout s'arrête, juste que tout s'arrête. Elle avait du mal à respirer, sa vision se brouilla. Elle aurait pu mourir, mais Voldemort voulait les informations qu'elle possédait. Il arrêta donc un instant.

- ... au département des jeux et des sports magiques, ajouta Bertha, le souffle saccadé. S'il-vous-plaît, pitié, implora-t-elle.

Pour seule réponse, elle subit une nouvelle salve de torture. Voldemort ne la laisserait pas mourir, du moins pour l'instant, car il prenait plaisir à la voir souffrir. Cela faisait des années qu'il n'avait pas vécu ça. Bertha pleurait au sol, tout son corps n'était que douleur et tourments. Elle vivait un calvaire. Et même si elle en ressortait vivante, elle serait détruite, et laissée là quelque part dans un endroit qui lui était inconnu. Aucune aide ne viendrait jusqu'à elle.

âmes sombresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant