âmes sombres

Chapitre 13 : dissimulation

L'air frais lui fouetta le visage. Du haut de la falaise il pouvait sentir l'air marin, et entendre les vagues se fracasser sur les rochers en contre bas.

L'endroit n'avait pas changé d'un pouce : le temps semblait n'avoir aucune emprise sur ce lieu. Et presque aussitôt, Tom sentit pour la deuxième fois de sa vie l'ancienne magie qui imprégnait cet endroit si particulier à ses yeux. C'était la cachette idéale.

Il descendit jusqu'en bas et vit que l'entrée de la grotte n'était qu'à moitié immergée. La chance était avec lui.

Il plongea dans l'eau sombre et agitée, puis nagea dans l'obscure galerie. Une fois arrivé aux marches de pierre, il sorti de l'eau, et se sécha rapidement à l'aide de sa baguette.

-Lumos, murmura-t-il du bout des lèvres, il est temps de se mettre au travail, ajouta Tom avec un sourire.

Il entra sans aucune difficulté, et transplana sur la rive opposée du lac sombre.

D'un coup de baguette, il fit apparaitre un récipient pour y mettre son précieux horcruxe.

Tom était satisfait de sa cachette, persuadé que personne ne la trouverait jamais.

Il regarda une dernière fois le médaillon, puis il fit apparaitre le liquide vert émeraude qui le dissimula, pour de nombreuses années. Il ajouta quelques protections au lieu, tel que l'impossibilité d'y transplaner. Et comme si cela ne suffisait pas, il confia le lieu aux gardiens les plus sûrs qui soient : les Inferi, des êtres morts réanimés par ses soins. Il leur ordonna de se dissimuler dans les eaux sombres du lac et de ne laisser personne arriver sur la rive où se trouvait l'horcruxe.

Une fois les éléments de son plan mit en place, il ressorti de la grotte puis transplana.

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De l'autre côté du pays, bien loin au nord, Marcus vivait un sommeil agité. Il tournait et se retournait sans cesse dans son lit.

Son visage était crispé et sur son front perlait de la sueur, ses vêtements était également humide et son corps était tremblant.

Il voulait se réveiller et ne pas voir ce que Tom était en train d'accomplir, mais il ne pouvait pas. Il avait beau le leur commander, ses yeux ne voulaient pas s'ouvrir.

C'était comme si on le forçait à voir les agissements de son frère et à revoir cet endroit.

Ça lui faisait mal, aussi bien physiquement que mentalement. C'était une souffrance de tous les jours contre laquelle beaucoup auraient baissé les bras et mis fin à leur jour. Mais Marcus ne voulait pas de cette idée. Il ne voulait pas faire un tel cadeau à Tom, il ne voulait pas devenir sa victime.

Depuis plusieurs années, Marcus savait que Tom s'entourait d'anciens de leur camarade de classe de Poudlard, pour faire des choses épouvantables dont il ignorait encore tout, mais cela le terrifiait. Marcus savait parfaitement que Tom n'avait plus aucune limite, en témoigne son nouveau nom et celui de ses « amis » : Lord Voldemort, les mangemorts, l'idée de Tom depuis très longtemps.

Alors bien sûr, il y avait, dès leur naissance, de la violence en eux hérité de leur ascendance, mais cela n'excusait rien.

Marcus regarda l'exemplaire de la gazette du sorcier posée sur sa table devant lui. Le journal ne parlait pas ou très peu de Tom et de ses agissements, par peur et par crainte sans doute. Car jamais aucun sorcier n'avait repoussé les limites de la magie noire comme Tom l'avait fait. Pas même Serpentard n'était allé aussi loin.

Certains sorciers l'admiraient et le rejoignaient, et très vite Tom s'était entouré d'un petit groupe de sorciers qui partageaient eux aussi sa vision du monde. Pour beaucoup ils n'étaient que des sorciers de petite envergure, mais ils craignaient suffisamment Tom pour lui obéir au doigt et à l'œil. Et de cela, Tom était des plus satisfait.