âmes sombres

Chapitre 8 : La bague de Gaunt

Le renvoi de Hagrid avait suscité agitation et étonnement parmi les élèves de Poudlard. Chacun y allait de son commentaire, et beaucoup furent surprit de la protection que lui accordait Dumbledore.

L'été s'annonçait bel et clair, et la plupart des élèves étaient heureux de pouvoir en profiter enfin pleinement. Mais pour les nés moldus elle avait une saveur particulière depuis plusieurs années : un violent conflit avait éclaté en Europe, et bien que l'Angleterre ait été moins amochée que d'autres pays, ces élèves étaient préoccupés pour leurs familles.

Cette situation n'atteignait aucunement Tom et Marcus. Comme ils avaient coutume de le dire : ils ne prenaient en considération uniquement les choses utiles.

Assis dans un wagon rempli de Serpentard, Tom regardait le quai de la gare par la fenêtre. Tous ces élèves, joyeux d'être en vacances, avec leurs bagages et leur animal de compagnie, montaient dans le train en faisant résonner leurs éclats de rire tout autour d'eux. Joie naïve, pensa Tom.

Au bout de quelques minutes, les compartiments du train furent enfin remplis, et celui-ci pu démarrer. D'abord doucement, puis il prit de la vitesse et disparu au détour d'un virage. Tom n'avait toujours pas détourné le regard de la vitre d'où il voyait maintenant le paysage défiler de plus en plus vite à mesure que le train prenait de la vitesse.

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Quelques jours après être arrivés à Londres, et comme ils l'avaient prévu, les deux frères allèrent dans le village natal de leur mère : Little Hangleton.

La maison des Gaunt était située à l'écart, à quelques centaines de mètre de la sortie du village. A l'orée d'un bois, elle était presque cachée par les hauts arbres qui l'entouraient. C'était une petite maison à l'apparence miteuse et délabrée. Les jumeaux avaient presque honte de découvrir que des membres de leur lignée, si pure, aient pu vivre dans cet endroit.

Ils avancèrent d'un pas décidé vers la maison, et s'arrêtèrent à quelques pas de la porte. Sur celle-ci était suspendu, immobile, un serpent retenu à l'aide d'un couteau planté dans le bois. Les deux frères restèrent interdits devant cette étrange mise en scène qu'ils ne comprenaient pas. Dans un grincement sonore la porte s'ouvrit à la volé, surprenant les deux frères qui eurent à peine le temps de sortir leur baguette. Devant eux se tenait Morfin Gaunt, le frère de leur mère, les yeux écarquillés de surprise. Ses vêtements étaient réduit à l'état de hayons, et ses cheveux, si sales et gras, lui donnait l'apparence d'un misérable.

-Fautez l'camps ! hurla Morfin après avoir repris ses esprits.

-Je ne pense pas, dit Tom en levant sa baguette

Morfin ouvrit la bouche, dévoilant sa dentition jaune et édentée, puis la referma.

Les deux frères le poussèrent à l'intérieur, et le forcèrent à s'assoir.

-Alors Morfin, commença Marcus

-Ne m'approchez pas sals moldus ! coupa Morfin

-Nous ne sommes pas des moldus ! gronda Marcus

Morfin ricana aux paroles de Marcus, tandis que Tom l'observait d'un peu plus loin. Et plus il l'observait, plus il ressentait du dégout face à cet homme, mais aussi face à cet endroit miteux, et aucunement digne de descendants de Serpentard.

-Pourtant vous lui ressemblez, affirma Morfin au bout de longues minutes de silence, à c'déchet qui a souillé notre famille ! Tout ça à cause d'cette moins que rien !

Sans prévenir, Marcus poussa violement la chaise au sol et pointa sa baguette sur Morfin.

-Qu'est c'que vous m'voulez ? cria-t-il à moitié paniqué