"Je me souviens..." (Dramione)

Sombrer dans la noirceur.

PV Malfoy

Encore. Encore. Encore.
Et encore.
Les corps qui tombaient ne cessaient de s'entasser. Les cadavres s'empilaient dans un mélange de sang et de chair froide. La puanteur qui émanait de cette boucherie attirait les mouches et les charognards. Il y avait de tout, des vieux, des jeunes, des adultes, des enfants... Des femmes et des hommes. Des humains. Des moldus et des sorciers.
D'après Lucius Malfoy aucun ne méritaient de vivre. Ces sorciers étaient des "sang de bourbes" des sorciers sales au sang impur. D'après ses dires, si ces sorciers nés de parents moldus avaient des pouvoirs, c'est qu'ils avaient volé la magie de vrais sorciers au sang "pur". Ils suçaient notre magie, à nous les dignes lignées de toujours. Ils méritaient la mort.

"Dignes lignées" mon cul ! De meurtriers oui ! Pas de sorciers.

Cela faisait trois jours que ma vu n'était faite que de l'obscurité du manoir et des braises liquides de la mort. Trois jours où les propagandes sur le sang de mon père m'embrouillaient l'esprit comme jamais.

Avec sa bande de dévoués assassins on avait rasé des villages et décimé des vies et des familles. Même Voldemort, le Seigneur des Ténèbres, n'avait pas fait autant de dégâts en un temps si réduit. Je les haïssais ces monstres tueurs comme je n'ai jamais haïs ! C'est eux que je voulais détruire.
Plus que tout je haïssais mon père et ses idées violentes et malsaines. C'était lui qu'il aurait fallut que l' on supprime de la surface de la planète.

Mais je n'avais rien fait. En fait s'était moi que j'haïssais le plus. Pour avoir été aussi lâche et l'être toujours... Après tout j'étais avec eux et je tuais avec eux. Je tuais des moldus... comme ses parents... ça aurait put être ses parents... C'était peut-être ses parents...
Je tuais des nés-moldus... comme elle.

Mais au fond ça n'avait plus aucune importance car elle était déjà morte, c'est moi qui l'avais tué.

-Drago nous rentrons.

M'appela mon père au loin. Je lui obéis par automatisme comme je faisais déjà depuis plusieurs jours.

J'observais une dernière fois le tableau macabre qui s'offrait à moi. Cette maisonnette de campagnards moldus brûlant d'un feu destructeur. Le poids de la maison semblait s'affaisser vers le sol, le poids du brasier. Au dehors six corps rouges jonchaient à terre. Un homme d'une quarantaine d'années se trouvait devant la porte. Les pieds à l'entrée de la maison à moitié brûlés, son corps lui même s'enflammait. Non loin du père de famille, sur le dos, les yeux vides orientés vers le ciel gris nuageux, sa femme. La bouche légèrement ouverte, elle abordait une plaie magistrale partant du nombril remontant jusqu'à son sein droit.

Sa plus jeune fille à ses côtés ne devait pas avoir plus de six ans. Ses cheveux blond platine avait prix la teinte rouge du sang de sa mère. Elle n'avait pas souffert, un simple "avada" l'avait tué. Elle pouvait s'estimer chanceuse car ses deux frères et sa sœur n'avaient pas eu sa chance.
Les deux garçons devait avoir huit et dix ans approximativement. Le plus jeune gisait les veines encore gonflé par les nombreux doloris qu'il avait reçut. Son frère aîné, baguette à la main avait tenté de le défendre. Mais ce dernier encore jeune devait avoir reçu sa baguette récemment et ne connaissait aucun sortilège qu'il pouvait pratiquer par son jeune âge.
Le visage face au sol, des contusions recouvrant ses bras et ses jambes dénudés, il était laid et mort. Il avait faillit à sa tâche son frère était lui aussi passé de l'autre côté.

La fille la plus âgée devait avoir douze ans, j'en étais presque sûr. Elle était en première année à Serdaigle l'année précédente. Je ne l'avais pas aperçu à Poudlard depuis septembre, elle n'était sûrement pas revenu après une première année comme elle l'avait vécu durant la guerre. Les Carrow n'avaient pas épargné les premières années. Au contraire ils les avaient utilisés à leur guises.