Approche Toi mon Ange..

Chapitre 6 ➖

•Jahed:

- J'ai dit DÉGAGE CHEZ TOI MAINTENANT !!
Je hausse le ton sur elle pour la faire déguerpir.

Elle s'exécute immédiatement, mais mon coeur se serre quand elle s'éloigne apeurée, je ne voulais pas lui faire peur ni lui crier dessus mais faut qu'elle fasse ce que je lui dicte.
Je fronce les sourcils et me re-concentre sur elle qui disparait de mon champ de vision.
Je reste dos aux abrutis qui ne font sûrement pas le poids contre moi.

Je leur fais face, ils ont l'air énervés, tant mieux car je le suis plus.

-T'as foiré notre plan tu vas morfler...

Mon sang ne fait qu'un tour, je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je lui mets une droite bien centrée, avec une telle force qu'il tombe au sol, du sang éclabousse sur mon sweat et me salit les mains.

Les autres reculent et je les foudroient du regard, le guignol essaye de me donner un coup avec sa bouteille, je bloque son poignet et lui donne un coup de tête dont il se souviendra toute sa vie, le troisième approche et je l'enchaîne comme ses potes.

- Mec ... C'est ...bon pitié ...me supplie t-il comme une salope.

- À trois sur une fille, est-ce que tu l'as épargnée quand elle t'a supplié ? Bande d'enflure, je vais vous tuer..
Je jure de rage et de colère.

Je ne me contrôle plus, mes coups s'écrasent avec force sur leurs visages bien amochés et mes poignets sont rouges sanglants, je n'arrive plus à me contrôler, je donne des coups de plus en plus forts, de plus en plus rapides...
Ma rage s'approfondit encore plus et je ne peux m'arrêter.

J'enchaîne uppercuts et crochets, droite, gauche, leurs visages sont méconnaissables même avec les ténèbres de la nuit, je sais que leurs parents auront du mal à les reconnaître.

J'allais assigner encore des coups mais une douce caresse me fige dans mon élan.

Immobile, je respire profondément et contrôle les palpitations de mon coeur, je reconnaîtrais entre mille ce parfum, c'est elle.

Des fourmillements parcourent mon corps, je n'ai jamais laissé personne me toucher et voilà que cette petite bombe à retardement s'aventure à me toucher l'épaule.

Je me redresse et lui fais face, elle ne retire pas sa petite main douce et gelée de ma clavicule brûlante dû à mon petit entretien avec ses agresseurs.

Au lieu de rejeter son contact et l'éloigner de moi, je m'étonne à apprécier sa douceur...

Elle est arrivée à me calmer avec un seul toucher, mon visage a laissé tomber son masque inhospitalier et brute avec cette fille.

C'est fou comment elle a pu me tirer de ma transe, quand je cogne il faut un bulldozer pour m'arrêter ou m'assommer.

Je laisse tomber ma capuche dans un geste fluide et mes yeux s'accrochent à cette fille angélique.

Ses beau yeux de biche brillants s'écarquillent alors je suis son regard qui se pose sur mes poings amochés et salis de sang à présent sec.

Sa main se pose sur sa bouche ouverte en <O>.
Puis ses yeux dérivent vers les corps agonisant sur terre.

Je n'arrive pas à déchiffrer son expression, je sens qu'elle est nerveuse et apeurée.
Mes doutes se confirment quand elle me tourne le dos et s'enfuit loin de moi.

- tu es un monstre, je savais qu'elle ne voudra pas de toi .
-je le sais putain.

Je me tourne vers l'arbre fou de rage et je cogne contre cet arbre, mes poings déjà abîmés saignent mais je ne ressens pas la douleur, pas plus que celle qui me hante quand je la vois s'éloigner.

Pourquoi est-elle partie ? Pourquoi m'avoir quitté ? Depuis le jour ou elle m'a percuté, cette fille a réveillé en moi tous les sens de prédateur, elle s'est incrustée dans ma tête et elle a remué tous mes méninges.

J'enfonce encore une dernière fois mon poing dans le tronc d'arbre...