Cela fait plusieurs jours que mon ''gardien'' ne peux pas m'accompagner car il est tombé malade et dois rester alité, ordre des médecins... Je dois donc ne compter que sur moi-même pour me motiver à y arriver et pourtant c'est encore lui qui me donne de la force car c'est penser à lui qui m'aide à supporter ces exercices fatiguant. Je veux tellement qu'il soit fier de moi que je fais tout mon possible pour y arriver mais pendant les tests rien ne sort encore à part les mêmes sons sans signification des autres fois...
Les médecins n'ayant pas que moi, me font alors retourner dans ma chambre tandis qu'il dort, le calmant qu'ils lui ont donné l'ayant sonné. J'allai donc dans la petite salle de bain de ma chambre pour me regarder dans le miroir, où je me mis à essayer de m'obliger à parler. Ma gorge me fit atrocement mal mais je ne voulais pas m'arrêter je voulais y arriver, il faut que j'y arrive. Plongeant mon regard dans son propre reflet je ne pensai a plus rien, ni même à ma voix, je ne pensai juste qu'à l'endormi de l'autre côté de la porte, il faut qu'il guérisse... Il doit...
- Gu... Gué... Gué... Rir...
Ayant enfin réussi à sortir au moins un mot, des larmes coulèrent sur mes joues, certaines de douleur et d'autres de joie d'avoir enfin pu y arriver mais aussi de regret qu'il ne m'ait pas entendu, qu'il n'ait pas assisté à ce premier mot que j'ai su prononcer...
Finissant alors par me décider à aller me coucher, ma gorge me faisant mal suite à mes efforts, je ne fis pas de bruit pour ne pas réveiller mon ''gardien'' qui a encore besoin d'un peu de repos pour se remettre... Pourvu qu'il guérisse vite...
Le lendemain les médecins ne me prennent pas en charge, un tragique accident est survenu et ils sont tous appelés aux urgences dû au nombre de blessés qui arrivent de plus en plus. Il ne reste que quelques infirmiers dans le service afin de s'occuper des patients, comme je sais me débrouiller à présent, ils ne me rendent visite que très peu tandis que mon accompagnant à l'air d'aller un peu mieux, ayant ouvert les yeux et mangé un peu.
- Quelle agitation, je me demande ce qu'il se passe...
Il sorti alors sa tête de la chambre, regardant ainsi dans le couloir, interpellant un infirmier qui passait par là, lui demandant ce qu'il y a. Le jeune homme lui expliqua alors qu'un incendie avait été déclaré dans une usine et qu'il y a beaucoup de blessés, il expliqua également qu'ils continuent d'en trouver et de les ramener ici parce que c'est l'hôpital le plus proche. Sachant maintenant ce qu'il y a, il rentra sa tête et ferma la porte pour qu'on soit plus au calme.
- Je suis désolé je n'ai pas pu venir ces derniers jours...
- P... Pas... Gr... Grave...
- Si quand même je... Tu... Tu as dit quoi ? Tu as parlé non ? Tu viens de parler j'ai pas rêvé !!
Je lui souris alors en guise de réponse, ne savant pas encore enchaîner deux phrases assez vite, content il me félicita ce qui me fit plus que plaisir d'ailleurs. Il vint vite s'asseoir sur mon lit et me regarda avant de me dire qu'on va quand même tenter de continuer les exercices, me demandant de répéter après lui juste les syllabes sans chercher à former des mots.
Au début j'avais beaucoup de mal mais il m'encourageait tellement que je fini par réussir, il me fit répéter plusieurs fois celle que j'avais le plus de mal à prononcer, vraiment pour que je m'y refasse. Contrairement aux médecins, il continua de s'occuper de moi, passant des heures à tenter de me faire reparler à tel point que j'arrivai à reprononcer pas mal de syllabe grâce à lui.
- Je pense qu'on va quand même arrêter pour aujourd'hui au-sinon tes cordes vocales risquent d'en prendre un sacré coup. Laisse-les reposer maintenant, tu as très bien avancé en tout cas c'est vraiment super !!
À l'entente de ces paroles je souris instantanément, le faisant sourire également. Juste à ce moment, le repas arriva, l'infirmier s'excusant pour le retard.
- Ne vous inquiétez pas. Oh & ça y est, il a réussi à prononcer des syllabes, il a encore du mal mais ça vient doucement.
- Aaaah, une bonne nouvelle enfin, ça fait du bien à entendre avec tout ce qui se passe aujourd'hui.
- Ouiiii, je suis content à ce rythme il va peut-être bientôt pouvoir sortir non ?
- Je suppose, tout dépendra de l'avis des médecins et de ses futures améliorations.
- Haha, maintenant il ne peut que s'améliorer, je suis sûr qu'il peut y arriver.
- Je ne doute pas de ce que vous dites, vu comme il nous a déjà bien épatés.
- Vous verrez, il se remettra.
- Peut-être mais n'oubliez pas qu'il risque tout de même d'en garder des séquelles, il en a déjà là...
- C'est vrai mais il ne se laissera pas abattre j'en suis sûr !!
- Je n'en doute pas non plus, sur ce, je vais vous laissez manger tant que c'est chaud bon appétit.
- Merci.
L'infirmier quitta alors la chambre pour nous laisser seul et nous nous mîmes à manger ensemble, tous les deux assis sur mon lit. Il ne parla pas pendant le repas, dévorant sa part. C'est rare qu'il mange comme ça, il n'aime pas ça habituellement, bien que le voir manger ainsi me fait plaisir, parce qu'au moins il se nourrit.
Le reste du temps, nous lepassâmes à jouer à diverse jeux qu'il a fini par apporter petit à petit dans lachambre pour qu'on puisse s'occuper entre mes exercices, sans avoir imaginé uneseule seconde qu'une urgence comme celle d'aujourd'hui surviendrait et que cesjeux se montreraient aussi utile. En plus comme ce sont des jeux qui demandepas mal de jugeote, ils font travailler mon cerveau qui est resté en repostellement longtemps que ça ne peut que lui faire du bien. Donc du coup, tout ennous amusant on continue d'aller vers ma guérison, ce qui n'est vraiment pasplus mal.

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Cœur Clos
Lãng mạnUne rupture lui brise le cœur au point qu'il n'a plus goût à rien, se traînant lui même dans la boue brisant des cœurs nuit après nuit sans que jamais sa douleur ne s'apaise... Un homme de plus parmi ses victimes qui au final se montrera être le...