Cœur Clos - Chapitre VII

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Le soir venu, son jeune invité étant parti se couche, le médecin fou vient jeter un œil à mon état avant de s'en aller dormir à son tour, seulement il est loin de se douter qu'en réalité il est le seul des deux à partir pour le pays des rêves.

En effet, la curiosité le piquant vraiment mais aussi sans vraiment comprendre pourquoi une certaine inquiétude, son ami se leva & quitta la chambre pour aller en douce au sous-sol, sans se douter une seconde de ce qui l'y attends...

Pendant ce temps, entendant les bruits de ses pas, je regarde vers la seule entrée de la pièce de mon regard vide, je suis certain que c'est l'autre dingue qui vient encore passer ses nerfs sur moi alors je m'enfuis déjà dans mes pensées... Au point que j'en ai des visions, j'ai l'impression que la silhouette qui se dessine devant moi est la sienne, comme-ci il viendrait ici... Comme toujours dans mes songes je le vois seul puis accompagné, cependant cette fois la silhouette n'est pas la même, non c'est la même que celle de... Pourquoi est-ce que c'est sa silhouette à lui ?

D'un coup je fus ramené de mes pensées par des cris, quelqu'un hurlait mon nom, mais qui ? Non personne ici ne le connaît, je ne le dis à personne alors qui ? Cette voix... Non, c'est impossible mon imagination me joue des tours parce que j'approche la fin. Oui c'est ça, j'ai tellement envie de le voir une dernière fois avant de disparaître que mon imagination me fait croire qu'il est venu me sauver... Comme c'est cruel... Je suis même cruel envers moi-même...

Fermant alors les yeux, j'entends cette voix s'éloigner tandis que le trou noir m'enveloppe à nouveau. Hah... Si seulement ça aurait pu être vrai... Non en fait il ne vaut mieux pas que ce soit vrai... En fait, je ne veux pas qu'il me voit ainsi, même moi je ne voudrais pas voir dans quel état je dois être en ce moment...

Remontant avec lui, se prenant des coups, manquant même d'y perdre ses tympans tellement le jeune hurle. Il finit par l'amener au salon, lui tournant le dos pour aller prendre un calmant mais celui-ci lui sauta dessus.

- POURQUOI ?! DEPUIS QUAND ?!

- Je te l'ai dit non que j'allais bientôt montrer une nouvelle statue au monde et que tu en serais sûrement bouche bée...

- UNE STATUE ?! C'EST UN ÊTRE HUMAIN !! EN PLUS C'EST...

- Le salop qui ne fait que te faire souffrir, tu voulais que je le retrouve seulement tu ignorais que je l'avais retrouvé depuis déjà un moment quand tu me l'as demandé, quelle ironie, tu aurais dû me dire oui, il souffrirait moins à l'heure qu'il est. Je le fais beaucoup plus souffrir depuis ton refus, maintenant c'est lui qui a mal... En fait non, il avait mal depuis le début mais s'en plaignait rarement et il se vengeait sur d'autre en leur brisant volontairement le cœur. J'ai vengé mon petit frère qui fut une de ses victimes mais en me rappelant de qui il est j'ai continué de venger mais cette fois c'est toi que je vengeais.

- MOI ?! JAMAIS JE N'AI DEMANDÉ À CE QU'ON LUI FASSE DU MAL !! JAMAIS !!

- Alors tu ne t'en es pas rendu compte. Tu penses qu'en parlant de ton malheur l'envie de te venger ne se réveille pas ? Surtout dans le cœur des personnes qui t'aiment ? Je t'aime et tout ce qui te fait du mal doit disparaître et il en fait partie sauf que lui, je vais immortaliser sa souffrance en faisant de lui une statue de ma collection.

- Ne me dis pas que...

- Tu pensais vraiment qu'il était possible de sculpter des beautés pareilles huhu ?

- Tu... T'ES UN MALADE !!

- Non, je suis comme toi, j'aime la beauté, joins-toi à moi, unis-toi à moi et ensemble nous vivrons dans un monde fait de beautés sans pareil, tu verras, avec moi tu seras heureux à jamais.

Il s'approcha alors de son ami en glissant sa main sur sa joue, rapprochant son visage pour venir l'embrasser mais se repris à nouveau un gifle avant qu'il ne fuit et ne s'enferme dans la chambre. Ayant vu mon état il s'empressa d'appeler l'ambulance mais également la police, expliquant qu'il pense avoir découvert où sont les corps de toutes les personnes ayant disparue ces dernières années.

Il eut à peine le temps de dire l'adresse que le médecin arriva derrière et l'empoigna, il lui hurla alors de le lâcher tandis que la communication n'est pas coupée et les secours furent alors envoyé en urgence. L'appel du jeune garçon passant en premier lieu, tous les véhicules à proximité sont alors appelé à se rendre à l'adresse qu'il a donné le plus rapidement possible. C'est alors dans un déluge de gyrophares accompagné du champ de différentes sirènes que les secours arrivèrent, ne sonnant même pas enfonçant directement la porte pour ensuite s'éparpiller dans toute la maison.

Dans la chambre, le détraqué à immobilisé son ami avec une dose de son cocktail en plus amélioré et l'a attaché en cas que le produit ne ferait plus effet, trois agents étant monté les trouvèrent et l'interceptèrent pendant qu'un infirmier prit le jeune en charge.

- C'est trop tard, ma statue est bientôt terminé, dans peu de temps son cœur s'arrêtera & à jamais elle restera figée haha, la pièce maîtresse de ma collection, cette ordure qui a osé faire de mal à celui que j'aime hahahaha hahahaha hahahaha.

Ses rires continuèrent de raisonner dans toute la demeure tandis qu'il était emmené. À l'aide de sa radio le troisième agent leur dit qu'il faut vite trouver la personne de qui il venait de parler avant de se mettre à courir pour tenter de me trouver.

Je pouvais entendre les crépitements d'une radio, sans vraiment pouvoir comprendre ce qu'il y était dit, j'entendais également des pas rapides, on dirait qu'ils sont plusieurs et qu'ils courent... Ce ne sont pas les chaussures des acolytes de ce fou alors à qui sont-elles ? Mes yeux ne voient presque plus rien, n'ayant plus l'habitude des lumières fortes ils se mettent à me brûler lorsqu'une lampe torche m'éclaira.

- ON L'A TROUVÉ !!

On l'a trouvé ? Qui sont-ils ? Ils mecherchaient ? Comment ont-ils su que j'étais ici ? Au fond, cela n'aplus aucune importance, il est trop tard... Je ne peux plus du tout bouger...Mon cœur se fait entendre tel un léger murmure... Il commence à louperlonguement plusieurs battements... La fin arrive, je vais enfin être libéré decet enfer... C'est dommage j'aurais tant voulu voir son sourire une dernièrefois au moins... 

Cœur ClosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant