Chapitre 34 (NARRATION 17)

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Natsu

- J'ai trop de trucs à assimiler là. Tu peux pas y aller plus doucement ?
- Et j'ai encore un truc à te dire...
- Putain mais attends, stop ! Maman est morte !

Il regarde Mavis et il lui demande de s'asseoir. Elle hoche simplement la tête et s'assoit. Il pose son regard sur moi.

- Oui, maman est morte.
- Tu... tu.. me dis ça comme ça ?
- Je pensais que tu la détestais ?
- Bien sûr que je la déteste ! Mais... je sais pas... ça reste ma mère.
- On l'enterre jeudi.
- Où ça ?
- Au cimetière de notre ville d'enfance.
- Je dois venir ?
- Tu n'es pas obligé.
- Tu y vas ?
- Oui, dit-il en haussant les épaules.
- Je viens aussi.
- D'accord.

Bon... ma mère est morte. Mon frère me demande d'être son témoin. Mon frère se mari. Mon frère va devenir papa. Je peux crier ? Ma tête surchauffe et mon estomac est tout retourné.

- Je voulais te demander un autre truc...
- Quoi ?
- Tu veux bien être le parrain .. ?

Oh mon Dieu. Je crois que je vais m'évanouir là. De l'air s'il vous plait.

- On va mettre les choses au clair, Zeref.

Il acquiesce et me demande de continuer.

- Sans ta ... fiancée..

Il lui demande de partir dans la cuisine ou en haut et elle obéit, bien sagement.

- Je t'écoute. Mettons les choses au clair.
- Je ne serais ni le témoin de ton mariage ni le parrain de ton gosse. Ton histoire de «on était complice avant» tu peux te la foutre où je pense parce que maintenant cette complicité a disparu. Et elle n'apparaîtra plus jamais. On s'est perdu de vu, t'as fais ta vie, j'ai fais la mienne. Alors je ne comprends vraiment pas pourquoi tu viens me voir pour me demander ces requêtes complètement... folles. C'est fou, tu es fou !

Je reprends ma respiration et poursuit.

- Et je ne serai pas le parrain de ton enfant parce que je ne veux pas que ce petit voit son parrain qu'une fois dans l'année. Demande à un ami proche où je sais pas à qui, mais sûrement pas à moi. Zeref, il faut que tu me comprennes. On ne se voit plus depuis que j'ai 17 ans. J'en ai 19 maintenant. J'ai une vie. J'ai oublié ma famille. À toi maintenant de m'oublier.

Sa tête est baissée. Son corps est parcouru de spasmes. La pièce est rempli de pleurs. J'y ai été un peu fort ?

DαrlιɴɢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant