Dαrlιɴɢ

Chapitre 53 (NARRATION 34)

Lucy

Je suis dans la merde, encore une fois. Moi qui ne voulait pas lui dire, c'est raté.

- Garde ton calme Natsu..
- Putain alors j'ai raison ? C'est ton père ?
- Oui, c'est lui..

Il se lève rageusement de sa chaise et fait les cents pas devant mon lit. Il pose brusquement ses mains sur le rebord et ancre ses yeux dans les miens.

- Je vais aller le défoncer. Rien à foutre que ce soit ton père !
- Natsu, calme-toi s'il te plait.
- Mais comment veux-tu que je me calme ? cri-t-il, ce salopard t'as frappé Luce ! Ton propre père ! Je sais pas si tu t'en rends compte ? Celui qui t'as créée, celui qui t'as appris à marcher, à parler, à être propre, les trucs de la vie quoi ! s'emporte-t-il, il t'a frappé. Et ça c'est pas quelque chose de pardonnable et encore moins si c'est un parent qui l'a fait.

Il claque ses mains contre le rebord et donne un coup de pied dans le lit.

- J'ai des envies de meurtre là..
- Natsu.. Regarde moi...

Il relève son visage vers moi et je peux voir toute la rage dans ses yeux.

- D'abord calme toi.
- J'peux pas. J'peux pas me calmer. Je comprends pas pourquoi il te tape. Et ça m'énerve.
- Viens-là...

Je tapote la place à côté de moi et il vient s'allonger. Je le prends dans mes bras et je commence à lui expliquer.

- Mon père et moi on été très proches avant la mort de ma mère. Quand ma mère est décédée, je ne voulais plus parler à personne. Je me suis formée une petite carapace, que personne n'a réussis à briser.

Il dépose un bisous sur mon front. Il a l'air de s'être un peu calmé.

- Mon père a commencé à être froid, distant et mesquin. Il ne me parlait plus, juste pour me dire "à table" ou "va te coucher". À cause de ça, je me suis encore plus renfermée sur moi-même.
- Mais, tu n'es pas si introverti que ça ! Au contraire.
- Je sais. Quand je suis rentrée au lycée, je me suis reprise en main. J'ai décidée de ne plus me laisser faire. Surtout envers mon père mais je n'y suis pas arrivée. Il a une trop grande influence sur moi, je ne peux pas lui désobéir. J'ai... j'ai peur de lui. Oui, voilà. J'ai peur quand je m'approche de lui, quand je lui parle.
- Mais pourquoi il te frappe ?
- Je lui ai demandé. Il m'a juste dit qu'il se défoulait sur moi...
- Non mais c'est un malade !

J'hausse les épaules et lui demande si on peut changer de sujet.

- Oui, si tu veux. Mais je veux toujours lui défoncer sa tronche.
- Natsu... C'est bon. De toute façon je lui ai foutu mon genoux dans sa gueule.
- Wah ! Chaud ! T'es trop forte ma Lucy !

Il me serre un peu plus fort contre lui et je rigole.

- Je sais, merci.
- C'est pas pour rien que t'es ma petite amie.

La pression se relâche et on rit tout les deux.
Les infirmières ne tardent pas à arriver et elles demandent à Natsu de sortir quelques minutes. Il m'embrasse avant et sort.

Bizarrement, je me sens bien. Je n'ai plus aucun secret, je me sens légère. Et c'est cool comme sensation.