- Allez Charlie, tu dois bien avoir une préférence ?
- Qu'est-ce que tu racontes encore, Heather?
- Ne joue pas les innocentes avec nous, tu peux nous le dire. Alors lequel tu préfères ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles, Jenna...
- Oh voyons Char...
6 mois... Ça fait déjà 6 mois que je vis ici, c'est passé tellement vite et pourtant j'ai l'impression que c'était hier. Je me revois arrivée au lycée, discuter avec Heather et Jenna, comme en ce moment, puis rencontrer d'autres personnes comme Matt, Kyle et Dereck. Il y a aussi eu ces rencontres moins plaisantes: celles d'Aubrey, Bailey et Britney, le Groupe des Barbies. Malgré les mois qui ont passé, elles me regardent toujours de haut, avec leurs petits airs supérieurs mais pourtant, elles se sont calmées. Je reste malgré tout sur mes gardes avec elles, on ne sait jamais.
Jenna nous raconte avec émerveillement son rendez-vous avec Tyler, tout a vraiment l'air de bien se passer entre eux. Ce n'est pas parfait pour autant, Jenna nous a déjà fait part de certains différents entre eux mais comme Heather le dit si bien: "aimer sans se disputer, ce n'est pas vraiment aimer". Cette phrase des plus philosophiques nous a fait éclater de rire. Honnêtement, je suis ravie de les avoir rencontré ces deux-là, elles rendent toutes ces journées monotones, captivantes.
Malgré le fait que les vacances d'été ne sont que dans trois mois, nous organisons déjà des projets avec des idées plus loufoques les unes que les autres.
Nous arrivons vers la sortie du lycée quand j'aperçois un jeune garçon aux cheveux bruns et au teint clair,se tenant devant le portail, les mains dans les poches, comme attendant quelqu'un. Lorsque mon regard croise le sien, un étrange frisson me parcourt tandis qu'un sourire semble se dessiner sur ses lèvres. Soudain, il sort sa main droite pour la porter vers son cœur en ne me quittant pas des yeux. Ce geste me fige sur place et fais remonter un ancien souvenir en moi.
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Flashback
- On y est presque, Charlie, à nous la liberté, m'encouragea mon ami.
- Oui... répondis-je tout bas.
Soudain alors que nous allions commencer à escalader le mur, des pleurs parvinrent jusqu'à mes oreilles:
- Attends, dis-je alors que mon ami était déjà prêt à s'enfuir.
- Quoi ? Charlie, on n'a pas le temps, si on ne se dépêche pas, ils vont vite nous retrouver, m'informa-t-il.
- Je sais mais... un bébé, annonçais-je en me dirigeant vers la porte d'entrée.
J'entendis mon ami soupirer derrière moi avant de m'emboîter le pas. Devant la porte se trouvait un petit panier avec un bébé en pleurs à l'intérieur. Je me précipitais vers le portail pour regarder la rue, déserte.
- On a dû la laisser, déclarais-je la tête basse.
- Oui... ça arrive souvent, tu le sais, Charlie, maintenant allons-y, ses pleurs vont réveiller les surveillants, répliqua mon ami en commençant à partir.
Cependant mon regard ne pouvait quitter l'enfant du panier. Mon cœur se serra et je ne parvenais pas à faire un pas.
