Chapitre 28: Ne pas abandonner 1ère partie

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Le trajet s'est passé en silence, enfin non pas tellement en fait, nous n'avons juste pas beaucoup parlé mais Isa, elle, a beaucoup chanté. Elle mettait la radio à fond et hurlait les "paroles" des chansons m'obligeant à faire de même. Je crois que Matt se demandait fortement ce qu'il faisait là. Le pauvre ne s'attendait surement pas à ça. Il est vrai que la personnalité extravagante d'Isa laisse à surprendre. Jonathan doit vraiment l'aimer pour la supporter !

Après une bonne heure de route, nous arrivons devant la vieille maison en pierre, elle n'a pas vraiment changé malgré les années.

- Bon, on va y aller en premières avec Charlie, histoire... d'introduire le truc, déclara alors Isa.

Elle me regarda intensément et je compris qu'elle faisait ça vis à vis de Matt. Ignorant que je faisais partie de ce foyer, il faut prévenir Dame Sophie afin de limiter les gaffes mais aussi d'avoir le droit à de chaleureuses retrouvailles.

Les garçons se regardent avant d'hausser les épaules pour approuver. Isa n'en attends pas plus pour saisir ma main et m'entraîner jusqu'à la porte d'entrée. Elle ignore la grande pancarte informant de la destruction future de cet endroit et frappe frénétiquement à la porte avant de l'ouvrir sans attendre la permission. Elle me tire à l'intérieur et j'ai juste le temps de jeter un dernier regard à Matt qui me sourit avant de reprendre sa discussion avec Jonathan.

- Dame Sophie, vous êtes là ! cria Isa/ la reine de la discrétion.

- Un peu de visite comme c'est étonnant, répondit alors une voix.

Dame Sophie apparut en haut des escaliers menant à l'étage. Son visage restait le même bien qu'un peu plus marqué par l'âge. Elle descendit les marches doucement tout en souriant et une fois suffisamment proche, sa main vient se loger sur sa bouche:

- Mais qui voilà ? Isabella et Charlie, quelle belle surprise ! dit-elle.

- Vous... Vous vous souvenez de nous !? m'exclamais-je surprise.

- Bien sûr, comment pourrais-je oublier mes deux petites terreurs préférées. Regardez-vous, quelles belles femmes êtes-vous devenus et toujours unies malgré les années, comme je suis heureuse, déclara-t-elle émue.

Elle nous prit dans ses bras et je sentis les larmes monter sans pour autant couler. Ce n'était pas le moment de pleurer ! Nous nous reculons après un moment d'étreinte et je laisse à Isa le soin de passer aux choses sérieuses:

- Dame Sophie, si nous avons été réunis de nouveau, Charlie et moi, c'est pour une raison, nous avons appris la vente du foyer et nous voulons nous y opposer.

- Malheureusement, mon enfant, j'ai bien peur que cela soit difficile, annonça Dame Sophie l'air maussade.

- Vous voulez dire que vous ne comptez pas vous battre, répliquais-je.

- Nous ne pouvons pas lutter contre des hommes si puissants, rétorqua-t-elle.

- Mais nous devons essayer, il existe forcément une solution, intervient Isa.

- Je suis d'accord, on ne doit pas abandonner, pour eux ce n'est peut-être qu'un bâtiment mais pour nous et pour tous les enfants qui ont vécus ici à un moment de leur vie, c'est un lieu de précieux souvenirs, il n'y a pas deux endroits comme celui-là, énonçais-je.

- Je comprends ce que je vous ressens, croyez-moi, ce serait mentir de dire que je ne me sens pas triste à l'idée de laisser cet endroit si cher à mon cœur mais que pouvons-nous faire ? L'accord sera signé samedi, nous questionna-t-elle.

- Nous sommes venus accompagnés de nos amis, ensemble, nous trouverons un moyen de sauver ce foyer, je vous le promets, déclara Isa.

- Mais avant ça, je dois vous prévenir que mon ami ignore mon passé et j'aimerais que cela reste ainsi, annonçais-je.

- Tu as toujours autant de mal à donner ta confiance, Charlie, mais je te sens déjà plus ouverte que par le passé, je respecterais donc ta décision, conclut Dame Sophie.

Je lui souris pour la remercier et nous allons chercher les garçons qui semblent remarquablement bien s'entendre. Après les salutations d'usage, nous nous rendons dans le bureau de Dame Sophie et commençons à étudier le contrat de vente ainsi que toutes autres informations sur le bâtiment qui pourraient nous être utile.

- Il me parait difficile de contrer cet acte de vente, annonça Matt le regard plongé sur un document. Mais ce n'est pas impossible, il me faut simplement un peu de temps.

- Nous n'avons que jusqu'à samedi, répondis-je.

- Je vois... dit-il en passant sa main sur sa bouche. Je vais voir ce que je peux faire, essayer d'en parler avec mon père pour voir s'il y a matière à négocier.

- Tu penses qu'il va accepter ? demandais-je.

- Mon père est un chef d'entreprise avant tout, il est très dur en affaires et laisse rarement tomber, m'avertit-il.

- Attendez une seconde vous deux ! intervient alors Isa. Pourquoi vous parlez de son père tout d'un coup ?

- Et bien... c'est que... hésitais-je.

- Mon père est le dirigeant de la société qui veut détruire cet endroit, avoua Matt d'une traite.

- Quoi !? Et bien sûr, tu étais au courant Charlie mais tu n'as rien dit, tu fraternises avec l'ennemi, s'énerva Isa.

- Calmes-toi Isa, si Matt est là, c'est pour nous aider, déclarais-je.

- Pour nous aider ! Mais il est responsable, c'est à cause de son père, qu'on va perdre l'un des lieux les plus chers de notre enfance, Charlie, s'écria-t-elle avant de mettre sa main devant sa bouche consciente de ce qu'elle vient de lâcher.

- Que veut-elle dire par un lieu cher de votre enfance, Charlie ? m'interrogea alors Matt intrigué.

Voilà, je savais que ça allait arrivé tôt ou tard. C'était trop risqué, je n'aurais pas dû tenter mais maintenant que dois-je faire ?

Alors ??? Que va faire Charlie à votre avis ? Va-t-elle tout avouer à Matt ou encore mentir ? Pour le savoir, il n'y a qu'à continuer de suivre les aventures de Charlie et ses amis dans Le Choix. A bientôt !!!

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