Survivre : le jeu (réécriture+correction)

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Une douce brise s'engouffre sous mes vêtements. C'est chaud, c'est agréable, presque autant que ce qui me frotte le nez à un rythme régulier. Ces sensations font naître un sourire de bien être sur mes lèvres. Je me sens bien, vraiment.

Mais lorsque j'ouvre les yeux, mon sourire disparaît aussitôt. Je suis entre deux maisons, à l'abri de tous les regards. Pire, je suis seule. Affreusement seule. Ce qui m'inquiète le plus, c'est de n'avoir aucun souvenir. Quand est-ce que je suis venue ici ? Et comment ? Mon coeur bat à une vitesse incontrôlable contre ma cage thoracique, j'ai l'impression qu'il ne ralentira jamais.

Au dernière nouvelle, je mangeais avec les chasseurs et Éthan. Jeckatarina et Peter sont arrivé... Mais ensuite ? Qu s'est-il passé ? Et surtout, depuis combien de temps je suis ici ? J'ai l'horrible impression d'oublier quelque chose, quelque chose d'important.

Je suis prise d'une violent vertige lorsque je me redresse. Sa brutalité m'oblige à m'appuyer contre le mur derrière moi. J'attends que la sensation passe avec une lenteur presque insupportable. Les minutes s'écoulent et après de grandes inspirations, je pose ma main contre le mur et me redresse, le souffle court, des étoiles dansant devant mes yeux. Alors, j'avance prudemment hors de l'endroit où je me trouve. Je cherche les chasseurs, les regards parcourant la totalité du village à une vitesse incroyable. Je sens mes forces revenir peu à peu et je réussis à marcher convenablement lorsque je lache le mur. Mes battements de cœur se sont apaisés et j'ai du mal à comprendre pourquoi je me sentais autant paniquée il y a quelque minute à peine.

« Éléna ! hurle une voix derrière moi. On te cherchait partout ! »

Un corps fonce contre le mien et je sens des bras m'encercler avec un empressement que je ne reconnais pas. Des cheveux blancs obstruent désormais ma vue et son prénom s'inscrit dans ma tête, comme une évidence. Anna.

« Tu aurais pu nous prévenir avant de partir de balader. me gronde-t-elle, inquiète.

— Me balader ? »

Ma voix est étrangement grave et éraillée. Mais je n'ai pas le temps de m'en soucier que déjà, Anna s'écarte de moi, prenant appuie sur les épaules pour reculer. Ses yeux bleus me scrutent avec insistance, comme si elle cherchait à lire en moi, comme si elle voulait déceler quelque chose que je chercherait à lui cacher. Mais qu'espère-t-elle trouver exactement ?

« C'est pourtant ce que nous a affirmé Peter... rétorque-t-elle d'une voix peu assurée.

— Tu es sûr que ça va Éléna ? reprend Jayke. Tu es toute pâle. Qu'est-ce qu'il s'est pas...

— Qu'est-ce que c'est que ça ! »

La voix d'Ethan rugit face à Moi et Anna s'écarte les yeux rempli d'horreur lorsqu'elle pose son regard sur mon cou, tout comme les autres chasseurs, alors qu'Ethan appose ses doigts dessus avec une délicatesse trop exagéré pour que je n'ai pas à m'inquiéter.

Ses yeux sont figés sur la peau de mon cou, qui me donne l'impression de brûler de douleur sous son contact. Ce n'ai pas agréable, j'ai mal, comme si j'étais blessée. Mais ce n'est pas possible... Je ne me suis pourtant pas battue. Son regard me semble plus foncé, déformé par la colère qui brillent dans ses iris. Il m'observe avec minutie et je suis presque gênée de sentir sa respiration saccadée frôler mon cou.

« C'est Peter qui t'a fait ça ? »

Sa voix est pose. Beaucoup trop calme. C'est terrifiant. Le calme avant la tempête. Quelque chose en moi ne demande qu'à lui répondre. Mais pour lui dire quoi ? Je n'ai pas la réponse à sa question, je n'ai aucun souvenir, comment pourrais-je l'aider...