Ces mêmes images disparaissent aussi vite qu'elles sont arrivés, tant et si bien que je n'ai pas le temps d'en saisir une seule. Elles m'avaient l'air pourtant si familière...
Maintenant, tout est noir autour de moi. Et le silence qui rend dans ce lieu sombre que je ne connais pas est assourdissant. Allongée sur une surface dure, j'effectue quelques mouvement pour vérifier que je n'ai rien de casser. Pas de douleur à la tête comme je le redoutais. Ni autre part d'ailleurs. Je vais parfaitement bien, et c'est peut-être ce qui m'inquiète le plus.
Mon esprit est flou, embrouille, comme recouvert d'un voile si opaque que je pourrais le saisir entre mes doigts pour l'enlever. Comme suis-je arrivée ici ? Certes, je suis tombée, évanouie. Mais ensuite ? Je ne suis pas assez naïve pour me croire entre la vie et la mort. Mais tout de même...
Soudain, de nombreuses portes en bois apparaissent, formant une longue allée dont je ne vois pas l'extrémité.
Je me sens autant inquiète qu'impatiente. Une part de moi me hurle de m'enfuir loin d'ici, tandis que l'autre en rêve que d'une chose : découvrir ce que cache cet endroit mystérieux.
Lentement, je me redresse et époussette mes vêtements. Je ne sais pas pourquoi je suis ici, ni comment je me suis retournée dans cet endroit lugubre. Mais une bise est sure : je veux trouver les réponses à toutes ces questions.
Précautionneusement, j'avance doucement. Un pas après l'autre. Pour me laisser le temps d'observer les portes qui m'entourent.
L'une d'entre elles attirent tout particulièrement mon attention. Physiquement, elle est totalement différente des autres. Sa couleur est complètement ternie, son vernis est fissuré et le bois semble partir en poussière avec le temps. La poignée, rouge de rouille, m'appelle et sans que je ne puisse me contrôler, je l'abaisse avec hâte pour m'engouffrer à l'intérieur de ce que j'imagine être une pièce.
Prise dans mon élan de curiosité, je ne sens que trop tard mon pied qui s'abat sur un vide profond et abyssal, entraînant mon corps dans une chute violente qui m'arrache un cri d'effroi. Je hurle à plein poumon pendant que le néant m'engouffre, m'avale et me remplit. Une lumière blanche et beaucoup trop brillante pour mes yeux habituée à le pénombre apparaît au loin. Beaucoup trop rapidement. Par réflexe, je plie mes bras devant mon visage, m'attendant à une rencontre violent avec le sol qui se dessine à vue d'œil sous moi. Mais rien ne vient et je sens mon corps se stopper net sans que je ne touche rien.
J'ouvre alors timidement les yeux. Mes bras sont à quelques centimètres du sol, tout comme le reste de mon corps qui lévite au dessus de ce dernier. Enfin, je parviens à me redresser et à poser mes pieds à terre pour me sortir de ce semblant de chute.
Observant autour de moi, je relève la tête, espérant apercevoir la porte par laquelle je suis tombée. Mais je ne discerne rien d'autre qu'un ciel bleu et sans nuage, s'étendant à perte de vue. C'est comme si tout ça n'était que le fruit de mon imagination. C'est grisant.
Mon regard Swan rapidement les alentours et se pose sur une petite maison, située au beau milieu d'une forêt. Cette bâtisse totalement faite de bois, fait monter en moi un sentiment nostalgique et l'évidence me frappe de plein fouet au moment où mes premiers souvenirs refont surface. Je connais cette maison. C'est ici que j'ai grandit. Du moins, en parti.
Par réflexe, je jette un regard sur mon corps, et constate avec soulagement que je suis toujours moi-même. Elena. L'adolescente qui tente de survivre à un jeu sanguinaire. Heureusement pour moi, je ne suis pas redevenue la petite file que j'étais à l'époque. Mais bizarrement, malgré ces bribes de souvenirs, tout reste flou dans mon esprit. Un peu comme si je ne devais apprendre les choses qu'au fur et à mesure. Peut être pour avoir le temps de digérer les informations.
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Survivre : le jeu (réécriture+correction)
Science FictionVivre dans un monde sous dictature n'est jamais simple. Un monde dans lequel le peuple, le bon peuple, nous prend pour une menace, où ils nous croient dangereux. Nous sommes voués à être traqués, harcelés, détruits... C'est ainsi que règne l'id...