Une Épouse soumise

Partie 1

Chapitre1

Je me suis réveillée encore une fois seule en plein milieu de la nuit. Pourquoi il me fait ça à chaque fois pourtant hier il m'avait promis un changement. Ou bien, serais-je la fautive ? Celle qui ne le comprend pas ou qui ne fait pas bien les choses ? Pourtant j'essaye toujours d'être la femme parfaite. Soudain, j'entends le bruit de la serrure.

Lui : Nélawoguo (tu ne dors pas ?)

Moi : Non je t'attendais, comment s'est passée ta journée ?

Lui : Bof !

Moi : Tu veux diner ?

Lui : Non, merci je n'ai pas faim.

Moi : Alors, je te fais couler ton bain ?

Lui : Tu n'entends pas ou tu le fais exprès ?

Ce ne sont pas ses sautes d'humeurs qui vont me décourager. Je marche vers la salle de bain afin de lui faire couler son bain. Aussitôt fait, je me dirige vers la cuisine pour lui réchauffer son dîner.

Je le connais, même s'il est parfois (enfin parfois c'est un bien petit mot, toujours serait plus adéquat) grognon, il adore manger. Je garnis le plateau et mets tout le nécessaire sur la table, je suis certaine que l'odeur de son plat favori a bien dû titiller ses narines.

Après sa douche, je le vois arriver dans la salle à manger. Il prend son siège habituel et s'assoit. Je me lève et le sers. Après s'être rassasié, je verse du jus dans sa tasse. Il continue ses activités sans même se soucier de moi. Depuis combien de temps ne pose-t-il plus ses grands yeux sur moi ?

A-t-il remarqué que j'ai une nouvelle coupe de cheveux ?

Et qu'aujourd'hui encore je me suis mise sur mon 31 pour son plaisir à lui. Je ne pense pas qu'il le remarquera comme depuis longtemps d'ailleurs.

Il se lève et je débarrasse la table. Après avoir fini, je retourne vérifier que mon champion dort toujours. Il est ma lumière dans ces moments de ténèbres. Il va bientôt fêter ses sept ans et pourtant, je me souviens encore de sa naissance comme si c'était hier.

« Fais chier !»

Entendre ces deux mots me sort de ma rêverie.

Moi : Quoi ? Que se passe-t-il ?

Lui : Où as-tu mis mon PC ?

Moi : Mais il est là-bas, posé dans la commode.

Il vient dangereusement vers moi. Cette fois ci, j'espère que ce sera juste des cris parce que je n'ai pas envie de revivre ce qu'il m'a fait la dernière fois.

Lui : Ne t'avais-je pas dit de ne plus toucher à mes affaires ?

Moi : Oui mais, ce matin je faisais du grand nettoyage et j'ai oublié de le remettre à sa place.

Il me regarde avec mépris avant de me contourner et de prendre son PC pour retourner dans le lit. Encore une fois je pense qu'il passera sa nuit à faire je ne sais quoi avec (bon j'ai ma petite idée mais je préfère me bercer d'illusions). Sur ce, je m'engouffre dans le lit et me mets à pleurer silencieusement.

ALLAHOU AKBAR, ALLAHOU AKBAR !

Les paroles du muezzin indiquent l'heure de la salât al fa' jar. Je me lève aussitôt, me lave et fais mes ablutions. Quand je sors de la douche, j'essaie de faire exprès du bruit afin de réveiller monsieur. Dès que j'allume la lumière de la salle de bain, je le vois se frotter les yeux.

Comme il est beau macha'allah. Il mesure à peu près 1m 90, il est de teint métissé puisque sa mère est une halpoular et son père un wolof, et son sourire c'était la première chose que j'avais remarquée chez lui avec ses fossettes. Après son passage dans la salle de bain, je l'entends sortir surement pour aller à la mosquée. Je débute ma prière et après avoir fini, je me mets à préparer le petit- déjeuner pour mes deux champions.

J'adore le faire, ça me procure un bonheur inouï surtout pour le prince. Quand je finis, je mets tout sur la table, il est presque sept heures et demie donc le réveil du petit devrait déjà avoir sonné.

Moi : Petit prince, c'est l'heure de se réveiller. Allez lève-toi en plus il faut que tu pries avant d'aller à l'école.

Lui : Hum hum, encore un peu.

Moi : Ah bon donc je vais dire à papa qu'il peut partir sans toi.

Aussitôt il se lève en trombe. Hihihi il est tellement macho ce petit, il préfère toujours que ce soit son père qui l'amène à l'école. Il dit que ça fait plus homme. Même maintenant il refuse que je le lave pourtant je m'en fous je l'aide quand même.

« Hum Ma, comme toujours, tu es la meilleure cuisinière, han papa. »

« Ah oui oui »

Après qu'ils aient terminé, mon fils accourt vers moi pour me faire la bise et quant à son géniteur, il a son téléphone scotché à l'oreille accompagné d'un sourire.

Mon bébé : Bonne journée maman !

Moi(souriante) : Bonne journée petit prince, à toi aussi.

C'est sur ces pas qu'ils quittent la maison direction la voiture que le gardien sort pour monsieur chaque matin ; je les suis jusqu'à ce qu'ils soient hors de ma vision. Je retourne à l'intérieur pour me recoucher puisque j'ai dormi à peine trois heures la nuit dernière.