Partie 3

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Chapitre3

Merci à Mya

Le mari : Désolé maman, j'avais des choses à régler avant de venir.

La belle-mère : Tiens, tu veux nous montrer que tu préfères ton épouse maintenant ?

Si seulement, tu savais maman.

Il salue son père et vient s'asseoir près de moi, c'est à chaque fois pareil, quand on est entouré d'autres personnes, il joue au mari dévoué et aimant.

- Venez manger. Nous interpelons Astou, la cuisinière.

On se lève tous pour aller manger, Après avoir terminé, j'apporte le nécessaire afin de préparer le thé, monsieur adore boire du thé après son repas.

- Omri, viens ici un instant s'il te plait...

Quoi ? j'ai bien entendu omri, il a bien dit ma vie.

- Oui (Sangue bi) mon Seigneurie un surnom affectif.

-Vous deux vous voulez nous épater !!! Quand on a un grand garçon, l'amour doit diminuer devant les gens !

- Lol omri, maman pense qu'on s'est disputé, je lui ai dit qu'il n'y a rien de tel mais elle refuse de me croire, dis-le-lui toi.

- Eh ne vous moquez pas de moi !! Je ne suis pas aveugle, depuis vos dernières visites j'ai vu qu'il y avait une tension entre vous et je vous assure que ce n'est pas juste un pressentiment. Mais bon comme vous persistez à dire qu'il n'y à rien donc je laisse tomber mais tout se sait un jour.

- Pourtant maman nous n'avons aucun problème.

- Toi là, tu es tellement amoureuse de Khalifa...même s'il te tuait tu ne dirais rien !!

C'est sur ces mots que je prétexte un besoin d'aller aux toilettes. Dès que j'y suis mes larmes jaillissent, tout ce que je refoule est en train de me tuer à petit feu. Après avoir séché mes larmes, je décide de sortir. Dès que j'ouvre la porte je vois le dos de monsieur, il était au phone et je décide ainsi de l'espionner un peu afin de savoir ce qu'il trafique.

- Eh bébé ne me tracasses pas, je t'ai dit que l'on ne peut pas se voir ce week-end puisque suis chez mes parents, mais t'inquiètes dès lundi on se retrouvera.

J'aurais aimé ne jamais entendre ces mots sortir de sa bouche, comment peut-il me faire ça à moi qui ai tout abandonné pour lui : mes études ; mes meilleures amies... Je suis sous le choc, et encore une fois mon cœur se comprime dans ma poitrine. Ça fait mal, sur quelle partie ai-je échoué ? Où ai-je raté ma formation ?

Je retourne tranquillement m'asseoir dans le salon, Mouhamed est surement avec son grand père. Monsieur revient et me regarde comme si de rien n'était. Quand je le regarde, je me demande que n'ai- je pas fait ? Qu'est ce qui lui manque dans notre foyer ? Je ne me jette pas des fleurs mais je suis une femme très coquine ''jongué'' dans ma vie de couple. Je n'oublie aucun détail, au fait c'est ce que je pensais mais hélas ! ...Monsieur vient de me prouver le contraire. Je n'ai qu'une envie, c'est de retourner chez moi et de m'enfermer, mais quelle excuse donnerais-je à maman ?

- Ah ma fille comme d'habitude le thé est délicieux ! Me complimente mon beau-père (Aziz).

- Merci papa.

Monsieur lui reste scotché à son match, quand je le regarde maintenant je n'ai qu'une envie c'est de pleurer. Je vois mon fils se blottir dans les bras de son « padre », j'aimerai tellement garder ce tableau à vie. C'est ainsi qu'on passe la journée avec les petites attentions de monsieur, qui figurent juste pour effacer le doute chez sa génitrice.

Après que nous soyons tous couchés, je décide d'entamer une conversation avec monsieur.

- Khalifa, khalifa on peut parler ?

- Hummm qu'est ce qui ce passe ?

-Je voudrais juste qu'on discute un moment.

- Et ça ne peut pas attendre jusqu'à demain ?

- Non, je préfère maintenant.

- Ok c'est bon je t'écoute et s'il te plait soit brève.

- Guiss tékhé (surnom affectueux), qu'est-ce que j'ai fait ?

- Comment ça ?

- Arrête de faire celui qui ne comprend pas, tu sais très bien, mon cœur... maintenant tu ne passes plus de temps avec moi ni matin, ni soir, que se passe-t-il ? Si je t'ai blessé...

Aussitôt je me mets à genou devant lui.

- Je te prie de me pardonner, comme je viens de le dire si je t'ai offensé c'est par mégarde...je ne veux jamais te fâcher volontairement...

- T'ai-je dit que tu m'as offensée ?

- Non, mais ce sont tes attitudes de dernièrement que je ne comprends plus.

-Toi là, c'est demain que tu comprendras.

Après ces paroles, il me tourne le dos et se recouche. Pourtant dans la chambre, il ne manque rien ; j'ai mis de l'encens, un drap blanc. Je porte l'une des derniers ensembles de Victoria Secret accompagné de son parfum fétiche. Pourtant, il ne m'accorde même pas un coup d'œil, je ne sais plus quoi faire. Je suis très inquiète même..

Une Épouse soumiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant