Chapitre 23

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Je sors de la maison, folle de rage. Comment peut-elle me dire ça ?! Mon père pensait se qu'il disait. Ça se voyait dans son regard. Il m'a comme pétrifié sur place. Il y avait tant de colère dans sa voix. La dureté de son ton a brisé quelque chose en moi, même si je ne veux pas l'admettre. L'amour de mon père compte énormément pour moi. Repenser à cette discussion fait couler une larme sur ma joue. Je l'essuie vivement d'un revers de main. Je marche vers la ville, essayant de retrouver le chemin qu'Adrien à pris pour me reposer chez moi. Après une demi-heure de marche, je me rend compte que je suis perdu. Autour de moi s'étale un jardin entouré de maison. Je rentre dans le parc et èrre sans faire attention à la direction. Quand mes pieds ne me porte plus, je m'assoie sur un banc et regarde les passants. Un couple s'embrasse au pied d'un arbre, des parents jouent avec leur fille, un ado dessine les oiseaux. Bref, la vie suis son cour pendant que moi, assise sur mon banc, je me lamente sur mon sort. Une grand-mère vient s'installer à côté de moi. Elle sort de son sac du pain qu'elle jette aux oiseaux. Elle le jette un coup d'œil discret, puis me tend quelques bouts de pain.
   -Vous ne m'avez pas l'aire très en forme. Me dit-elle.
   -En effet. Lui repondis-je simplement en acceptant le pain.
   -Depuis que je suis enfant, chaque fois que j'ai un problème je viens ici et donne à manger aux oiseaux. Cela me permet de penser à autre chose. Je reste là, sans rien dire. Alors elle insiste. Essayer ! Vous verrez.

Je lui souri poliment et lance un ou deux morceaux de pain. Les oiseaux se pressent vers moi, attendant d'avoir encore à manger. Je leurs en lance tous ceux qui le reste. A côté de moi j'entend rire doucement la dame au pain. Je rigole à mon tour, sans vraiment savoir pourquoi. La vielle dame se lève, pose sa main tremblante sur mon épaule, souri une dernière fois oui s'en va sans un mot. Je la regarde s'éloigner. Soudain la sonnerie de mon portable me sort de mes pensées. C'est maman. Je ne décroche pas. Quelque secondes plus tard, la sonnerie s'arrête et reçois un message sur mon répondeur. Ne sachant pas s'il s'agit de quelque chose d'important, je décide de l'écouter.

Molly, c'est maman. Écoute je sais que tu es en colère et tu a parfaitement le droit mais... je m'inquiète pour toi. Nous inquiétons tous. Je suis vraiment désolé de ce qui c'est passé. Ton père aussi regrette ses paroles. Reviens à la maison. Pardon nous. Tu manque à tous le monde ici, même Guillaume, qui a d'ailleurs, autre choses à penser. Il est triste que tu ne sois pas venu le voir. Tu nous en veux je sais, mais tes cousins et cousines n'on rien fait de mal. Alors s'il te plait reviens au moins pour eux. Je t'aime. Maman.

J'éteins mon téléphone, les larmes aux yeux. Je suis tellement préoccupé par moi que je n'ai pas pensé à ma famille. Maman a raison. Je ne suis même pas aller voir Guillaume.
Alors c est décidé. Je me met en marche pour l'hôpital. Je travers le parc d'un pas décidé. Arrivé à la sortie j'entend une voix qui m'appelle.
   -Molly! Molly ! Attend c est Adrien !
Je m'arrête et me tourne vers lui. Il arrive à côté de moi et me prend le main.
   -Alors ? Avec ta cousine ?
   -Bof. Ça c'est plutôt mal passé.
   -Tu veux en parler ? Je secoue négativement la tête. D'accord. Tu va où ?
   -À l'hôpital. Pour voir Guillaume mon cousin.
   -Tu veux que je t'accompagne ?
   -Oui si tu n'a rien d'autre à faire.
   -J'ai tous mon temps.
   -Alors allons s'y !

Cette été là.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant