Cette été là.

Chapitre 18

Je cour encore et encore sans jamais m'arrêter. Je sais que tant que je cour je pense moins à ce que m'a dit mon père. C'est comme si ces mots glissaient sur moi, comme le vent qui ralenti ma course. Alors je continue. Je lutte contre la fatigue, le mordant de ce fichu vent, la tristesse, mais aussi la peur. La peur de perdre Guillaume comme j'ai perdu Alice. La peur que quelqu'un en ai vraiment après notre famille et qu'il voulait me tuer à la place de ma soeur. Si c'est vraie alors je suis vraiment responsable de sa mort et ça, ça je ne pourrai jamais me le pardonner.
Toutes ces pensées se bouscule dans ma tête tandis que l'image de Alice ce dessine derrière mes paupières closent. Soudain je heurte quelque chose et tombe par terre. Je rouvre les yeux découvre un visage. Celui de Alice! Je vois Alice! Mais non. Elle n'est plus là. Ma vision se fait plus nette et c'est Adrien qui apparait dedans moi. Il me tend une main que je tente de prendre mais j'éclate en sanglots avant. Il s'assoit alors à côté de moi dans le sable. Il ne dit pas un mot, ne me demande pas comment je vais. Il me prend juste dans ses bras et pose ma tête sur son torse. Je lui suis reconnaissante. Je ne veux pas subir un interrogatoire. J'ai juste besoins de pleurer. Je tremble et Adrien me sert plus fort. Il m'encercle dans ses bras comme dans une couverture. Je me sens mieux. Même si je ressens encore une vive douleur dans ma poitrine, mon coeur se réchauffe un peu. Sans cesser de me serrer contre lui, Adrien me caresse les cheveux. Je relève la tête et il m observe. J'ai le visage baigné de larmes. Il m'essui les joues avec son t-shirt. Il ouvre la bouche et me dit simplement:
    -Je suis la si tu a besoins de parler ou d'autres choses comme te défouler.
Il me tend son bras pour que je le frappe. Cela me fait rire, et rire me fait du bien.
    -Je préfère quand tu es comme ça.
Il me sourit et fond totalement. J'ai envie de me confier à lui, de tous lui dire. Alors je me lance. Je commence par ma soeur puis je lui décrit les événements de la journée. Je lui parle de mon père et de ses propos. De toute la colère et le haine qu'il éprouve pour moi. Il m'écoute sans m'interrompre.  Alors lancée dans mon monologue je lui raconte même mes problèmes avec Cindy et Gabriel. A fin de mon récit je peux voir qu'il est en colère. Il sert les points et fronce les sourcils. Il se tourne vers moi, me prend le visage d'une mains pendant que l'autre est toujours autour de mes épaules.
   -Je ne laisserais personnes te faire du mal d'accord. Si ce Gabriel te chercher encore des noises je serais la pour te défendre. Quand à ton père, ne le laisse jamais te convaincre que tu es responsable de ce qui est arriver. D'accord ? Comme je ne répond pas il me prend le menton et remonte ma tête pour que je le regarde. Tu n'y es pour rien. Ne te torture pas avec ça.

Puis il m'embrasse tendrement. Un dernière larme roule sur ma joue. Adrien se lève et me tire par les bras pour que je fasse de même. Une fois debout il me prend la main cette fois et me conduit quelque part.
   -Où tu m'emmène ? Je lui demande.
   -Surprise. D'ailleurs ferme les yeux.
   -Pardon ?
   -Ferme les yeux sinon ce n'est plus une surprise.
Je soupire mais ferme les yeux quand même. Enfin à demi. Il passe devant moi. Je pense qu'il n'a rien vu mais il met ses mains sur mes yeux pour les fermer.
    -Ne triche pas.

J'ai les yeux totalement fermés. Je sens une de ses mains dans mon dos et l'autre au niveau de me genoux. Puis il me lève et je lâche malgré moi un cri de surprise. Il me porte comme cela pendant au moins dix bonnes minutes. A un moment il gravit une montée. Puis quelques pas plus loin il me pose au sol.
    -Maintenant tu peux ouvrir les yeux.