Chapitre 1
Tout a commencé une nuit, à une soirée chez une amie. Okay, ce n'était pas vraiment une amie, simplement une fille avec qui je travaillais. Donc, une collègue m'avait invitée à une fête. Cela ne m'emballait pas vraiment, mais j'avais finalement réussi à me convaincre d'y aller. C'était sympa au début, tout le monde passait un moment agréable, riait, buvait.
Jusqu'à ce que nous sortions pour le feu de joie. Tout le monde était complètement déchiré. J'étais ivre moi aussi, mais pas trop. Assez sobre pour maîtriser la situation, mais assez ivre pour laisser un parfait inconnu passer son bras autour de moi.— Hé bébé, tenta-t-il d'articuler, sans grand succès. Pourquoi tu ne viendrais pas avec moi, je te ferai passer le meilleur moment de ta vie.
Ce n'était pas une question. D'une façon ou d'une autre, cela me fit dessaouler très rapidement, assez pour comprendre qu'il fallait peut-être que je commence à m'inquiéter.
— Hum, non. - Je me levai et commençai à me diriger vers la maison.
Je n'avais vraiment aucune envie de rester là. J'avais un mauvais pressentiment, et impossible de m'en défaire.
Juste avant d'entrer dans la maison, je sentis une paire de mains glacées m'attraper pour me retourner. Je me retrouvai nez à nez avec le pauvre type qui voulait me ramener dans son lit. À ce moment précis, j'avais vraiment envie de partir.— Allez chérie ne sois pas comme ça. Je peux te faire du bien. Il susurra la dernière phrase.
— Je t'ai dit non, crachai-je en essayant de me détourner de lui. Cependant, il m'arrêta et serra les dents.
— Fais pas ta pute, lâcha-t-il, renforçant son emprise sur mon bras.
— Lâche-moi ! dis-je entre mes dents, essayant désespérément de m'arracher à lui. Il resserra davantage sa poigne.
Il me plaqua contre la porte et approcha son visage très près du mien, sa proximité me rendant affreusement mal à l'aise. L'étouffante odeur d'alcool qui émanait de lui me donnait envie de vomir. Il replaça une mèche de cheveux derrière mon oreille et me caressa la joue.— J'ai bien l'impression que tu vas pas être facile à maîtriser, murmura-t-il. Je commençai à lutter contre son emprise, mais rien n'y fit. Il me plaqua contre la porte encore une fois et je laissai échapper un sanglot.
— Inutile de résister bébé. Laisse toi simplement faire. À ce moment-là, je commençai à pleurer.
— Lâche-moi ! Aidez-moi ! Au sec—
Je fus soudainement interrompue par de douloureux picotements se propageant sur mon visage. Il m'avait giflée. Violemment.
Je sanglotai de nouveau alors que lui gloussait. Puis il commença à m'embrasser dans le cou avec brutalité.
— Va-t-en, s'il te plait ne... Ma voix se brisa.
Soudain, il fut brutalement arraché à mon cou et une nouvelle silhouette d'homme prit sa place.
La silhouette me tournait le dos ; je fus donc incapable de voir à quoi il ressemblait, mais il se tenait devant moi d'une manière presque protectrice. L'autre garçon se releva avec peine et toisa mon héros.— Dégage, gronda la silhouette juste devant moi.
— On s'amusait juste, mec.
— Elle avait pas vraiment l'air de s'amuser.
— Ouais, parce que c'est qu'une pétasse.
Dans un mouvement vif, la silhouette brandit son poing qui vint s'écraser contre le visage de l'inconnu.
— J'ai. Dit. Dégage.
Cette fois, le garçon ne discuta pas. Il s'éloigna en jurant, massant sa mâchoire douloureuse.
La silhouette fit volte-face, et je pus mieux le regarder. Des cheveux blond foncé, de nombreux tatouages et des yeux d'un bleu translucide. Il était plutôt beau. Et bien foutu.
— Ça va ?
Sa voix était toujours assez rude, mais se voulait rassurante.
Je hochai la tête.
— Merci.
Il hocha la tête à son tour et me tendit la main. Je la fixai pendant une minute, sans bouger d'un pouce.
— Je viens de te sauver d'un violeur ! Tu crois vraiment que je m'y essaierai aussi ?
— Ben tu pourrais être un sérial killer...
Il éclata de rire.
— Je suis quasiment sûr que si j'étais un serial killer tu serais déjà morte à l'heure qu'il est, fit-il en haussant les sourcils.
Je soupirai et attrapai sa main. Il m'emmena à l'intérieur, sur le canapé.
— Au fait. Moi c'est Niall, dit-il en se saisissant d'une bière.
— Lillie, répondis-je d'un ton embarrassé.
Il sourit largement, puis prit place à côté de moi.
— Joli prénom. Presque aussi joli que toi, dit-il d'un ton enjôleur en posant une main sur ma cuisse, main que je chassai immédiatement.
— Je croyais que tu n'étais pas comme lui, sifflai-je en lui jetant un regard noir.
— Je ne suis pas comme lui. J'ai plus de charme, fit-il avec un petit sourire suffisant. Je me décalai en lâchant un grognement censé lui faire passer l'envie de m'approcher.
— Bon, et qu'est-ce qui t'amène à une soirée comme celle-là ? me dit-il en se rapprochant de moi une nouvelle fois.
— Une amie du boulot m'a invitée, répondis-je en levant les yeux au ciel. Son petit jeu m'énervait au plus haut point. Je n'avais aucune envie de jouer à ça.
— Ça n'a pas l'air d'être vraiment ton genre de soirée.
— Et qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?
— Hé calme toi princesse. Je voulais juste dire que tu n'as pas l'air de te droguer depuis que tu as douze ans, c'est tout, s'exclama-t-il en levant ses mains en signe de défense.
— Oh, parce que toi oui ?
Il baissa la tête à ma remarque et mon ton acéré.
— Peut-être, lâcha-t-il amèrement.
Je soupirai et me tripotai les doigts. Je n'avais pas eu l'intention d'être aussi sournoise. Une vague de culpabilité m'assaillit.
— Désolée, c'est juste qu'ici je ne connais ni toi ni personne... tentai-je pour me rattraper.
Il posa un regard glacial sur moi. Ses yeux paraissaient méchants à première vue, mais je décelai dans ses iris une lueur curieuse. Une certaine chaleur. Il sembla se ressaisir, reprenant son air frimeur.
— On peut essayer d'apprendre à se connaître, sourit-il d'un air enjôleur en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Il se pencha vers moi et se retrouva à quelques centimètres de mes lèvres. Est-il sérieusement en train d'essayer de m'embrasser ? Nous venions juste de nous rencontrer ! Cependant, pour une raison inconnue, mon corps n'en fit qu'à sa tête et je me sentis me pencher vers lui également. Juste au moment où nos lèvres allaient se rencontrer, le son des sirènes nous fit sursauter. Et instantanément, Niall bondit presque au dessus de moi, me bloquant des bruits. Comme s'il avait voulu me protéger. Je ne compris pas son geste. Nous venions de nous rencontrer. Il n'était pas possible qu'il éprouve ce genre de sentiments à mon égard. Une voix forte retentit soudain du dehors, tonitruante, « POLICE ! ».
Niall tourna la tête vers moi en même temps que moi vers lui, et lâcha un juron dans un grognement sourd. Nous savions tous deux qu'il y avait de la drogue à cette soirée. Niall prit ma main et m'entraîna à toute vitesse hors du living-room.
— Il va falloir courir, souffla-t-il en agrippant étroitement ma main pour me traîner à sa suite.
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Dark Niall (traduction française officielle)
Fiksi RemajaVous vous apprêtez à lire la traduction française officielle de la fiction Dark Niall. Attention : le chapitre 13 et suivant contiennent des passages lemon, c'est-à-dire des scènes de sexe détaillées. Fiction originale : http://1dsnowflake97.tumblr...