Dark Niall (traduction française officielle)

Chapitre 9

Chapitre 9

      Je sautai dans la douche après avoir expliqué à Becca ce qui s'était passé. Elle me tannait depuis mon retour pour savoir, alors j'estimai qu'elle méritait une réponse. Je pris bien mon temps pour me préparer, enfilant pourtant un simple leggings avec un de mes gros sweats que j'affectionnais tant. C'etait un peu mon uniforme quotidien. Pendant ce temps, Niall m'envoyait des textos non stop.

De : Niall

Toujours chez toi ?

À : Niall

Oui Niall

De : Niall

Je voulais juste m'en assurer princesse

À : Niall

T'as pas à t'inquiéter !

De : Niall

Si.

À : Niall

Non ! S'il te plait, ne t'inquiète pas ?

De : Niall

J'arrêterai de m'inquiéter quand tu seras là.

À : Niall

Ok viens me chercher alors ;)

De : Niall

J'arrive xx 

Je reposai mon portable et enfilai mes chaussures en attendant Niall.  

Il arriva seulement quelques minutes plus tard et comme je m'y attendais, il avait adopté un comportement encore plus protecteur que d'habitude, m'escortant jusqu'à sa voiture en maintenant toujours un contact physique entre nous. Il avait solidement posé son bras sur mon épaule, et ne lâcha celle-ci que lorsque je fus assise dans la voiture. C'était excessif, et il allait très probablement agir ainsi pendant un bon moment. Génial.

Non pas que cela me dérangeait fondamentalement, mais Niall pouvait vraiment devenir étouffant parfois. En fait, tout le temps. Mais je savais qu'il pensait bien faire.

Après s'être garé devant chez lui, il fit le tour de la voiture en quelques foulées pour venir ouvrir ma portière. Lorsque je fus sortie et qu'il eut fermé la voiture, il me souleva soudainement du sol pour me porter comme une princesse, m'arrachant de nombreux éclats de rire. Nous pénétrâmes ainsi chez lui, moi dans ses bras, lui marchant de côté pour passer la porte. Puis il me déposa sur le canapé. Je constatai avec un étonnement mêlé de ravissement que sur la table basse se trouvait un magnifique bouquet de lys jaunes. Je levai les yeux vers lui, un immense sourire illuminant mon visage.

— Bon c'est un peu gnan-gnan, je sais, mais tu mérites qu'on prenne soin de toi. Et je n'aurais jamais dû m'énerver contre toi.

— Niall c'était rien, tu avais raison. C'était pas bien de ma part d'agir comme ça et de te faire une telle frayeur. Je suis désolée, ajoutai-je en l'embrassant.

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire.

— Regarde quel film passe à la télé, me chuchota-t-il au creux de l'oreille.

Je tournai la tête vers l'écran et reconnus mon film préféré, Juno. Il m'attira contre son torse et nous allongea en cuillères, emboîtés l'un contre l'autre. Je me sentais comme un bébé dans ses bras, si petite par rapport à lui. Mais cela me faisait me sentir en sécurité.

Au fur et à mesure du film, je commençai à somnoler doucement. Je tentai de lutter contre le sommeil mais la chaleur de Niall et la sensation de son souffle contre ma peau étaient tellement agréables... Alors que je luttais de toutes mes forces, j'entendis Niall me dire :  

— Endors toi mon coeur. Je serai là à ton réveil.

Et sur ces douces paroles, je sombrai.    

Point de vue de Niall  

Lillie s'endormit dès que je lui conseillai de le faire. Elle était blottie entre mes bras et nos pieds s'entremêlaient. Je voulais qu'elle reste ainsi éternellement, je n'avais aucunement l'intention de la lâcher, jamais. Elle m'avait fait une vraie frayeur ce jour-là. Quand Greg m'avait dit l'avoir vue et lui avoir parlé, mon sang n'avait fait qu'un tour. Je bouillonnais de rage : Greg ne devait pas l'approcher. Il etait capable de bien trop de choses. Mais je suppose que les gens doivent dire la même chose de moi.

Sauf que moi, je ne ferai jamais de mal à Lillie. Jamais. Je m'étais juré de la protéger pour qu'elle n'endure jamais rien. Aucune douleur, aucun mal. Je refusais de la laisser se faire empoisonner par la vie ou les gens comme j'ai pu l'être. Cela n'arriverait pas, car j'y veillerais de près. Je ne laisserais rien de tel lui arriver.

C'était d'ailleurs la raison même de toute ma colère envers Greg. J'avais pété les plombs, rien qu'à l'idée qu'il se soit trouvé près d'elle. Concernant Lillie, je savais que je ne pourrais jamais lui faire confiance. Jamais. Greg était mon frère et je l'aimais, mais il était dans une mauvaise passe et à une période de sa vie où, malgré l'aide que j'essayais de lui apporter, je n'avais pas d'autre choix que de le garder loin de Lillie. Et lorsqu'il m'avait dit qu'il n'était même pas certain qu'elle soit rentrée chez elle en un seul morceau, c'en fut trop. J'ai bien cru qu'il lui avait fait quelque chose. Du mal. Dieu merci il n'avait rien fait de tel.

Je pense que j'aurais tué mon propre frère si j'avais découvert qu'il l'avait touchée ou blessée de quelque manière que ce soit. Je tuerai sans hésitation n'importe qui oserait lever la main sur elle. Parce qu'elle est à moi, rien qu'à moi. Personne n'a le droit de la toucher comme je le fais. À ces pensées importunes, je sentis mes bras se resserrer instinctivement autour d'elle. Elle remua contre moi, sans pour autant se réveiller. Elle s'était juste retournée vers moi, et sa tête reposait desormais sur ma poitrine.

Ses petites mains — elles me paraissaient tellement petites — se frayèrent un chemin dans notre étreinte pour venir jusqu'à ma poitrine et agripper doucement mon t-shirt entre leurs doigts. Je la rapprochai encore un peu plus de moi et déposai un tendre baiser sur le haut de tête.

Si elle croyait qu'elle irait se balader sans moi où que ce soit, elle avait bien de l'espoir. Je ne la laisserai plus faire quoi que ce soit toute seule. Malheureusement cela allait peut-être s'avérer difficile, car dans les prochains jours mon travail risquait de me prendre bien plus de temps que d'ordinaire. Mais j'allais faire tout mon possible.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais constamment cette envie irrépressible et ce besoin incontrôlable de toujours la protéger de tout et tout le monde. Je savais que parfois cela l'embêtait plus qu'autre chose, mais sa sécurité était devenue ma priorité absolue. Ça l'avait toujours été et ça le serait toujours.

À la fin du film, je la cueillis dans mes bras et l'emmenai dans ma chambre où je la déposai délicatement sur mon lit. Je la bordai comme une enfant et me pressai contre elle pour que son petit corps se pelotonne au mien. Sa tête se reposa de nouveau sur mon torse et je ne pus m'empecher de couvrir son visage de bisous. Doucement et tendrement bien sur, pour ne pas la réveiller. Sous mes baisers elle sembla se blottir encore davantage contre moi et ses doigts agrippèrent plus fort le tissu de mon t-shirt. C'était tellement mignon quand elle faisait ça.

De plus en plus je ressentais le besoin de me rendre à l'évidence. J'avais besoin d'être honnête avec moi-même et avec elle. Mais d'abord avec moi-même.

Je... Je crois que je suis en train de tomber amoureux d'elle.